Les cinémas Havrais -15- Le Royal

Le Royal

C’est sur un champ de fleurs, au 41 rue du Bois Coq ^(1), qu’en 1930 MM Davase et Germond font construire le Royal-cinéma d’une capacité de 700 places.
Leur première annonce dans « Le Petit Havre » est du vendredi 19 septembre 1930, avec un film muet de Gaston Ravel « FIGARO ».
Le directeur aimait à rappeler qu’il avait engagé un ténor, caché aux yeux des spectateurs, pour
« sonoriser » ce film muet.
^{(1) Correspondant aujourd’hui au 35 rue Joseph Madec)}

L’annonce dans Le petit Havre du 19 septembre 1930 © Gallica.

Comme la plupart des cinémas à cette époque, la salle comporte un bar où l’on peut se rafraîchir. Le barman a même la possibilité de vous apporter votre consommation si votre place n’est pas trop éloignée de son comptoir. Pendant ce rafraîchissement un orchestre distille une douce musique d’ambiance.

L’équipe de maçons posant fièrement devant leur « œuvre » le Royal Cinéma. Coll PR. Cliquez sur l’image pour voir l’endroit aujourd’hui.

Le Royal ne diffuse pas de film en exclusivité, ce qui lui permet d’avoir un prix des places
avantageux par rapport aux salles du centre-ville.  Les films proposés sont muets bien que le parlant ait déjà fait son apparition notamment au Kursaal en 1929.
Néanmoins le Royal passera, non pas un film parlant, mais un film avec bruitage synchronisé
accompagné d’une musique appropriée. C’est ainsi qu’est présenté un classique du cinéma :
BEN-HUR, version 1929.

Une des nombreuses représentations du film BEN-HUR de 1929.

Ce n’est qu’en janvier 1932 que le Royal s’équipe pour les films parlants, un événement à faire
savoir par voie de presse, où la direction indique expressément qu’il s’agit de reprises et non
d’exclusivités. Ici l’annonce parue dans « Le Petit Havre » du samedi 9 janvier 1932.

Le Petit Havre du samedi 7 janvier 1932. © Gallica.

L’aspect parlant des films est certes mis en avant, mais le côté chantant est lui aussi souligné dans les annonces. Dès lors les opérettes filmées deviennent très populaires. 

L’affiche du Film « Le chemin du paradis ». © UniFrance

Ci-dessous l’entrée et la façade du Royal à l’époque de son inauguration.

Le Royal-Cinéma. Collection Vincent Senault. Cliquez sur l’image pour voir l’endroit aujourd’hui.

Comme tous les cinémas au Havre, le Royal ferme ses portes avec l’arrivée des allemands. Il ne les rouvrira qu’en septembre avec le film « Restez Diner » avec Fernandel.

L’’affiche du film. Restez Diner. © Forum Fernandel.

Le cinéma se maintient tant bien que mal pendant cette période, mais à partir de juin 1944 les
restrictions concernant la consommation de l’électricité, conjugué à la difficulté à se procurer des films, rendent difficile toutes représentations.
Le Royal attendra des jours meilleurs pour accueillir de nouveau son public.

C’est en avril 1945 que l’éclaircie apparait enfin et permet au Royal de recevoir ses spectateurs.
La fréquentation des cinémas connait alors son apogée. Les distractions étant rares, la télévision balbutiante, les salles obscures connaissent une hausse de fréquentation, celle-ci est d’autant plus forte que le Havre avait perdu plusieurs salles, seules quelques-unes (5 ou 7 selon les sources) étaient en état de fonctionner.
Le Royal au fil du temps se modernise et s’équipe de matériel plus performant. Les photos de Marc Georges Boulenger en témoignent.

La cabine de projection et deux projecteurs. © Lanterne Magique.

La salle bien sûr fait l’objet d’une attention particulière et permet d’accueillir le public dans les meilleures conditions possibles.

La salle du Royal. © Lanterne Magique.

