Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
HAVRAIS-DIRE Le blog de Dan et ses amis.
HAVRAIS-DIRE Le blog de Dan et ses amis.
Géolocalisation des articles

La carte en cliquant ici.

Géolocalisation de tous les articles sur Le Havre, Ingouville, Leurre, Graville, Sainte-Adresse, Sanvic, Bléville...
Géolocalisation de tous les articles

 

HAVRAIS-DIRE Le blog de Dan et ses amis.
  • Histoire du Havre, Sainte-Adresse, Sanvic, Bléville, quartier de l'Eure, Rouelles, etc. Illustrée avec des photos "avant-après". (Pour vous abonner cliquez sur flux RSS des messages ci-dessus)
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Rechercher dans les 2 Blogs
Archives
Newsletter
170 abonnés
20 septembre 2015

Les "monteux d'sable" et ramasseurs de galets

Ramasseurs de galets ou monteurs de sable étaient des métiers pratiqués par les riverains du quartier Saint-Vincent. Ils fournissaient du travail à plusieurs familles jusque dans les années 1930. Pourquoi étaient-ils appelés « monteurs de sable » ? Tout simplement du fait qu’ils passaient le sable au crible et que celui-ci s’amoncelait en tas comme illustré par la photo ancienne. 
Ces matières premières étaient principalement destinées au bâtiment et travaux publics et exploitées par l'entreprise Maridor avec l'accord des ponts et chaussées. Le contrôle des opérations étant assuré par un surveillant du port et par un agent de l'octroi pour ce qui concerne la redevance.

 

Monteux (5)Le difficile travail du criblage du sable, ici fait sans doute par la femme d'un ramasseur de galets. Collection DAN.

 

Le sable était ramassé selon la marée, criblé puis stocké en dehors de la ligne de marée toujours changeante. Une goulotte était creusée autour du tas de sable afin qu'il perde son eau. Il était ensuite  chargé à dos d'homme dans une hotte pouvant peser jusqu'à 100 kg.
Les galets étaient aussi ramassés à dos d’homme puis hissés sur le rivage avec des charrettes pouvant peser plusieurs tonnes, tractées parfois par huit chevaux.

 

Monteux (7)Le travail non moins difficile des chevaux sur les galets. Collection DAN.

Monteux (6)Le même point de vue aujourd'hui, avec le cap de la Hève en toile de fond. Photo DAN.

 

les chevauxLa préparation des chevaux ici boulevard Albert 1er. L'église saint Vincent découpe son clocher au fond de l'image. Collection F. Vaudour.

 

Albert 1er Guillemard ALGLe même endroit aujourd'hui. Photo DAN.

La rudesse du métier et les intempéries brisent les femmes et les hommes, les entorses, rhumatismes lumbagos et scolioses étaient fréquents dans ces professions.

Monteux (9)Le chargement à dos d'homme, des paniers contenant les galets. Photo collection Marc Georges.

 

Monteux (8)Fin de journée et de labeur pour les ramasseurs de galets, laissant leur matériel sur place. Collection DAN.

********************

Après la deuxième guerre mondiale, les américains prélèveront une très importante quantité de galets, concassés, afin de faire un «plancher» pour les camps cigarettes, comme le camp Philip Morris à Gonfreville l’Orcher.

 

Camp Philip Morris ALGCette photo aériene de 1945-46, montre bien l'étendue du camp Philip Morris autour de Gonfreville l'Orcher et Harfleur. On imagine la quantité de galets qu'il a fallu pour tapisser le sol d'origine. Sans oublier qu'il y avait d'autres camps construits dans la région havraise et qui ont nécessité eux-aussi des galets pour leur sol.
Photo IGN tous droits réservés.

********************

Aujourd'hui les galets continuent leur inéluctable progression vers le musoir de la digue nord, freinée quelque peu chaque année par leur enlèvement en début de saison. Reste à savoir qui sera le plus rapide dans cette «course vers la Seine», l’homme ou les galets ?
Trois photos illustrent cette progression sur la plage le long de la digue nord - 1910 – 1970 – et aujourd’hui. Toutes sont prises du même point de vue.

Monteux (1)1910...collection DAN

 

 

Monteux (3)...1970...Collection DAN.

 

Monteux (2)...et aujourd'hui. Photo Dan.

