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HAVRAIS-DIRE Le blog de Dan et ses amis.
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14 avril 2019

Les Pompiers au Havre 4-4

Les pompiers après la guerre.

En septembre 1944 les américains débarquent au Havre avec un matériel considérable. Les pompiers bénéficieront de leur aide bienvenue en ces temps de pénurie.
Une anecdote à propos des américains, lorsque les pompiers étaient consignés, une lampe rouge était allumée à l’entrée de la caserne. Des soldats de l’oncle Sam, probablement éméchés, crurent que c’était une maison de tolérance. Ils voulurent entrer à tout prix, mais le pompier de garde les en empêcha. Il s’ensuivit une altercation qui a vu l’hôpital se remplir des trois soldats alliés ainsi que des 3 MP (Police militaire US) appelés en renfort. Il a été difficile de faire comprendre aux autorités qu’il n’y avait qu’un seul pompier de garde ce jour-là…

AE - Vers 1946 colorisée ALGL’entrée de la caserne avec sa lampe rouge. Collection Denis Schild.

Intervenir en tous lieux, à tous moments, implique de la part des pompiers une condition physique à toute épreuve. Ce qu’ils démontrent en accomplissant des exercices de haute volée dans la cour même de leur caserne, ici en juillet 1946.

FRAC076351_60Fi0001 ALG
Les pompiers en exercice sur la grande échelle.  AMH 60Fi0001.

Les années suivantes verront les pompiers intervenir dans bien des domaines et un peu partout dans le Havre. Voici quelques-unes de leurs opérations sur le terrain :

***

2 février 1966. Explosion de gaz au 78 boulevard Amiral Mouchez, faisant 5 blessés et brûlés. Les pompiers doivent étayer l’appartement et abattre un mur avant qu’il ne s’écroule sur les passants.

13-02-1966 Apès-midi 1 (MF) ALG (006)
Les pompiers après avoir abattu le mur pour raison de sécurité. Collection Michel Fouquet.

**

22 novembre1966. Un ouvrier se trouve coincé dans une cheminée en cours de démolition. On est obligé d’abattre un mur pour approcher la grande échelle qu’on déploie à son maximum, c’est-à-dire 32 mètres. On perce un trou dans la cheminée et on en sort l’ouvrier qui donnait des signes de fatigue. Tout se terminera bien pour lui.

rue mazeline 1953 (3) ALG (002)L’ouvrier, quelque peu choqué mais indemne, soutenu par les pompiers. Collection P. Alinand.

***

14 octobre1966. Dans la société Française de Peintures et Vernis, un incendie causé par la surchauffe d’une cuve de lin, provoque une explosion qui tue 5 ouvriers. Plusieurs grosses lances à eau et à mousse sont nécessaires pour éteindre le feu. Il est maitrisé en 1h00.

Pompiers Havrais ALG & Signée (MF) (001)Les pompiers à l’œuvre face à l’incendie des futs d’huile de lin. Collection M. Fouquet.

***

4 Novembre 1971. A Sanvic, suite à une fuite de gaz, un pavillon avec magasin, explose tuant son propriétaire et blessant gravement sa femme. Les pompiers mettront cinquante-cinq minutes à la dégager. Elle guidera les pompiers pour indiquer la position de son mari. 

Sanvic étoile 1971 (2) ALG (003)Les restes du pavillon complètement détruit par l’explosion et l’incendie. Collection P. Alinand.

***

Septembre 1982. Un incendie d’origine inconnue se déclare dans un entrepôt de coton. Les pompiers sont alertés vers 0h20, ils attaquent le feu à l’aide de 13 lances-canons, 12 grosses lances et d’un bateau-pompe. Deux cargos menacés sont éloignés du quai. Le risque de propagation est écarté à 4h, et les pompiers volontaires des communes environnantes prennent le relais à 7h, armés de 28 petites lances. Le feu est définitivement éteint plusieurs jours après. Trois hangars totalisant une surface de 62 000 m² sont détruits. Les dommages sont estimés à 155 MF.

Houri Incendie hangar (3) ALG (004)Le hangar aux cotons en flamme. Photo Éric Houri.

