Les cinémas Havrais -23-Le Cinétréfil RECTIFICATIF
Errare humanum est, perseverare diabolicum.
Suite à la parution de l’article consacré au « Cinétréfil » le dimanche 4 mai 2025, Havrais-Dire revient sur cette chronique, pourquoi ?
J’ai reçu plusieurs messages contestant le fait que le gymnase des Tréfileries aurait abrité le
« Cinétréfil ». Il semblerait que ce soit une erreur de ma part, ou plutôt une erreur des sources que j’ai consultées et qui apparemment sont inexactes.
Quoi qu’il en soit, après avoir reçu ces nouveaux éléments, j’ai repris cette étude au sujet de l’emplacement du « Cinétréfil ».
Par conséquent, c’est un nouvel article qui remplace celui publié le dimanche 4 mai que je vous présente aujourd’hui dimanche 11 mai.
Malheureusement, l’hébergeur n’a pas de fonction pour sauvegarder les commentaires, je m’en excuse auprès de ceux ayant pris la peine d’en écrire un.
La cité des Tréfileries
C’est dans les années 1916-1919, qu’est créé la cité ouvrière des Tréfileries, elle est complétée quelques années plus tard par divers équipements sportifs pour le personnel de l’entreprise.
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La vue IGN de 1925 nous donne une idée plus exacte du vaste domaine des Tréfileries et de la cité ouvrière :
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Tous ces aménagements collectifs sont situés autour de l’avenue des Tréfileries, une artère créée par l’entreprise elle-même. Une salle des fêtes complète cet équipement, elle servait de théâtre
sommairement aménagé comme on peut en juger avec la photo ci-dessous.
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Le "Cinétréfil " viendra plus tard, il sera aménagé dans un local déjà existant au 14 de cette avenue. L’hôtel des ingénieurs, aujourd’hui nommé « maison des ingénieurs » étant situé lui, au 15 (1).
Un plan des lieux nous permet de situer tous ces éléments.
1 (cette partie de l’avenue des Tréfileries est aujourd'hui nommée rue Charles Ports et le 15 devient le 9)
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Le témoignage d’un lecteur confirme les indications de ce plan :
Le cinéma existait dans l'ensemble de l'espace social qui se trouvait dans l'avenue des Tréfileries, face à l'actuel "maison des ingénieurs", avec la crèche qui deviendra également le "Foyer des jeunes travailleurs » et à l'arrière de ce bâtiment se trouvait le « Cinétréfil » à l'entrée du stade.
Une photo IGN représente le périmètre décrit sur le plan et dans ce témoignage. Les repères
couleurs permettent de mieux nous orienter :
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Peu de chose sont été écrites à propos du « Cinétréfil », Pierre Chassain et Richard Recher l’évoquent dans leur publication, mais ils n’indiquent aucune date d’inauguration ou de fermeture. Seules les annonces des journaux de 1948 permettent de connaître ses débuts, les organes de presse
antérieur n’en faisant pas mention.
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Les seules photos dont on dispose du « Cinétréfil », sont celles publiées par Pierre Chassain et Richard Recher.Tout comme le cinéma « Les Ormeaux » devenu cinéma public, le « Cinétréfil »
devient aussi un cinéma ouvert à tous. Sa gestion étant assurée par le personnel des Tréfileries et de ce fait, indépendante des grands distributeurs tels Gaumont ou Pathé.
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Une autre page de journal, celle-ci de 1954, permet de constater que le « Cinétréfil » continuait son petit bonhomme de chemin avec un certain succès.
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En 1952 Jacques Defortescu se fait photographier avec sa nièce Monique devant le « Cinétréfil ». Cette photo nous permet d’avoir un aperçu de l’aspect extérieur du cinéma. Le moins que l’on puisse dire c’est que son architecture n’avait rien de commun avec les cinémas Havrais de l’époque. Il est vrai que la salle avait été aménagée dans un bâtiment existant antérieurement.
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On trouve l’adresse de ce cinéma, 14 avenue des Tréfileries, dans les annuaires Micaux jusqu’en 1966, il n’y figure plus les années suivantes. Ce qui tenterait à démontrer que le « Cinétréfil » n’a vécu qu’une vingtaine d’années et hors des circuits habituels de distribution.
* * * * *
Le Saint Michel
Créé au début du XXème siècle le patronage Saint -Michel n’a pas laissé beaucoup de traces dans les archives, pourtant son bâti existe toujours, bien visible sur un plan ancien.
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Situé 4 rue des Orphelines, son nom découle naturellement du fait qu’il faisait partie de la paroisse Saint-Michel. Mais au contraire de celui de Saint Thomas d’Aquin, ce patronage ne connu pas la même fortune. La salle était également un théâtre où l’on donnait des représentations comme cette pièce « La perme » annoncée dans « Le Petit Havre » du 25 octobre 1930.
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Dans l’entre-deux guerres et pour diversifier ses activités, il propose des séances de cinéma. À notre connaissance il n’existe aucune photo de cette salle, mais on peut supposer qu’elle était aménagée assez succinctement comme tous les patronages de l’époque.
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La guerre et son cortège de destructions viendra anéantir l’église Saint Michel mais pas le
patronage, celui-ci sera reconverti en école maternelle après réaménagement. Les offices de l’église détruite seront donnés dans celle de l’Immaculée Conception rue Jean Baptiste Eyriès.
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Mes remerciements à Laurent Comar pour sa documentation. et à François Vaudour pour son plan.
Sources :
Presse Havraise : Havre Libre - Havre Presse.
Patrimoine de France Claire Étienne.
Annuaires Micaux de différentes années.
La fantastique histoire des cinémas du Havre. Pierre Chassain Richard Recher. (Non publié)
Crédit photos :
IGN
Presse Havraise.
Serge Lebertoit
Dan.
Merci de votre visite. Pour cette saga des cinémas du Havre,
exceptionnellement Havrais-Dire Paraîtra tous les dimanches matin jusqu’à la fin de cette série. La semaine Prochaine : Le Studio et les cinémas ambulants.