Construction de l'hôtel des postes 1/3
Havrais-Dire a déjà évoqué la grande poste ici
Mais si l’histoire du bâtiment y est contée, aucune photo ne vient illustrer sa construction. Les clichés de E. Deneulin viennent combler cette lacune. Tout autour du chantier beaucoup d’immeubles ont disparu, soit par vétusté, soit par fait de guerre. Cet article vous propose d’en découvrir quelques-uns.
Une des photos de E. Deneulin :
Sur ce cliché le photographe dirige son regard vers le nord-Est.
Sur la gauche la rue Jules Siegfried au croisement avec la rue Anfray. Les ouvriers sont à la tâche et préparent les fondations de ce qui sera l’Hôtel des Postes. Rappelons qu’il fut conçu par les architectes Louis Chifflot assisté de Pierre Chirol.
D'emblée un détail attire l'attention, il n’y a aucun moyen de levage sur ce chantier. Tout se fait à bras d’hommes. Seule une sonnette à vapeur (à droite en haut du cliché ci-dessus) atteste la présence d’une machine. Les matériaux sont apportés par charrettes et descendus avec une brouette sur de simples rampes en bois.
Le voisinage du chantier :
Détail de la photo de Deneulin. Collection Dan.
Intéressons-nous d’abord au pâté de maisons situé sous la flèche. Nous verrons plus loin l'entrepôt désigné par le chiffre 2.
Ce groupe d’immeubles était occupé par des courtiers et différents négociants. Une bombe tombera sur le 39 faisant une grande brèche dans le bâtiment comme on peut le voir sur la photo ci-dessous.
C’est le 25 septembre 1940 qu’une bombe détruit le siège des Coopératives Générales de Consommation. © Jacques Lerat.
Cet immeuble est reconstruit après-guerre et deviendra le 75 après remembrement. La photographie ci-dessous de Jacques Lerat, nous le présente tel qu’il est encore aujourd’hui. Quant à l’immeuble désigné par la flèche rouge il sera bientôt démoli.
Le 75 à l’encoignure des rues Anfray (à gauche) et Siegfried (à droite). Le 77 désigné par la flèche est encore intact. Cliché Jacques Lerat 1994.
Le 77 en cours de démolition. © Collection privée.
Le 75, 77 et suivant de nos jours. Photo dan.
Quant à l’entrepôt de la rue Anfray, c'est un immeuble d'habitation qui l'a remplacé. Ce ne sont pas les bombardements qui l'ont fait disparaître, mais sans doute la vétusté puisque dans les années 1950 il était encore debout.
Le 20 de la rue Anfray de nos jours, avec en incrustation le même endroit en 1922. Photo montage Dan.
Comme d’habitude laissons le mot de la fin à Goé et son regard humoristique.
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Suite la semaine prochaine, merci de votre visite.