De St François au N-50 2/2

Si les ouvrages consacrés à la reconstruction du Havre, sous la conduite d’Auguste Perret, sont nombreux, ceux concernant le quartier Saint-François sont plus rares.

La reconstruction dans Saint-François.

Tout commence en 1945 lorsque Raoul Dautry, ministre de la reconstruction et de l’urbanisme (M.R.U.) confie à A. Perret la reconstruction du centre-ville du Havre. Saint François échappe ainsi au « maitre ».
Ce sont des architectes qui, sous la conduite de Félix Bruneau (remplacé par Henri Bahrman en 1946), architecte de la ville, et Henri Colboc auront la charge de la renaissance du quartier. (Liste complète des architectes en fin d’article)
Dans le même temps l’équipe municipale de 1946, sous la direction de Pierre Voisin, souhaitait rebâtir les lieux avec des matériaux rappelant le caractère régional et pittoresque de Saint-François. C’est pourquoi la brique rouge et l’ardoise furent utilisés pour rebâtir les immeubles.
Les rues conservent leur tracé d’origine, mais seront agrandies, parfois décalées et dans certains cas supprimées. Ces aménagements facilitent la circulation automobile, mais surtout permet à la lumière de se diffuser partout.
Ces aménagements étaient souhaités par Georges Priem et l’association des « Amis du Vieux Havre » (dont il était l’un des fondateurs) et qui occupait le poste officiel d’Inspecteur des fouilles et déblaiements à la ville.
Ce n’est qu’en 1950, et après bien des négociations avec le M.R.U. et l’association des sinistrés (ici celle appelée François 1^er) qu’a lieu la pose de la première pierre dans ce quartier.
Cette cérémonie amorçait la construction des ilots N-48, N-49, N-50 et la halle aux poissons du quai de l’Ile.
L’objet de cet article concerne le N-50 et de ses alentours. Cet ilot est bordé par les rues dauphine au nord, Faidherbe au sud, Jean de la Fontaine à l’est et le quai Michel Féré à l’ouest.

La maquette en bois du quartier Saint François. Le N-50 est coloré en bleu, l'église St François en violet, l'hôtel Broque en vert, la maison Dubocage de Bléville en sépia et la maison de l'Armateur en jaune. Remarquez la halle aux poissons est ronde, alors que sa forme finale sera polygonale. Collection Nicéphore.

Le premier travail a consisté à planter les pieux qui supporteront le poids des immeubles. Cette opération s’effectuait à l’aide d’une « sonnette » instrument mu par la vapeur et comportant un marteau guidé par un rail permettant d’enfoncer les pieux.

Les premiers pieux sont prêts à être enfoncés. Sur la gauche la « sonnette » instrument à vapeur qui servira à cette opération. En arrière-plan la Sous-Préfecture et, désigné par la flèche rouge, l’hôtel Broque rue de la crique. Collection Nicéphore.

L’opération de redressement du pieu devait-être délicate, cette série de photos représente la manœuvre sur une heure de temps.Collection Nicéphore.

Les premières fondations sont creusées sous l’œil vigilant du chef de chantier. Le cliché est daté très précisément 9 avril 1951. On remarquera, en arrière-plan, les ISAI qui sont pratiquement terminés. Collection Nicéphore.

Les premières fondations, avec leur coffrage, sont en cours de réalisation. La flèche rouge désigne l’arrière de la maison de l'armateur dont la façade est quai de l'Ile. Collection Nicéphore.

Une vue extraordinaire de ce chantier. Le photographe a fixé sur pellicule le Havre en 1951 avec, sur la gauche, le pont Notre-Dame et, derrière, le Muséum d’Histoire Naturelle dont l’aile droite (ici vue de dos donc à gauche) est encore en place. Sur la droite le bassin du Roi dont les quais ne sont pas encore reconstruits. D’autres détails sont visibles cliquez sur la photo pour la voir plus nette et plus grande. Collection Nicéphore.

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A présent quelques vues comparatives sur deux époques, celle pendant la reconstruction et aujourd’hui.

