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HAVRAIS-DIRE Le blog de Dan et ses amis.
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  • Histoire du Havre, Sainte-Adresse, Sanvic, Bléville, quartier de l'Eure, Rouelles, etc. Illustrée avec des photos "avant-après". (Pour vous abonner cliquez sur flux RSS des messages ci-dessus)
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2 avril 2017

Les trois quais 2/2

La reconstruction des quais de La Plata et Saïgon, s’apparente au procédé de construction des estacades, mais avec une technique beaucoup plus élaborée.

* Le déroulement des opérations *

Les travaux préliminaires, commencés en 1949, ont consisté à ériger une estacade en bois sur laquelle sont installés les outillages nécessaires au forage. Puis tout à côté sur la terre ferme, les chantiers où seront construits les éléments préfabriqués, comme les tabliers du quai.

1L’estacade en cours de construction. Au loin le cathédrale Notre-Dame (flèche rouge). Collection Dan.

*Les piles*

On enfonce dans le sol, par un mouvement partiel de rotation, des tubes d’acier de 1,50 mètre de diamètre sur 1 mètre de hauteur. L’acier ayant une épaisseur de 1 centimètre.
Chaque tube enfoncé est soudé au suivant jusqu’à obtenir la profondeur voulue.

2L’enfoncement des tubes (point rouge) au gabarit des futures piles en béton. Collection Dan.

 Ce sont 3 rangées de piles parallèles au quai, espacées de 8,85 mètres qui sont ainsi édifiées. La largeur du nouveau quai (9,25 mètres) permettra d’être dans l’alignement du quai de Nouméa lui aussi en construction à la même période.

3Les 3 rangées de piles sur lesquelles viendra se fixer le tablier. Collection Dan.

 

Une fois la pile en place on l’évide à l’aide d’une excavatrice, pour y injecter du béton dit « colgrout » conçu spécialement pour ce type d’ouvrage, dont une de ses caractéristiques est de pouvoir durcir dans l’eau.
Quand tout est terminé on retire les cylindres d’acier, ne reste que la colonne en béton prête à recevoir le tablier.

 

4

 Une excavatrice au repos. Remarquez la taille de celle-ci par rapport aux hommes en arrière-plan. Collection Dan.

*Le tablier*

Le tablier est réalisé par éléments préfabriqués de 25 mètres de longueur sur 25,50 mètres de largueur en béton précontraint. Chaque élément comprend une dalle nervurée de 18 centimètres d’épaisseur. Construits à terre ils sont mis à l’eau à l’aide d’un dock flottant lui aussi en béton précontraint, puis amenés par flottaison à leur emplacement définitif, où ils sont échoués sur les piles.

5La vue aérienne nous montre les chantiers où sont construits les éléments du tablier. Collection Dan.

Ce quai est pratiquement désert aujourd’hui, dépourvu de grues et hangars, il ne sert désormais que de simple accostage.
La conteneurisation a chassé hors du port historique les cargos devenus trop grands pour ce bassin. Faut-il s’en attrister ? Non, l’évolution d’un port implique une adaptation continuelle de ses installations. Tant pis pour la nostalgie.

 

Bassin Bellot années 60Le quai Hermann du Pasquier dans les années 70. Collection Dan.

7Le quai Hermann du Pasquier de nos jours. Photo Dan.


8L’emplacement du bassin Bellot dans le Havre, le trait rougre représente le quai Hermann du Pasquier.

*-*-*-*-*

Merci de votre visite.

 

