Parking ou jardin ?
Depuis la deuxième moitié du XXe siècle, l’augmentation des automobiles a changé notre façon de vivre ainsi que notre habitat.
Autrefois vivre au bord d’une route pouvait présenter quelque avantage, mais à partir de l’ère automobile cet « avantage » est vite devenu un « désagrément ». En premier lieu à cause du bruit, puis au fur et à mesure de l’accroissement de la circulation, de la difficulté à sortir de chez soi, ou simplement traverser la chaussée devant son domicile.
Les habitations du 79 à 87 de la rue Georges Lafaurie en sont un parfait exemple.
Les immeubles du 79 au 87 rue Georges Lafaurie, au début du XXe siècle. Collection Dan.
Le même endroit de nos jours les immeubles disparus sont figurés par une fleur rouge. Photo Dan.
Peu à peu « abandonnées », ces maisons subirent les ravages du temps et devinrent dangereuses pour tous. C’est pourquoi, en 1976, la municipalité prit la décision de les démolir pour en faire un parking.
Vus en sens inverse, les immeubles en cours de démolition en 1976. Collection P. Alinand.
Le même endroit de nos jours. Photo Dan.
Les deux époques fusionnées. Photo montage Dan.
Mais devant l’impossibilité pour les voitures d’entrer ou sortir de ce stationnement en toute sécurité il fut décidé de créer un petit jardin à la place, personne jusqu’à présent, ne s’en est plaint !
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Suite aux commentaires au sujet du mur de soutènement visible dans cet article, François Vaudour nous apporte des précisions à son sujet avec la presse de l’époque. Merci François.
Les immeubles n’avaient pas été complètement arasés en 1976. Ils restaient quelques vestiges qu’il fallut bien se résoudre à dégager complètement.
L’occasion en sera donnée en1984 avec le projet d’agrandissement de la rue G. Lafaurie.
La municipalité avait commencé les travaux du nouveau mur de soutènement, dont les deux-thiers étaient terminés en septembre. En fin d’année les travaux durent être interrompus à cause du gel.
Au dégel une faille importante,délimitée dans la partie non encore construite, avait été signalé par les riverains qui s’en inquiétèrent.
Les variations climatiques conjugués aux travaux à flancs de colline, sont sans doute à l’origine de l’effondrement du terrain localisé dans la partie non encore aménagée. Cet éboulement se produisit dans une nuit de janvier 1985, à 4 heures du matin réveillant en sursaut les riverains.
L’éboulement vue vers l’ouest dans la rue Georges Lafaurie. Photo Havre-Libre.
Il s’en est fallu de peu pour que cette maison bascule dans le vide, une grande frayeur pour ses occupants. Photo Havre-Libre.
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Le plan de situation, en rouge dans le cercle, le groupe des maisons disparues.
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