Rue Faidherbe, sur la photo ancienne la célèbre Renault Juvaquatre. Remarquez aussi le monticule de terre devant le bâtiment en construction. Là aussi tout comme dans le centre-ville, les rues ont été rehaussées afin d’être moins inondables lors de grandes marées. Coll Nicéphore – Photo Dan.

Le bassin du Roi à 65 ans de différences. Ses quais en 1951 ne sont pas encore reconstruits. Remarquez sur la gauche, la maison du directeur de l’école Jean Macé en ruine. Aujourd’hui c’est un restaurant rue Richelieu.
Collection Nicéphore – Photo Dan.

1951 - 1990.  Trente neuf ans séparent ces deux photos L'ami Nicéphore a pris sa photo sans connaitre celle de 1951 Collection Nicéphore.

Quai Michel Féré, sur la photo actuelle nous voyons la rue Dauphine de face. Sur la photo ancienne elle est en diagonale. Coll Nicéphore – Photo Dan.

Une vue prise à partir du N-50, avec la rue Dauphine. La maison avec la fleur de lys est toujours présente aujourd’hui. Coll Nicéphore – Photo Dan.

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Les architectes de saint François  par ordre alphabétique :

Bahrman - Boucher – Colboc – Combe – Duveau – Fabre – Gas – Groene – Jouan – Labro - Leroy – Le Soudier – Passini – Rémy – Rochin – Royon – Vernot.

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Merci de votre visite. Nicéphore et moi même vous souhaitons une excellente fin d'année et rendez-vous le 10 janvier 2016.

Comments

[havrais-dire]

Bonsoir Sergio,

Excellent année photographique à toi et reviens-nous vite sur ton blog, à bientôt Sergio !

[sergio]

Magnifique DAN.

Merci pour tes voeux exellente année 2016 pour toi et NICE.

Sergio

[havrais-dire]

Salut Louis,

Pas vraiment je prépare d'autres articles pendant ce temps, et question "glandouille" comme je n'arriverai jamais à la hauteur de maitre Phyll j' y ai renoncé ;-)

Bonne année Louis !

[louis]

Alors, ça glandouille ?

Bonne année

[Mousse]

Bonsoir cher Dan,

Je passe simplement pour te présenter mes meilleurs voeux, que le bonheur t’inonde.

Le temps est à la pluie à Bruxelles, il fait froid.

Nous avons un drôle d'hiver !

Prends bien soin de toi. Bonne soirée et toute mon amitié.

[eva]

Ben alors les gars ? vous êtes en panne ? HHHH ! Bonne année tout de même ! Bisous !

[gipi]

Un travail de fourmi..; qui finit par un feu d'artifice ! et des commentaires et discussions passionnants !

Havraise que depuis les années 70, j'aime venir voir votre blog et ses photos comparatives entre deux époques.

J'ai eu la chance de pouvoir flâner un peu dans le quartier St françois, ma fille ayant habité quelques années devant la maison de l'armateur. Je suis heureuse de lire aujourd'hui dans cette page l'histoire de ce quartier.

Et les discussions entre vous et Mr Lutun complètent bien tout le contenu de ces reconstructions des villes : l' économique, le social, le politique qui font l'histoire de l'architecture actuelle du Havre.

Merci à vous.

Et... bonne année

[havrais-dire]

Merci Jany, Nicéphore et moi même te souhaitons une excellente année dans quelque domaine que ce soit !

[J_Joye]

Excellente année 2016 à toi et à tes proches sans oublier Nicéphore bien sûr...Longue vie au blog.

[GL]

Saint François, un quartier qui a gardé une spécificité, celle d'y bien manger.

Bonne et heureuse année DAN et à tous ceux qui collaborent avant et après à belle cette aventure que tu nous proposes chaque semaine.

[Claude]

Tout, tout, tout , nous savons tout sur "Saint-François"...( air bien connu ) !!



Un peu d'humour ne fait pas de mal en cette fin d'une année morose.



Ne m'en voulez pas les amis...Et je vous dis encore bravo pour ce reportage très complet et bien fait sur la reconstruction de ce quartier.



