Les trois quais 2/2
La reconstruction des quais de La Plata et Saïgon, s’apparente au procédé de construction des estacades, mais avec une technique beaucoup plus élaborée.
* Le déroulement des opérations *
Les travaux préliminaires, commencés en 1949, ont consisté à ériger une estacade en bois sur laquelle sont installés les outillages nécessaires au forage. Puis tout à côté sur la terre ferme, les chantiers où seront construits les éléments préfabriqués, comme les tabliers du quai.
L’estacade en cours de construction. Au loin le cathédrale Notre-Dame (flèche rouge). Collection Dan.
*Les piles*
On enfonce dans le sol, par un mouvement partiel de rotation, des tubes d’acier de 1,50 mètre de diamètre sur 1 mètre de hauteur. L’acier ayant une épaisseur de 1 centimètre.
Chaque tube enfoncé est soudé au suivant jusqu’à obtenir la profondeur voulue.
L’enfoncement des tubes (point rouge) au gabarit des futures piles en béton. Collection Dan.
Ce sont 3 rangées de piles parallèles au quai, espacées de 8,85 mètres qui sont ainsi édifiées. La largeur du nouveau quai (9,25 mètres) permettra d’être dans l’alignement du quai de Nouméa lui aussi en construction à la même période.
Les 3 rangées de piles sur lesquelles viendra se fixer le tablier. Collection Dan.
Une fois la pile en place on l’évide à l’aide d’une excavatrice, pour y injecter du béton dit « colgrout » conçu spécialement pour ce type d’ouvrage, dont une de ses caractéristiques est de pouvoir durcir dans l’eau.
Quand tout est terminé on retire les cylindres d’acier, ne reste que la colonne en béton prête à recevoir le tablier.
Une excavatrice au repos. Remarquez la taille de celle-ci par rapport aux hommes en arrière-plan. Collection Dan.
*Le tablier*
Le tablier est réalisé par éléments préfabriqués de 25 mètres de longueur sur 25,50 mètres de largueur en béton précontraint. Chaque élément comprend une dalle nervurée de 18 centimètres d’épaisseur. Construits à terre ils sont mis à l’eau à l’aide d’un dock flottant lui aussi en béton précontraint, puis amenés par flottaison à leur emplacement définitif, où ils sont échoués sur les piles.
La vue aérienne nous montre les chantiers où sont construits les éléments du tablier. Collection Dan.
Ce quai est pratiquement désert aujourd’hui, dépourvu de grues et hangars, il ne sert désormais que de simple accostage.
La conteneurisation a chassé hors du port historique les cargos devenus trop grands pour ce bassin. Faut-il s’en attrister ? Non, l’évolution d’un port implique une adaptation continuelle de ses installations. Tant pis pour la nostalgie.
Le quai Hermann du Pasquier dans les années 70. Collection Dan.
Le quai Hermann du Pasquier de nos jours. Photo Dan.
L’emplacement du bassin Bellot dans le Havre, le trait rougre représente le quai Hermann du Pasquier.
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