Naturellement le personnel entre pour une bonne part dans la réussite d’un cinéma. La direction du Royal l’avait bien choisi aussi bien pour l’accueil à la caisse…

L’accueil à la caisse. © Lanterne Magique.

…ou encore avec les ouvreuses pour le placement dans la salle…

De dos une des ouvreuses du Royal. © Lanterne Magique.

…ou enfin avec le projectionniste dans sa cabine.

Le projectionniste dans son univers. © Lanterne Magique.

Le Royal possède aussi un rideau réclame confectionné par les Ets Gallet, une entreprise Havraise sise rue Paul Souday.

Le rideau réclame du Royal, votre serviteur y a peint quelques cases. Photo Fernand Gravé. Collection Lanterne Magique. L’atelier n’existe plus, cliquez sur la photo pour voir l ‘endroit de nos jours

Afin de fidéliser sa clientèle, la direction fait imprimer ses programmes à venir qu’elle distribue à l’entracte.

Type de programme distribué à l’entrée. Collection Havrais-Dire.

Mais plus les années passent plus il est difficile de maintenir l’équilibre financier du cinéma. Malgré cela le Royal ne cédera pas à la formule des multisalles ni aux programmes pornographiques conscient que c’est avant tout un cinéma de quartier donc familial.

La dernière ou l'une des dernières séances a été filmé par Marc Georges Boulenger, cliquez sur le lien ci-dessous pour voir ce petit film :

https://www.dropbox.com/scl/fi/keconwx9hfirfvx7k5p25/Cine-royal-d-seance-V-courte-2.mp4?rlkey=tylu16jvy92949k7x81rtc2it&st=mtkinoh2&dl=0

Le Royal-cinéma peu avant sa fermeture. Collection Lanterne Magique. Cliquez sur l’image pour voir l’endroit aujourd’hui.

Avec le temps la télévision accentue la désertion des salles de cinéma, cela n’arrange pas les
finances des quelques salles encore en activité.
Pour cette raison le Royal jette l’éponge en 1971, la salle devient obscure à tout jamais.
Depuis 1977 c’est une supérette qui occupe le bâtiment, il est à remarquer que ce commerce n’a pas changé le bâti lui-même, la façade « Art-Déco » est resté telle quelle, avec simplement une couche de peinture pour la raviver.

Le « Royal-cinéma » aujourd’hui transformé en « supérette ». Photo Havrais-Dire. Cliquez sur l’image pour voir l’endroit aujourd’hui.

Remerciements à Nicéphore pour son travail sur le film de Marc Georges Boulenger.
Sources :
Le Petit Havre via Gallica.
L’Art déco au Havre et ses alentours. Christine d’Aboville Patrick Bertrand 2025.
Havre Libre et Havre Presse.
Annuaires Micaux de différentes années.
Crédit photos :
Collection PR.
Vincent Senault
Lanterne Magique MGB.
Forum Fernandel.
UniFrance.
Dan.

Merci de votre visite. Pour cette saga des cinémas du Havre,
exceptionnellement Havrais-Dire Paraîtra tous les dimanches matin jusqu’à la fin de cette série. La semaine Prochaine : Le Grillon.

Comments

[Jeff]

La télévision est arrivée au Havre en 1956. Deux émetteurs sont reçus celui de Caen et celui de Rouen, et suivant l’endroit où l’on se situe dans la ville on oriente son antenne sur celui qui permettait la meilleure réception. Les antennes pour Caen ne comportaient pas le même nombre d’éléments (de brins) que celles pour Rouen, elles avaient donc un aspect différent. Les salles de cinéma n’étaient pas vraiment concurrencées car le flm projeté à la télé le dimanche soir sur l’unique chaîne, en noir et blanc, datait généralement d’avant guerre. En revanche on voyait des fictions, dans lesquelles les acteurs jouaient en direct, on apercevait parfois à l’image l’ombre de la perche de son. Puis l’enregistrement télé (signal vidéo) sur film cinéma apparaîtra, on parlait de kinéscope avec une belle dégradation de la qualité de l’image. Ce procédé sera très utilisé dans les années 60’s.