Commentaires
D
Bonjour.<br /> <br /> Personnellement, j'ai un souvenir de senteur d'épices,de fruits et de café qui émanait de ces quais.
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E
" la modernisation de la ligne SNCF Serqueux-Gisors fait couler beaucoup d’encre. Jugée essentielle pour le développement du port du Havre, elle faisait partie des priorités de la Région Haute-Normandie. Et c’est toujours le cas avec la Région Normandie. Mais elle se heurte aux riverains qui craignent des nuisances.<br /> <br /> La ligne Serqueux-Gisors (Serqueux étant située en Seine-Maritime et Gisors dans l’Eure) repose sur un impératif : il s’agit de créer un nouvel itinéraire pour renforcer la desserte ferroviaire du port du Havre, partie intégrante d’Haropa (réunion des ports du Havre, de Rouen et de Paris). Pour accompagner la croissance de ses activités, faire face à la concurrence des ports du Nord de l’Europe (Rotterdam, Anvers, Hambourg et Amsterdam notamment)..." etc etc... et voilà comment des intérêts particuliers nuisent à l'intérêt général !... tout cela est d'une tristesse infinie !
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C
...Bravo pour ce deuxième "opus" ...tout aussi bien expliqué et illustré que le premier.<br /> <br /> <br /> <br /> On y apprend encore beaucoup de choses sur les techniques employées à l'époque pour réhabiliter ces quais détruits par les bombardements .<br /> <br /> <br /> <br /> En voyant les choses telles qu'elles se présentent aujourd'hui on est loin d'imaginer un tel chantier...bravo aux concepteurs,ingénieurs et ouvriers y ayant participé .<br /> <br /> <br /> <br /> J'ai vu dans la presse ces jours-ci que d'importants travaux allaient être entrepris sur la " Pointe de Floride " pour remédier à des "défaillances" révélées sur les quais concernés.<br /> <br /> <br /> <br /> Bonne nuit.
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H
Bonsoir Papy Scham,<br /> <br /> Ici tu sais ce n’est pas un site sur l’actualité, mais sur l’histoire, qui au moment de sa publication est déjà du passé depuis longtemps, donc pas de problème on peut commenter quand bon nous semble.<br /> <br /> Sinon c’est vrai que les moyens utilisés de nos jours n’ont rien de commun avec ceux visibles sur cet article, de même que ces derniers n’avaient rien de commun avec ceux du début du XXe siècle. Les choses évoluant, il y a de plus en plus de machines remplaçant la main-d’œuvre ouvrière. Est-ce un mal ? Du point de vue de la santé certainement, mais du point de vue emploi ce l’est beaucoup moins !<br /> <br /> Bonne soirée papy Scham !
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P
Bonsoir Dan<br /> <br /> Encore un article très intéressant et surtout très technique. Des travaux titanesques avec les moyens de l'époque. Cela a le mérite d'être relevé. De nos jours tout cela se ferait avec d'autres moyens et moins de personnel. Le temps c'est de l'argent. Encore bravo. Désolé d'y déposer mon com avec un peu de retard (surbooké et les Franciliens qui vont arriver). Belle soirée et bonne semaine (enfin ce qu'il en reste encore).<br /> <br /> Amicalement: papy Scham
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C
Une erreur de clic et me voici partie à la découverte des quais de cette ville que je ne connais hélas pas. Je m'enrichis de termes techniques, remarque l'évolution des constructions et le départ des bateaux (vers où ? ) au fil des ans. Voici un blog où je reviendrai respirer un air du large. <br /> <br /> Bonne journée.<br /> <br /> Chinou
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L
J'étais à Beaune pour le festival du film policier, alors, tu penses bien qu'entre les crimes et le bourgogne, je n'ai fait que survoler ton article.Malgré tout il me semble que l'on ne voit jamais Phyll sur les photos (il glandouillait déjà ?<br /> <br /> bises et merci d'aimer autant ta ville.
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M
Bonsoir cher Dan,<br /> <br /> Waouh ! Encore un reportage super intéressant..<br /> <br /> Je n'y connais rien, mais je vois que c'est un travail titanesque !<br /> <br /> C'est impressionnant !<br /> <br /> Chaque semaine tu me bluff, c'est vraiment du travail de pro !<br /> <br /> Je me doute que cela demande beaucoup de temps.<br /> <br /> Passe une bonne semaine et une très bonne soirée, mes amitiés.
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G
Bonjour,<br /> <br /> Un peu bousculé hier, j'ai eu le temps de lire ton blog mais pas de mettre un commentaire. Je répare tout de suite cette absence pour ne pas que cela me soit reproché ce midi.<br /> <br /> Quel sujet ! Quelle précision ! A croire que tu travaillais dans le cabinet d'architecte qui a construit ce quai. Maintenant, grâce à toi, quand j'arpenterai le quai Hermann Dupasquier, je saurai, au centimètre près, où je met les pieds.<br /> <br /> Ad taleur !
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G
Dans la recherche de la construction des premières digues en 1517... aujourd'hui, je pensais à tous les terrassiers qui au prix de leur vie on créé le Havre de Grâce... puis, de digues en quais ont créé petit à petit le Havre.<br /> <br /> J'en étais là, et en regardant ce soir vos photos et celle de de Jean Michel L, ... 500 ans après, je vois que ce sont toujours ces mêmes hommes, qui construisent, font et défont les quais et agrandissent le port..<br /> <br /> On parle des grands du monde, de François ler, de Mr du Chillou, des architectes...des Rois, des Républiques diverses, des Empires... mais de tous ceux qui parfois, au prix de leur vie ont construit... on n'en parle que très rarement..; souvent c'étaient des bretons, puis des portugais et des Castillans... et bien d'autres, jusqu'à aujourd'hui, où de sont nos voisins, nos amis, nos parents qui construisent encore et font vivre le port...!<br /> <br /> 500 ans de vie, c'est court et long à la fois...