Merci pour ces clichés exceptionnels ...Nicéphore semble détenir là un fond photographique de très grande valeur. Merci de nous en faire profiter.



Ah , cette "sonnette" ( évoquée en début d'article ) si je m'en souviens avec son bruit si caractéristique ...les gens de ma génération ont eu l'occasion de l'entendre pendant pas mal de temps.



Autre anecdote...au sujet de la "Juva" plusieurs fois évoquée...et bien figurez vous que ce fut ma première "auto" après le passage de mon permis..( la berline 4 portes et non pas la commerciale ) ..étonnant non..!!



Nous vous souhaitons Yllen et moi de bien finir l'année et vous disons à l'année prochaine où nous retrouverons vos articles et vos photos toujours avec plaisir.

[tce76]

Salut Les gars

J'aime bien ce quartier radicalement différent que le reste du centre ville reconstruit.

Les photos de chantier sont bluffantes. Merci de nous les faire voir et d'avoir concocter cet impressionnant billet.

Bon réveillon à tous les 2.

Et à l'année prochaine !

[Elisabeth]

Très beau résultat pour un travail qui a été certainement long et minutieux. J'admire ces photos à plusieurs années d'intervalle qui se trouvent côte à côte et qui nous permettent vraiment de voir les différences. Je termine en souhaitant à tout le monde une très belle fin d'année. Bon réveillon également. Merci beaucoup pour ce bel article.

[thierrylehavre76]

Ouh là là, comme j'arrive très en retard pour commenter cet article je vais différer un peu ma réponse... car il y a matière, et tous les commentaires paraissant passionnants à lire... je vais faire ça, tranquillement après les fêtes...

alors, en attendant, Martine et moi vous souhaitons à tous les deux et à Marie Jo de très joyeuses fêtes de fin d'année 2015 et de début 2016

[B.O.]

Après 11 ans de vie au Havre (et plus de 3 ans que j'ai quitté), j'adore me replonger dans les quartiers (que j'ai également pris en photo) qui m'entourait. Le tout en sachant comment ils ont été construits.

Merci pour cela et rendez vous l'année prochaine, on n'a jamais fini d'apprendre.

Salutations à vous deux.

[Bernard LUTUN]

Je comprends votre souci d'éduquer la jeunesse du Havre, qui doit ses idées fausses à ses parents et grands-parents. Je comprends aussi que les anciens en aient voulu à Perret et l'aient rendu responsable des délais inadmissibles du relogement (7 ans pour les premiers appartements ISAI). Pourtant, on n'a pas fait mieux à Brest, et Perret n'y est pour rien. Quelle était au juste l'image du Havre avant guerre dans les différentes couches de la population ? Elle a pu chercher à enjoliver le passé après la catastrophe de 1944...



Vous avez rassemblé une magnifique collection de photographies (il manque des plans d'usines et de navires) pour illustrer vos propos devant ceux qui sont faits pour les entendre et les autres. Curieusement, je ne l'ai pas trouvée lorsque j'ai fait des recherches iconographiques sur l'ancien et sur le nouveau Havre car google m'a orienté dans d'autres directions. Je crois bien qu'il n'y a aucun ensemble de sites internet comparable pour Lille, et pourtant la qualité architecturale de Lille est supérieure. Il est vrai qu'on a tourné davantage de films dans ou sur votre ville que dans la mienne...



A bientôt donc, lorsque j'aurai repris mes lectures. B. LUTUN.

[Bernard LUTUN]

Je vous suis lorsque vous placez les industriels au premier rang des sinistrés, vu que l'on a par exemple rouvert les chantiers Augustin-Normand avant les premiers appartements ISAI ou en même temps. Les photos aériennes montrent que le port fonctionne à nouveau alors que les sinistrés restés sur place vivent dans des baraquements.



En revanche, je pense que les sociétés constituées pour la reconstruction comprennent des propriétaires et non des locataires.