Sur l’affiche et le rideau de cinéma, certains noms me sont évocateurs, Bredaz le déménageur, je me souviens du nom de l’entreprise affiché sur les camions, Allenbach le photographe (d’abord au Rond Point, puis plus tard rue de Paris) où l’on amenait les pellicules 6x9 à développer pour tirage papier 9x12. Je me souviens être allé avec mon père chez Gaston, le marchand de vêtements, Cours de la République, mon père disait : la qualité était bonne pour un prix pas trop cher, on dirait aujourd’hui un bon rapport qualité prix.

Merci pour ce gros travail sur l’histoire des salles de cinéma havraises, je ne les connaissais pas toutes.

[havrais-dire]

Bonsoir Jeff,
Pour moi les débuts de la télévision ce sont les speakerines prêtes à improviser en cas de panne, je les trouvais non seulement avenantes mais elles ne laissaient jamais démonter devant la prolongation de ces pannes. Puis après est venu le petit train interlude, une manière de faire patienter les téléspectateurs car à cette époque il n’y avait pas de « zapping » possible !
Ayant travaillé sur les rideaux réclames, la publicité me semble avoir été peinte hier j’ai tellement de souvenirs de cette entreprise que je ferai un article sur la fabrication de ces rideaux.
Quant au travail que je fais avec cette histoire des salles de cinéma, il faut bien reconnaître que personne ne s’était mis à la tache vraiment avant, aussi j’ai dû ramer et je rame encore, pour trouver des sources fiables et de première main, c’est-à-dire écrites ou imprimer à l’époque même, mais c’est ça qui fait le charme de la recherche n’est-ce pas !
Bonne fin des soirée Jeff.

[LAINE]

Encore une enquête "royale" ! As tu pensé à faire un livre sur les cinés havrais ? Il y a déjà beaucoup de travail de fait. Merci Daniel de nous faire partager tes connaissances. Bonne fin de dimanche. Amicalement

[havrais-dire]

Bonsoir Didier,
Au sujet d’un éventuel ouvrage reprenant mes travaux il en est question avec mon ami l’éditeur « Minimonde76 » avec lequel nous venons de travailler pour le livre « Le Havre Perret Tournant et les autres. Mais il faudra que je regarde ça de plus près afin de ne pas faire simplement un « catalogue chronologique » des salles Havraises. Il faut quelque chose de plus, un p’tit je ne sais quoi que je recherche justement, mais d’ici cette éventuelle parution il y aura de l’eau qui aura coulé sous les ponts.
Bonne soirée Didier ainsi qu’à Michèle.

[elisabeth]

Très bien cette vidéo à la fin avec Eddy Mitchell qui chante La dernière séance. On y voit les jeunes venir entre copains mais pas seulement, les personnes plus âgées se pressent également. On y voit les 4L et les DS passer sur la rue devant ainsi que le responsable monté sur un escabeau, qui enlève chaque lettre du titre du film. Sur la dernière photo la devanture a été repeinte en clair et les reliefs des dessins ressortent bien en couleur sombre. Il y a même des volets roulants à l'étage. Notre serviteur a peint quelques cases de pub, la réclame permettait au cinéma de faire rentrer des recettes bien accueillies pour le fonctionnement du cinéma. Malgré tout, cela n'a pas suffit, et comme pour certains cinémas il a fallu se résigner à fermer définitivement. Merci pour ce reportage bien documenté. Bon dimanche.

