La C.I.M. 4/4 La guerre et l’après-guerre.
Le dimanche 9 juin 1940 sur ordre du commandement militaire, les stocks de pétrole de la C.I.M du Havre, de la CFR et de Port Jérôme, sont incendiés afin de les soustraire aux allemands. Ces destructions plongeront Le Havre dans une nuit artificielle due à l’épaisse fumée des incendies.
Le 13 juin Le Havre est totalement occupé par les allemands qui utiliseront les installations du port et de la C.I.M jusqu’en 1944
9 juin 1940, les stocks de pétrole brûlent. Collection P. Dieulafait.
Les installations de la C.I.M. utilisées par les allemands. Collection F. Vaudour.
Cargos et marchandises continuent d'arriver au port du Havre. Au premier plan un soldat allemand. Collection F. Vaudour.
Deux autres vues de l’occupation allemande, avec une vedette de la Kriegsmarine et le quai de Floride vu de haut avec les bateaux allemands accostés. Collection F. Pivert.
Le parc de la Hève étant un emplacement stratégique, les baraquements (ici en arrière-plan) sont occupés par les soldats qui, de cette position, peuvent surveiller aisément l’estuaire de la Seine. Collection F. Pivert.
Cette armée d’occupation souffrira, (moins que les havrais semble-t-il), des nombreux bombardements alliés détruisant bon nombre d’installations portuaires, comprenant celles de la C.I.M. Ces dommages seront aggravés en 1944 par des sabotages effectués par les allemands eux-mêmes pratiquant la politique dite de la « terre brûlée ».
Toutes ces destructions mettront les équipements hors d’usage dans le bassin comprenant le quai de Floride et le môle oblique.
Un bombardement sur le quai Joannes Couvert non loin du môle oblique (à droite sur la photo).
Collection F. Pivert.
Un bateau coulé près du môle oblique, au fond à droite deux navires camouflés accostés au quai de la Floride. Collection F. Vaudour.
A la libération en 1944, les américains remettront en état diverses installations et dégageront les nombreuses épaves dans les bassins, ce travail sera terminé en octobre 1944. Ensuite ils exploiteront les installations pétrolières au moyen de canalisations provisoires et de pompes mobiles à essence. A cette date Le havre disposera d’une capacité de stockage de 75 000m3 répartis en divers endroits reliés entre eux par des canalisations.
Mais dès septembre 1945 la C.I.M. reprendra et exploitera toutes les installations dont elle est concessionnaire et remettra en état ses installations et les bassins aux pétroles du terre-plein sud.
Elle délaissera l’accueil des passagers au profit de la C.G.T. (Compagnie Générale Transatlantique). Le bassin, où faisaient escale paquebots et cargos, sera comblé, les quais restitués au port autonome qui construira celui de Pierre Callet dans le prolongement du quai Joannes couvert, en lieu et place du môle oblique.
Les soldats américains arrivant dans le bassin de la C.I.M. Les quais étant détruits, c’est le long d’un ponton flottant (ici visible sur le bassin) que les navires accostent. Collection F. Pivert.
Le Havre en reconstruction. Au premier plan, la C.I.M. reprend ses activités. Collection DAN.
Le quai Pierre Callet en cours de construction. Les piles, où reposera le quai lui-même, sont disposées en alignement sur le fond du bassin. Collection Nicéphore.
Les piles, indiquées par la flèche, encore visibles aujourd’hui sur le quai Pierre Callet. Photo DAN.
Comblement du bassin où la C.I.M. avait une partie de ses équipements. Le quai Pierre Callet prend forme. Collection DAN.
A la fin des années 1960 la C.I.M. occupe tout l’espace de la digue sud. Collection DAN.
En 1965 le jules Verne, est le premier méthanier à transporter du gaz naturel liquéfié (GNL) en provenance du Sahara. Cette première se fait au Havre dans le port méthanier de la CIM. Ce bateau effectuera ses rotations jusqu’en 1988 peu avant la fermeture du terminal méthanier du Havre.
Au fur et à mesure de l’agrandissement de la taille des navires, la C.I.M. fait construire des appontements pouvant recevoir des navires-citerne de plus en plus grands. Le n° 8 construit en 1967 recevait des tankers de 200 000 tonnes, puis le n° 10 recevra des pétroliers de 300 000 tonnes.
Devant l’augmentation de la taille des tankers la C.I.M. fait construire, en 1976, le port d’Antifer pouvant recevoir des navires de plus de 500 000 tonnes.
L’entreprise se développera également à l’international en s’associant à d’autres groupes, mais ceci est une autre histoire.
1965, le Jules Verne au poste de déchargement du Gaz Naturel Liquéfié. Collection Nicéphore.
L’appontement numéro 8 capable de recevoir des pétroliers de de 200 000 tonnes. Collection DAN.
L’extension de la C.I.M. vers la zone industrielle pendant la construction de Port 2000. Collection DAN.
****************************************
PS ; pour cause de salon cartophile, réponse aux commentaires dès ce soir ou demain lundi.
Cet article est le dernier consacré à la C.I.M. Merci de votre fidélité.