********************
Merci de votre visite.

 

 

Commentaires
P
Merci Dan pour ta réponse; ça m'a turlupiné pendant de longues années qu'on ait pu enlever comme ça le sable de cette plage ! On aurait pu trier les galets.<br /> <br /> C'était un véritable chantier qui durait plusieurs jours.<br /> <br /> .
Répondre
P
Bonsoir,<br /> <br /> J'étais enfant, je ne me rappelle plus exactement l'année, c'était dans les années 64, 68, j'allai à la plage admirer une noria de scrappers qui raclaient le sable à marée basse, le sable était chargé sur d'énormes camions bennes et partait je ne sais où. Pourquoi avoir asséché la plage de son sable et et dans quel but?<br /> <br /> Pascal
Répondre
M
J'avais oublié de cliquer sur répondre
Répondre
M
Je suis née en 1957 et je me souviens avoir connu la plage du Havre avec du sable, puis quelques année après les galets ont été installés sur cette plage mais je ne souviens plus en quelle année. J'aurais aimer savoir en quelle année c'était ? merci de la réponse
Répondre
T
Superbe photo ancienne ! Merci pour ce partage que je découvre si tardivement !
Répondre
A
Bonjour<br /> <br /> Cet historique est très intéressant, mais j'entends dire de-ci-delà que les galets sont une protection naturelle des terres contre l'envahissement de la mer ...<br /> <br /> Peut-être, s'agit-il du cas particulier d'Etretat où les galets ne sortent pas de l'enclume formée par les falaises d'amont et d'aval dont on déplore que les millions de touristes annuels emportent avec eux les plus jolis petits galets bien ronds ou par l'usure créée par le roulement des vaques s’amenuise, de plus en plus ... <br /> <br /> Je dirais que si au havre on concasserait les galets comme sur la plage du port d’Antifer ce serait un peut plus agréable et douillet pour la plante de nos panards …<br /> <br /> Mais retenons l’avantage qu’avec les galets on n’en ramène pas dans nos chaussures et dans nos chaussettes, contrairement au sable.<br /> <br /> Au plaisir de vous lire ....
Répondre
L
un métier bien oublié, pourtant il nous est rappelé par la statue sur la route d'Etretat, excellent la première carte que je ne connaissais pas. Désolé pour ceux qui consulte ce blog, mais la photo des ramasseurs de galets à dos d'homme est une plaque stéréo (maintenant on dit 3D), qui prends toute sa dimension en relief surtout pour l'arrière plan. Dan n'a pas encore trouvé le moyen de nous mettre des photos en relief, mais il ne faut pas désespérer.
Répondre
E
Quand je pense que dans certains endroits (comme la Bretagne où j'ai passé 10 jours récemment) on n'ose pas prendre quelques galets (j'en ai ramassé 2 quand même).... par crainte de se faire remarquer ou par interdiction.... Très beau reportage encore une fois. Merci et bon après midi à tous.
Répondre
J
Bonjour Dan,<br /> <br /> Bel hommage à ce métier aujourd'hui disparu (sous cette forme).<br /> <br /> Bien sûr que les galets rendent la plage moins confortable, mais de là à vouloir lutter...<br /> <br /> Qui commande ces galets? La nature, non? Donc dans ce cas, c'est à nous de nous adapter. Un combat frontal est perdu d'avance. (sauf à vouloir dépenser des milliards que l'on a pas)<br /> <br /> La nature et les forces de l'océan ont une durée de vie bien supérieure à la notre.<br /> <br /> Le mauvais choix a été fait en 1517, en construisant un port ici et les extensions ont largement modifié le cours de la Seine.<br /> <br /> Mais ne désespérerons pas, si demain les galets deviennent une forme "d'or noir", alors nous sommes les plus riches ;-)<br /> <br /> <br /> <br /> Bonne journée mon ami<br /> <br /> Ps: dans notre équipe de fous furieux du remorqueur, il y a un ancien ramasseur de galets de la région de Veulettes<br /> <br /> Jean michel L
Répondre
C
Bonjour à tous, bonjour Dan,<br /> <br /> Je me permets de transmettre ces deux liens vers des dessins de Charles Alexandre Lesueur, commentés et tout à fait en rapport avec le sujet :<br /> <br /> 1er dessin de 1814<br /> <br /> http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/joconde_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_1=REF&VALUE_1=HN008002379<br /> <br /> Dans un recueil des amis du Vieux Havre on peut lire comme commentaire complémentaire :<br /> <br /> « La scène semble se passer sur la rive droite de l'estuaire (Leure), ou sur la plage. La côte du Calvados est au fond. Un homme creuse le sol, un autre charge un âne sans doute de mottes d'argiles pour la fabrication des briques. »<br /> <br /> 2nd dessin de 1842<br /> <br /> http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/joconde_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_1=REF&VALUE_1=HN008001699<br /> <br /> <br /> <br /> Bonne journée
Répondre
H
Bonjour Jordan,<br /> <br /> Merci pour mon travail Jordan, et bien sûr tu peux me contacter par mail il n'y a pas de souci.<br /> <br /> Alors à bientôt et bonne journée Jeune ami !
Répondre
J
Bonjour Dan<br /> <br /> Tu nous offre un article d'une grande qualité !<br /> <br /> Il y a-t-il possibilité de nous contacter par mail ?<br /> <br /> <br /> <br /> Bonne fin de journée Daniel.