[havrais-dire]

Bonsoir Élisabeth
Hormis a façade du cinéma Normandy que j’évoquerai bientôt, seule celle du Royal a été bien conservée, ce qui est rare.
Les automobiles sont bien utiles pour fixer une butée calendaire, si on voit un modèle précis sur un document, comme ici un Renault 4 ou une Citroën, on peut facilement savoir leur date de sortie et par la même savoir que la photo date après cette mise sur le marché de l’auto, mais ce n’est heureusement pas le seul élément de datation.
La publicité par rideaux réclames étaient très ciblée, elle ne comprenait dans la majorité des cas que des commerces locaux et même des commerces du quartier lui-même, de ce fait elle s’adressait presque exclusivement aux spectateurs présents dans la salle.
Si vous avez l’occasion de revisionner le petit film, celui qui déchire les billets des spectateurs avant leur entrée en salle, n’est autre que le directeur, et il accueille ses clients avec plus ou moins le sourire selon la tranche d’âge qui se présente à lui, c’est assez significatif.
Bonne fin de journée Élisabeth.

[merlier]

Il y en a qui, le dimanche, attendent la messe! (pas un reproche) mais moi c'est ma joie dominicale de te lire et découvrir tellement de choses que je devrais savoir depuis ma naissance à la Mare-aux-clercs
merci de ces enrichissements
Bien cordialement
Philippe (voisin de Bernard et christine qui après la Namibie nous on encore "abandonné" pour d'autres contrées Vendéennes ! Lol )

[havrais-dire]

Bonjour Philippe,
Il y a des rendez-vous plus ennuyeux je pense et que mes articles soient attendus tous les dimanches ne peut que me conforter à continuer ce travail de recherche. Quant à découvrir plein de choses c’est ce que je fais chaque semaine en effectuant ces mêmes recherches.
Pour C& B faudrait mettre de la glue sous leurs chaussures pour qu’ils tiennent en place. (rire)
Bon dimanche Philippe.

[E.C.]

C'est formidable, Dan , que tu connaisses autant de cinémas : aujourd'hui : le 15ème ciné , "Le Royal ",débuté en 1930 ,son état en 1944/45, et l'on peut cliquer sur des images ...On voit "Salle du Royal ", avant les fermetures , Place de la Liberté .BRAVO pour tout cela , même si je peux me tromper sur tout ce qui est superbement fait par toi ! Merci et bien amicalement à vous deux . E.C.

[havrais-dire]

Bonjour Étienne,
Eh oui c’est qu’il y en a eu des cinémas au Havre, et je n’ai pas encore abordé l’après-guerre, je veux dire par là les salles nées après-guerre, bien que leur nombre soit moindre il y a encore du grain à moudre. Merci pour ton commentaire et bon dimanche à toi et Odile.

[LEFORT FRANCOISE]

Bonjour Daniel, encore une belle découverte pour moi que ce ciné de quartier, documenté "tout bien comme il faut" !
Que dire sinon encore Bravo ! Bravo pour ta patience à fouiner un peu partout pour nous dégoter de pareilles pépites. Je suis admirative :) !
Bon dimanche à tous deux

[havrais-dire]

Bonjour Françoise,
C’est grâce au blog que j’ai pu connaître Marc Georges avec lequel j’ai tout de suite sympathisé, nous avions les mêmes références et point de vue sur beaucoup de sujets, ça aide à forger une solide amitié que ne s’est jamais démentie. Ce que je regrette en dehors de son amicale présence, c’est son immense connaissance du cinéma, je ne serai d’ailleurs pas sans évoquer des sujets qu’il a lui seul abordé comme les cinémas ambulants modernes, mais ça c’est pour plus tard, en attendant bon dimanche Françoise.

[Agnes Coursault]

Bonjour Dan,

Pas déçue de mon rendez-vous du dimanche !

Encore une fois de superbes illustrations pour compléter le texte.

J'ai beaucoup aimé le petit film qui se termine par la fermeture des portes, symbole bien triste.

J'ai beaucoup aimé aussi ton échange avec notre Père Cantoche, vous avez des petits mots doux tous les deux (mais cela ce n'est pas du cinéma !)

De tout cela, il va falloir en faire quelque chose...un livre par exemple ?

Didier m'a transmis les RV de la Shed et je ne serais pas au Havre quand tu feras ta conférence en septembre....(dommage)

Je te souhaite un bon dimanche, Dan ...à bientôt.