***

8 avril 1987. Un incendie se déclare au cours de l’après-midi au-dessus du magasin « Le petit Paris » 224 rue Aristide Briand. Trois grosses lances et deux petites viendront à bout de l’incendie maitrisé à 17h00 et éteint à 19h00. Une surveillance restera toute la nuit afin d’éviter une éventuelle reprise du feu.

Ancien P Paris incendie 8-4-87 (2) ALG (005)Les pompiers à l’œuvre devant le magasin « Le Petit Paris". Collection Michel Fouquet.

***

Concernant la dernière photo de cet article, je n’ai aucune information à son sujet. Elle a été prise par un de mes amis, qui ne se souvient plus de la date de prise de vue. Si un lecteur a des renseignements sourcés à ce sujet, je me ferai un plaisir de les indiquer ici.

LH incendie QAUND -- (1) ALGL’incendie dans l’avenue d’Aplemont. Sans doute un simple feu de broussailles, mais qui n’en est pas moins spectaculaire. Collection privée.

***

Sources :
Jean-Pierre Houllemare : « Les Sapeurs-Pompiers de la ville du Havre 1855-2005, édité par l’amicale des Sapeurs-Pompiers du Havre. 2005.
(Base de données ARIA - Analyse, Recherche et Information sur les Accidents).
Les Archives Municipales du Havre.
La Presse Havraise.

Aux lecteurs.

 

Havrais-Dire n’a raconté qu’une toute petite partie de l’histoire des pompiers du Havre. Pendant la parution des articles des lecteurs m’ont contacté et envoyé leurs propres photos ayant trait aux pompiers. Je vous propose d’en voir quelques-unes la semaine prochaine. Elles constitueront comme une postface consacrée aux soldats du feu, dont la devise est : Courage et dévouement, à ne pas confondre avec celle des pompiers de Paris qui est : Sauver ou périr.

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Le mot de la fin à Goé, dont les pingouins ne sont pas dépourvus de bon sens.

 

GOE_HAVRAIS-DIRE_46A_caserne_pompier_2

 

