L’origine de l’Hospice Desaint-Jean.
Cet hospice est aujourd’hui intégré dans les E.H.P.A.D.1 du Havre sous le nom « Les Escales ».
A l’origine c’est Jean Ferdinand De Saint-Jean2., qui par testament, décida de sa création.
Jean Ferdinand De Saint-Jean naquit au Havre le 9 août 1797, il est le fils ainé de Jean-Baptiste De Saint-Jean négociant établi au Havre aux environs de 1785.
Jean Ferdinand, suivit le même chemin que son père et devint lui aussi négociant.
Jean Ferdinand de Saint Jean ou, Desaint-Jean. © les Escales ».
Fervent croyant de l’église réformée, il contribua généreusement à la création du temple protestant de la rue Napoléon (rue du lycée, puis Anatole France). Il mourut sans héritier le 28 janvier 1865 et fut inhumé au cimetière de May-sur-Orne berceau de sa famille.
Le temple protestant de la rue Anatole France. Collection Dan.
Il légua une grande partie de sa fortune à la ville du Havre, à charge pour elle d’établir et entretenir dans cette ville un hospice pour les vieillards des deux sexes, de religion protestante. Une autre partie de ses biens fut léguée à l’église réformée qui aura pour tâche de désigner les membres du comité de direction. Ce dernier devant être agréé par le préfet de la Seine Inférieure.
Le décret impérial du 1er septembre 1869 autorisa la création de l’hospice pour la ville du Havre.
Dans cette intention, la municipalité acheta la propriété Bujard, ancienne résidence du général Rouelle, où l’hospice accueillera ses premiers pensionnaires en 1872.
L’hospice Desaint-Jean en 1933 vue vers l’Est. Auparavant seul le bâtiment désigné d’un point rouge existait, au point bleu, le pavillon Windesheim. © « Les Escales ».
Le même endroit de nos jours, et les transformations intervenues aux cours des années notamment la création de la rue Pierre Mac Orlan au 1er plan. Photo Dan.
L’hospice Desaint-Jean aux cours des années 1930, vue vers l’ouest. © « Les Escales ».
Le même endroit de nos jours, avec la rue Pierre Mac Orlan au 1er plan. Photo Dan.
En 1933 l’hospice doubla ses capacités d’accueil avec le pavillon Windesheim, du nom d’une généreuse donatrice qui subventionna sa construction.
Par la suite cet établissement connut diverses péripéties notamment pendant la deuxième guerre mondiale où, madame Voisard alors directrice, affronta les difficiles conditions de vie imposées par l’occupant. En septembre 1940 elle dû évacuer les pensionnaires à Lillebonne afin de les soustraire aux bombardements.
Après la guerre l’hospice s’agrandira, de nouveaux pavillons seront construits, avec toutes les vicissitudes que représentent la gestion d'un tel établissement.
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Cet article n’avait pas pour but de retracer l’histoire complexe de cet établissement, ce sujet à lui seul nécessiterait un livre complet. Nous voulions simplement évoquer, avant de tomber dans l’oubli, un homme et son œuvre.
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Je tiens à exprimer mes remerciements pour les responsables de l’hospice en les personnes de :
-Madame Bertrand directrice achats finances.
-Madame Odile Gallot, assistante de direction.
-Madame Marie-Cécile Delahais, chargée de communication.
- Monsieur Frédéric Fauveaux, responsable service hôtellerie.
- Et tout le personnel de l’hospice pour leur accueil chaleureux.
(1) Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes.
(2) orthographié ainsi jusqu’en 1807 dans les actes officiels.
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La semaine prochaine je retracerai l’histoire de la rue Pierre Mac Orlan, sa construction eut pour conséquence de couper en deux la propriété de l’hospice Desaint-Jean.
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Merci de votre visite.