Les maisons à colombages au Havre.
De nos jours, rares sont les maisons à colombages datant du XVIIe ou XVIIIe siècle au Havre. Hormis l’hôtel Dubocage de Bléville et le 88 de la rue de Bretagne il ne reste plus aucun vestige de ce type de construction.
Leur disparition eut plusieurs causes, et dans la majorité des cas elle est due à leur vétusté et au manque d’entretien. La nécessité d’élargir une rue, et donc de les démolir, en était une autre. Sans oublier malheureusement, la guerre et son cortège de destructions.
Les gravures et les photos nous montrent ce qu’elles furent. Havrais-Dire vous en présente deux avec la participation de nos amis collectionneurs.
Au 19 rue du Grand Croissant, rue de Bretagne aujourd'hui.
Le 19 rue du Grand Croissant, est détaillé et illustré dans un petit fascicule écrit par M.A. Devaux dans lequel il note : « Elle fut habitée par M. Piédagnel menuisier de profession. Or, celle-ci vient de subir de telles réparations que tout son caractère primitif, celui qui lui donnait une si grande valeur, a complètement disparu ; la maison n’est plus reconnaissable. »
Le 19 rue du Grand Croissant avant transformation. Collection Michel Fouquet.
Le même endroit aujourd’hui. Photo Dan.
Les deux époques mélangées. Photo montage dan.
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Au 56 rue du Grand croissant.
Difficile d’imaginer ce que fut la maison située au 56 rue du Grand Croissant. Aujourd’hui ce numéro est décalé vers l’ouest en raison du remembrement. Mais en 1928, au temps de la photographie de Raoul Lefait, il se situait à la hauteur de l’abside de l’église Saint François.
Le 56 rue de Bretagne en 1928. Photo Raoul Lefaix. Collection Privée.
L’emplacement du 56 avant-guerre était face au photographe à la place de l’immeuble en brique rouge. A droite l’abside de l’église Saint François. A gauche la maison Dubocage de Bléville. Précisons que la rue de Bretagne est au fond derrière la grille et devant l’immeuble en brique rouge. Photo Dan.
Les deux époques entremêlées pour mieux visualiser l’emplacement du 56 avant la guerre. Photo montage Dan.
Raoul Lefaix écrivait à propos de cette maison : « Bien que ce soit contesté, ce curieux spécimen de maison en colombages, est considéré comme la plus vieille de notre ville. En l’absence de documents irréfutable il est difficile de départager les opinions ».
En 1932 son propriétaire demanda sa démolition arguant d’un état de vétusté la rendant inhabitable. A la place il fit reconstruire un immeuble de trois étages mais qui fut détruit pendant la guerre.
Aujourd’hui c’est la maison située au 88 de cette même rue qui est considérée comme la plus vieille du Havre. C’est exactement ce que l’on disait à l’époque de celle située au 56.
Le 88 rue de Bretagne, avec son pignon en colombage seul visible aujourd’hui. Photo Dan.
L’église Saint François (1). Le 19. (2) Le 56 (3). Et le 88 (4), rue du Grand Croissant (de Bretagne), dans Le Havre actuel.
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