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L
salut mon pote,<br /> <br /> superbe(s) article(s) sur la (re)construction de ce quai !..... les moyens employés étaient impressionnants !!.... ayant vécu une partie de ma petite enfance (quai d'escale) et ayant fais 32 ans de "carrière" au PAH, j'ai vu le port se transformer petit à petit.... et dans mon coeur, il y a de la place pour la nostalgie !! :o<br /> <br /> bon, je sèche mes larmes et je te dis à demain !!! :o
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E
Bonsoir Dan, ce second type de construction de quais est, elle aussi ,astucieuse et représente un travail phénoménal ! L'avenir du quai Herman du Pasquier ne doit -il pas être l'endroit où se situeraient des usines de pièces destinées aux éoliennes: n'y aurait-il pas une demande récente de permis de construire, après plusieurs années d'attente ? ou alors je me trompe de quai , ou d'actualité ... Merci encore et bonne soirée. E.C.
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G
Salut Dan, j'ai travaillé sur ce quai dans les années 80 à charger des cartons de chaussures débarqués de cargo provenant de Chine déjà. Je me souviens qu'il y avait marqué Saigon assez pale sur le coté du premier bâtiment quand on vient de la ville
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F
Bonjour Dan & Nicéphore,<br /> <br /> La deuxième partie est bien à la hauteur de la première. La technique utilisée paraissant plus classique que lors de la première pour le quai de Nouméa.<br /> <br /> Nous sommes nombreux lecteur de ce blog, je pense, à avoir arpenté en vélo ou en"mob" ces quais à l'époque encore fréquentés par des cargos mixtes avant le "tout boite".<br /> <br /> Merci "prof"<br /> <br /> et bon dimanche.
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E
Bonjour Dan,<br /> <br /> Lecteur acidu depuis de nombreux mois,c'est mon premier commentaire! Tout d'abord bravo et félicitations pour vos reportages mêlant histoire,technique et vie sociale. Tout cela expliqué avec clarté et avec je crois un"amour"inconditionnel pour cette ville.<br /> <br /> Cette dernière publication me remet en mémoire le temps où adolescent j'allais me balader en"mobylette"le long de ces quais aux senteurs exotiques de bois,de fruits,de café.. Ce dernier jonchant le sol et récupéré par de nombreux Havrais. Et que dire de tous ces cargos accostés en rangs d'oignons,aux noms et ports d'attache plus évocateurs les uns que les autres ! Quels beaux voyages j'ai rêvé !<br /> <br /> Il est vrai que maintenant le container s'impose,mais quand même tous ces quais vides quelle tristesse,quels voyages imaginaires perdus !<br /> <br /> Dan merci pour votre"remu-memoire" Très bon dimanche<br /> <br /> Cordialement<br /> <br /> PS: au fait qui a dit"tant pis pour la nostalgie"
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F
Bonjour Dan et Nicephore,<br /> <br /> Oui, encore un magnifique article ! qui pourrait servir d'exemple à la reconstruction de tout le port après la guerre, il suffit de voir les photos aériennes où on le voit dévasté.<br /> <br /> Dommage qu'il ne serve plus à rien maintenant. J'ai une suggestion: faire du bassin Bellot un parking, qui désengorgerait le centre-ville.<br /> <br /> Bon dimanche à chacun<br /> <br /> FAH
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J
Bonjour Dan,<br /> <br /> Courage, il ne te reste que 18 km de quais à nous faire découvrir :-)<br /> <br /> Merci pour cet article, j'adore, tu t'en doutes.<br /> <br /> Une petite photo, comme d'hab. Si elle déflore la suite de ton article, hâte toi de la supprimer ;-) http://image.noelshack.com/fichiers/2017/13/1491116518-st-recontruction-port-du-havre-septembre-1947.jpg<br /> <br /> <br /> <br /> Bon dimanche l'ami<br /> <br /> Jean michel L
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N
Bonjour "bis", <br /> <br /> Une autre technique qui paraît simple comme un jeu de légo, mais un travail fastidieux ! Ces chantiers ont sûrement duré un temps fou ! Bien sûr ça doit être du costaud, mais par quels moyens surveille-t-on l'usure de ces infrastructures, de ce qui se passe sous le tablier ?
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G
On en apprend beaucoup sur la construction des quais avec ces deux billets très documentés. Beaucoup d'ingéniosité de de démesure à une époque où les moyens techniques n'étaient pas ceux qu'ils sont aujourd'hui.
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T
ben moi, j'préférais quand les quais étaient bondés d'cargos, èpicétou. L'peeeeeurt du Hâââââv est triste à mourir, maintenant, et ce n'est pas les porte-containeurs qui vont accoster à perpette dans des endroits éloignés d'la ville qui vont mettre du baume en mon cœur qui sanglote monotone tels des violons désaccordés... c'était bien la peine de construire des quais des brumes pour qu'aujourd'hui y servent plus à rien... ça nous fait d'beaux yeux, tu sais. Avant l'peeeeeurt était dans la ville et celle-ci était dans l'peeeeeurt. Bientôt la ville va absorber l'peeeeeurt. Bon, encore un comm qui ressemble à rien. Mais, que j'me suis dit, aceteure, il est bientôt 2h du matin, tout l'monde roupille et moi chui comme un con d'vant mon ordi... avec un peu d'pot, m'en va être le premier à poster un comm sur Havrais-dire. Pour une fois, moi qui suis toujours l'dernier, ça va changer un peu... allez, là dessus, m'en va m'coucher... sacré vindiou d'nomdédiou... et à Lundi, moussaillon, OK... pardon, au quai !
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