Commentaires
P
J'me suis dit qu'il n'y avait pas l'feu pour commenter, alors je ne le fais qu'aujourd'hui. Epicetou, vieille fripouille !
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H
Bonjour auriez vous des photos dispo de 44 de Dulé avec les pompiers ? Mon papy Maurice Rogiez était sapeur et je n ai que très très peu de photos.... 🙏 <br /> <br /> Hubert Féray
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B
Cher Dan,<br /> <br /> <br /> <br /> La bataille des Flandres a eu lieu en mai 1940, et l'armée française avait ses photographes et reporters de guerre comme l'armée allemande. Je suppose que les documents ont disparu, mais ce serait à vérifier. <br /> <br /> <br /> <br /> Les illustrations ont une force dont il faut savoir se servir dans le récit que l'on prépare. Ici, il n'y a que des photos allemandes, comme s'il n'y avait eu aucune perte, aucune bataille perdue de ce côté. Quand il en est question dans le texte, aucune illustration ne permet de le voir. J'en ai fait reproche à Buffetaut, mais il voulait des photos. Le résultat aurait été plus probant, s'il en avait reproduit un moindre nombre et surtout si on avait fait l'effort de localiser les prises de vues, certaines étant faciles à identifier, sans même recourir aux archives allemandes qui, soit, disant, ne donnent pas les légendes. Et, plus que des photos, il faut des plans de bataille : ils font absolument défaut.C'est curieux, vingt-cinq ans après le déluge de propagande française, qui a permis toutes les déformations de la vérité (sans pourtant prévenir les mutineries de 1917).<br /> <br /> <br /> <br /> Je signale enfin que l'espionnage peut se pratiquer encore aujourd'hui par la voie de la photographie et que l'activité des photographes a toujours été surveillée, notamment aux abords des installations militaires. Dans les temps plus anciens, il n'en était pas ainsi, mais je pose ici ma plume.<br /> <br /> <br /> <br /> Cordialement. Bernard LUTUN.
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B
Cher Dan,<br /> <br /> <br /> <br /> Vos descriptions ne permettent pas de savoir qui et comment a combattu et éteint le principal incendie du Havre, celui de septembre 1944. A-t-on laissé les ruines se consumer toutes seules ?<br /> <br /> <br /> <br /> Je reviens sur l'ignorance supposée ou prétendue des pompiers de New York lors de l'incendie du paquebot Normandie en 1942. Je croirai difficilement que dans un si grand port accueillant de si grands et si dangereux navires, personne n'ait su qu'il ne fallait pas charger les hauts, loi si simple de la statique, alors qu'il y avait des ballasts à remplir et des hublots à fermer. Lorsque le feu est éteint, la gîte est d'environ 5° et le navire repose sur la vase. Si l'on avait fait à temps ce que je viens de suggérer après d'autres, le navire aurait continué de reposer sur la vase à la marée haute, et il aurait été sauvé. J'ai lu, de source française il est vrai, que la responsabilité principale appartenait au capitaine de port, qui avait sous ses ordres les gardes-côtes qui ont pris possession de Normandie à la place de l'équipage français. On lui impute toutes les fautes possibles, et pourtant il a été enterré à Arlington.<br /> <br /> <br /> <br /> La même question se pose au Havre pour le Paris et pour les autres sinistres de navires. On voit bien que l'arrosage de la cathédrale de Paris s'est fait avec méthode, de façon à éviter l'écroulement de la maçonnerie. J'imagine que les pompiers du Havre observaient une certaine méthode au moins pratique pour les grands édifices, surtout les navires. Si le livre dont vous parlez ne le fait pas ou ne le fait pas de manière satisfaisante, il serait utile d'étudier ces grands sinistres au Havre. J'oserai vous dire que l'architecture n'est pas que le dessin de façades dans un style à la mode : c'est l'agencement de volumes intérieurs selon l'utilité des personnes ou des services qui vont devoir y travailler ou y vivre. De même l'étude des casernes de pompiers n'est qu'un accessoire de l'étude de leur travail, qui comprend le matériel et qui est leur raison d'être. Et ces casernes n'ont pas toujours existé, pas plus que celles de l'armée.<br /> <br /> <br /> <br /> Cordialement. Bernard LUTUN.
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P
Bonsoir Dan<br /> <br /> Effectivement tragique coïncidence entre tes articles et ce sinistre. Et une fois de plus nous pouvons rendre hommage à ces combattants du feu. Notre église a entièrement brûlée le 27 juin 1966 (incendie "provoqué" par des ouvriers qui procédaient à des travaux d'étanchéité, en se servant de chalumeaux) , où tout a été victime des flammes, même les célèbres orgues. Il ne restait plus que quelques murs. Elle a été reconstruite et inaugurée 5 ans après (1er mai 1971). Rien à voir avec ce chantier titanesque que demandera Notre-Dame et, il faut bien le dire, cinq ans ne suffiront pas. Voilà pour compléter ces semaines chaudes que l'on a connues. Bonne soirée Dan. Amicalement: papy Scham
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E
On ne dira jamais assez le courage et le dévouement extraordinaires des Pompiers...
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C