[havrais-dire]

Bonjour Agnès,
L’père Cantoche et moi sommes comme les doigts de la mains, inséparable…
Marc Georges en filmant ces scènes a bien senti que s ’en était fini des cinémas de quartier, il était assez connaisseur pour savoir que ces salles étaient condamnées.
Oui pourquoi pas un livre ? Mon ami l’éditeur y pense, mais il faudra que je travaille mieux le sujet du point de vue présentation, car lui et moi ne nous voudrions pas un simple « catalogue » des salles ayant existées, il faut trouver une idée qui permettrait de raconter cette histoire sans que cela soit une simple chronologie des salles Havraises.
Je ne serai sans doute pas sans faire plusieurs conférences sur les cinémas, il se trouvera sans doute un moment où la date de ma conférence correspondra avec ton emploi du temps ?
Bon dimanche Agnès.

[GERARD DESHAYES]

Bonjour Dan,
Encore une histoire avec beaucoup de documents rares, des photos et même un film qui m'inspirent une réflexion tout à fait hors sujet : A cette époque, les gens se laissaient photographier et filmer sans vous balancer à la figure le sacro-saint droit à l'image dont ils ne connaissent rien !
B on dimanche à toi et Marie Jo

[havrais-dire]

Bonjour Gérard,
Les documents nous les devons essentiellement à marc Georges qui était une véritable encyclopédie sur le cinéma.
J’ai été confronté à ce « droit à l’image » d’une personne qui faisait une exposition de cartes postales anciennes. Ne voulant pas être photographié je lui ai simplement signifié que si les personnages sur ses cartes postales avaient réagi de la même façon, l’exposition n’aurait pas pu avoir lieu.
Bon dimanche Gérard ainsi qu’à Michèle.

[Goe LH]

Salut, beau cinéma typique des années 30. J'ai connu le projectioniste dont j'ai oublié le nom avec qui j'ai travaillé l'été au CIN boulevard de Strasbourg.

[havrais-dire]

...ah parfait, merci Goé et bon dimanche !

[Goe LH]

Crédit Industriel de Normandie (de nos jours le CIC Nord Ouest)

[havrais-dire]

Bonjour Goé,
Il va bien se trouver un lecteur connaissant le nom du projectionniste, il nous le communiquera par commentaire interposé. Mais c’est quoi le CIN ?

[FAH]

Bonjour Daniel et Nicéphore,
L'évocation de Marc Georges Boulanger, et son film sur ce cinéma, est très émouvante. Ses archives méritent sûrement d'être plus exploitées.
Bpn dimanche à chacun.
FAH

[havrais-dire]

Bonjour Françoise,
Samuel et Nicéphore sont les successeurs de Marc Georges et de la Lanterne Magique, ils font leur possible pour évaluer, classer, ranger tous les trésors de marc Georges. Le travail est immense, il se fait doucement mais surement. Pour avoir vu le travail que cela représente on peut dire u presque tout ce qu’a amasser Marc Georges sera sauvé, un grand merci à eux deux.
Bon dimanche Françoise.

[l'père cantoche]

Merci Dan pour ce formidable article..Quelle documentation, quelle recherche, quel travail de ta part. Chapeau, Potavrais ! Tu es devenu l'Historien incontournable de notre belle ville. N'arrête surtout pas ton cinéma, ton beau film nous racontant Le Havre, la ville de nos amours. On est encore loin de la dernière séance. Encore merci, vieille fripouille, vieille canaille....

[havrais-dire]

Bonjour vieux brigand,
Tu vois pourquoi je ne peux pas être partout à la fois, c’est pourquoi je néglige plus ou moins volontairement les réseaux sociaux où je sais que tu excelles. Non non, je ne vais pas m’arrêter en si bon chemin, j’ai encore quelques plans a tourner et des scènes à monter pour que le film de ces salles soit complet, alors va falloir que tu me supporte quelques temps encore vielle fripouille
Boujou bien à Martine !