Répondre
T
Je reconnais bien ton style efficace, ton dribble diabolique pour éliminer un adversaire avant d'expédier le ballon dans les buts tracés sur la digue. Le HAC aurait bien besoin aujourd'hui d'un avant centre tel que toi, mon bon Dan. Ce style efficace, balle au pied, tu l'as conservé pour nous concocter aux petits oignons tes reportages sur " Havrais dire " tous les dimanches matin. Et là, comme d'hab, c'est du grand art. Des informations du plus grand intérêt servis, toujours aux petits oignons, par des documents photographiques à couper le souffle.... le " Camp Philip Morris " était gigantesque. Sais-tu combien de personnes pouvaient loger dans ce camp ?... je savais que l'on remontait les galets à dos de cheval entre Octeville et Etretat ( des ronds points aux gouts artistiques des plus douteux jalonnant la route entre Le Havre et Etretat rendant hommage à cette activité ) mais j'ignorais complétement que ce pénible travail avait lieu également au Havre... je trouve que la solution préconisée par Phyll pour éradiquer l'envahissement actuel de notre plage est de très bon sens.<br /> <br /> Chaque Havrais remonte une cinquantaine de galets chez lui ( pas le même jour, bien sûr... et tire ailleurs c'est mes galets ) et le tour est joué...<br /> <br /> Bon, allez, boujou montigars.
Répondre
C
Bonsoir Dan,superbe! merci, et je suis étonnée de voir la différence entre la photo des années 70 et celle de nos jours, pourtant les galets ça pousse pas ! et c'est quand même fou la quantité que l'on peut avoir aujourd'hui ! merci pour l'explication que vous avez donnée à papy Scham j'ai pu en profité aussi.<br /> <br /> Merci encore, un bel article. Je vous souhaite une bonne soirée Dan ! et a la semaine prochaine ;)
Répondre
P
Bonsoir Dan<br /> <br /> Superbe reportage sur ce "vieux" métier. Pénible à la fois pour les hommes et les attelages. En plus très bien illustré par des cartes très rares de ta riche collection. Impressionnante progression des galets sur les trois dernières photos. Je ne peux dire que BRAVO !!<br /> <br /> Belle fin de soirée et excellente semaine.<br /> <br /> Amicalement: papy Scham
Répondre
L
salut mon pote,<br /> <br /> j'avais connaissance de ces métiers, mais tes photos d'époque viennent illustrer l'idée que je m'en faisais ! et rien que de voir ces hommes avec leurs panières, j'en ai mal au dos !!!... <br /> <br /> quant au "trop-plein" de galets, on va tous s'y mettre en en rapportant 2 ou 3 chez soi......... :o<br /> <br /> et encore une fois BRAVO et merci pour ce superbe article !!!<br /> <br /> allez DAN, à un d'ces jours !!
Répondre
E
cette histoire de "remonteux de sable" et "ramasseux de galets" ça me bouleverse... J'ignorais tout de cette forme de travail... Bonne fin de journée Dan
Répondre
E
Bonjour Dan,j'avais la notion de ramasseurs de galets(destinés à l'exportation) du Tilleul,et de la côte le long des falaises,mais n'avais jamais vu ces"ramasseurs(euses)"au Havre sur aucun document,pour l'usage essentiellement local.Merci pour ce nouvel apport à l'histoire de la plage.Bon dimanche ensoleillé au bord de l'eau..E.C.
Répondre
G
Bonjour,<br /> <br /> Sujet très intéressant (comme d'hab') illustré par des documents rares (comme d'hab itou).<br /> <br /> Pour ma part, combien de matchs de foot acharnés ai-je disputé sur l'étendue de sable au pied de l'escalier qui descendait de la digue. De cet escalier, seules quelques marches du haut sont encore visibles...
Répondre
G
Même si ce travail devait être pénible, il procurait une occupation très utile à bon nombre de personnes et permettait de réguler le littoral. Maintenant, on se contente de conférences à grands frais et les galets s’amoncellent. Pourtant avec les engins de travaux publics actuels, ce travail pourrait être fait efficacement sans fatigue.
Répondre
P
Grand travail de recherche qui donne des réponses à bien des questions .merci Dan
Répondre
B
Très intéressant reportage sur ces pénibles métiers qu'étaient " Les monteux d'sable et ramasseurs de galets ".Un coup de chapeau pour les splendides cartes postales et photos qui contribuent à la réussite de ce reportage.<br /> <br /> Bon dimanche à vous Dan et Nicéphore.
Répondre
P
Une pensée au père Alexandre
Répondre
P
Merci dan comme d'hab super
Répondre
C
Salut Dan,<br /> <br /> <br /> <br /> Le voila donc cet article attendu....très intéressant et "instructif" quant à ces vieux métiers disparus... ( Bravo pour les illustrations....du "rare" )<br /> <br /> <br /> <br /> Quant à cet "envahissement" d'une telle quantité de ces galets en un temps relativement court à mon avis...jusqu'où cela ira-t-il ?? ( si rien n'est fait à grande échelle !! )....Dans quelques temps ( mais combien ? ) ils atteindront l'extrémité de cette digue Nord et combleront le chenal d'accès au port..!! Les dragues auront un sérieux boulot pour y remédier.<br /> <br /> <br /> <br /> Bonne nuit et bon week-end . :)
Répondre