Je reconnais bien la tenue de mon père, alors pompier à la CEM dans les années 60/70 (casque et ceinturon compris)<br /> <br /> Je rédige ce commentaire le 16/4 après avoir regardé avec une grande émotion l'incendie de Notre-Dame à Paris. Les soldats du feu ont réalisés une intervention remarquable visant à préserver la façade notamment.<br /> <br /> Sans le savoir cette série d'articles s'inscrit dans un moment important !<br /> <br /> Bonne continuation. C&B
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G
Le feu date de la fin des années 80 ou des années 90 j'ai un copain pompier qui y a participé.
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L
salut poto,<br /> <br /> cette série de "photos-archives" est très intéressante... et quand on voit les pompiers avec leur veste en cuir, on est loin de leur tenue actuelle !!<br /> <br /> le feu de broussailles doit se situé dans les années 60, mais ce n'est qu'une supposition...<br /> <br /> à bientôt mon pote ! :o
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T
Salut DAN,<br /> <br /> Je me rappelle qu'un amis pompier pro de la caserne Dumé d'Aplemont avait sorti et maté la grande échelle comme sur ta photo, et tout ça pour faire voir au fiston.<br /> <br /> Par ailleurs, j'ai retrouvé une publication que j'avais faite en mai 2008.<br /> <br /> http://tce76.eklablog.com/important-incendie-au-havre-a98910199<br /> <br /> Bonne soirée.
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P
Bonsoir Dan<br /> <br /> Là tu as vraiment matière à faire un bouquin uniquement consacré aux sapeurs-pompiers qui, il faut bien le dire, ont un sacré mérite pour leur courage. Bref, tu nous a vraiment fait vibrer pendant quatre épisodes très passionnants et vivement ton prochain billet. Des témoignages photographiques vraiment étonnants. Bravo Dan (sans oublier tous ceux qui ont collaboré à cette édition). Je te souhaite une excellente soirée et une belle semaine. Amicalement: papy Scham
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L
Encore très chouette, même si ton feu de broussailles me semble dégager une sacrée fumée noire (des pneus ou un nouveau pape ?)<br /> <br /> Bien de rajouter des anecdotes "croustillantes" !!!<br /> <br /> la bise
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G
En 1997, j'avais retrouvé dans ma descente de garage une facture à moitié brulée. Il me semble l'avoir gardée quelque part.
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G
en 1997... le jour où les archives du CL ont brûlé… je recevais au Dollemard des feuilles entières de factures, brûlées, qui tombaient comme des papillons noirs dans notre jardin :-)<br /> <br /> Bravo pour toutes ces interventions des pompiers. <br /> <br /> Vous venez de rendre un bel hommage à ces hommes qui se donnent pour que des hommes soient sauvés. <br /> <br /> Nous attendrons la fin de votre série et avons hâte de voir ces différents documents.<br /> <br /> Bon dimanche un peu froid, mais de saison, comme on dit !
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E
Bonjour Dan , ce quatrième épisode , après la guerre , montre la continuité des interventions de nos pompiers havrais ,dont quelques autres photos seront ajoutées ,dis-tu ,la semaine prochaine .Nous remercions ,bien sûr les "prêteurs " des documents. Ton anecdote "lampe rouge "est ,comme le dit Agnès , en effet ,croustillante ,et relève notre moral pendant quelques minutes ! Bonne fin de ce dimanche .E.C.
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A
Bonjour Dan, <br /> <br /> <br /> <br /> Une anecdote croustillante au sujet de la "lampe rouge" ! et des documents formidables pour étayer vos propos....un régal que de vous lire chaque dimanche....<br /> <br /> <br /> <br /> Passez une belle semaine et à dimanche prochain (avec plaisir)<br /> <br /> <br /> <br /> Agnès
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G
Bonjour,<br /> <br /> Ce 4ème épisode clos cette histoire de pompiers. En 4 dimanches nous avons pu remonter le temps de cette corporation si méritante et si utile. Que de documents intéressants, même passionnants et rares ! En ce qui concerne ces derniers incendies j'ai dû tous les connaître mais je ne m'en souviens que des 2 derniers, le hangar à coton et le feu de broussailles. Mais je suis incapable de t'en donné la date, sachant que ma mémoire est tout à fait étanche à ces données, que ce soit des dates familiales ou évènementielles. A part Marignan…<br /> <br /> Bon dimanche.
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J
Bonjour Dan.<br /> <br /> Joli sujet en 4 volets sur ces braves, qui risquent leur vie pour sauver la notre.<br /> <br /> Ils méritaient cet hommage.<br /> <br /> A bientôt<br /> <br /> Bon dimanche<br /> <br /> JML
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J
Bonjour les amis...Je perds un peu le fil des dates dans vos commentaires. Pour moi, 1982, ce n'est pas le feu des archives banquaires. Celui ci datant plutôt des années 97/98... Me trompe-je ?<br /> <br /> Bonne journée à tous
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G
Le feu au hangard à coton, était-ce le même que celui près du pont 5 où étaient entreposées les archives du crédit lyonnais. Le vent dispersa les chèques partiellement brulés sur une partie de graville et même en ville haute. Celui de l'avenue d'Aplemont, c'est bien un feu de broussailles, que je n'ai pas vu et dont j'ignore aussi la date.
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