La question que je me suis posée plus généralement se rapporte à l'espèce des personnes relogées. Je pense aux compagnies minières de ma région : elles ont construit de beaux ensembles de logements avec le confort de l'époque, mais pour les bons ouvriers mineurs, ceux qu'elles voulaient garder et non pour leurs mineurs en général. Il en est de même du patronat textile. Quand on considère les cités primées en 1867 et celles d'après 1918, la comparaison n'est pas favorable à ces dernières. Il y a eu, au maximum, 110 000 logements transférées aux houillères du Nord-Pas-de-Calais après la nationalisation.



Le quartier de l'hôtel-de-ville du Havre, jusqu'à la porte Océane et le haut du boulevard François 1er, est visiblement le beau quartier de la ville reconstruite. Perret a, je le suppose, prévu plusieurs classes de logements en fonction des moyens ou de l'état des sinistrés. Je pense toujours qu'il faudrait étudier le grand lotissement de Caucriauville pour obtenir une vue plus exacte de la situation. Les notices que j'ai lues fixent à l'année 1965 seulement la fin de la reconstruction, c'est-à-dire la disparition de l'essentiel des baraquements et le relogement général au Havre. Cette année-là, je crois, le chantier du Perrey ferme ses portes...



Cordialement et avec mes meilleurs voeux pour 2016.

[Bernard LUTUN]

Je remercie Dan de m'avoir répondu.



Les Havrais auraient naturellement souhaité que le nouvel aspect extérieur de leur ville fût moins différent de l'ancien. Il lui ressemble sur un point dont ils ne conviennent pas volontiers : le plan des rues et leur orientation ont été conservés en gros. Et, quand on visite Brest ou Lorient, on trouve que les immeubles Perret sont beaux. Perret voulait égaler les Gabriel. Pour obtenir de plus belles façades "classiques", plus douces surtout, il aurait fallu s'adresser à Fernand Pouillon (1912-1988), qui a osé rhabiller à la même époque les hideuses façades en cours de construction sur le vieux port de Marseille par l'architecte désigné par le gouvernement, un cacique de la profession. A l'intérieur, et d'après l'appartement témoin reconstitué au Havre, l'on voit aussi que les logements de Perret sont bien plus spacieux que ceux du Corbusier à Marseille. Certes Perret n'a jamais construit pour les pauvres, et il faudrait visiter des logements HLM du front sud (quai de Southampton) dus à Lambert, un proche, pour se faire une idée d'ensemble.



Là où il était possible de reconstruire en étant fidèle à l'esprit du passé, le résultat n'est pas satisfaisant et me fait regretter Perret qui, comme on le sait, a dû mettre de l'eau dans son vin et conserver par exemple l'avenue François Ier, alors qu'elle devait disparaître dans le damier agrandi. Il aurait conservé ce qu'on lui aurait demandé de conserver, et je crois que ses barres limitées à deux ou trois étages (celles du côté de l'hôtel de ville) auraient fait meilleur effet que les immeubles mastoc qui déparent les restes de l'ancien Havre. Ceci me ramène à l'attribution à Perret puis à Colboc et Cie du quartier Saint-François. Perret s'y connaissait en fait d'intrigues (celle du théâtre des Champs-Elysées notamment), mais il était vieux et a dû préférer réussir la reconstruction dans la partie principale que de risquer d'être relevé de ses fonctions. Il a déjà réussi à éviter la nomination comme urbaniste du Corbusier, que certains souhaitaient afin de mettre des bâtons dans les roues du carrosse du maître; c'est ainsi que la nouvelle vedette a été envoyée à Marseille.



Je reprends ce que j'ai dit du relogement. Il faut distinguer l'indemnisation des propriétaires sinistrés, qu'ils aient résidé ou non dans le périmètre du centre à reconstruire, du relogement des 40 000 habitants de la zone en 1939, dont beaucoup n'étaient pas propriétaires. On a proposé aux propriétaires des appartements en échange de leurs immeubles (avec éventuellement une soulte), qu'il s'agisse de maisons individuelles ou d'immeubles composés d'appartements, voire de simples appartements. On sait à quel point la population était tassée dans l'ancienne ville, et de nombreux immeubles auraient été démolis pour insalubrité sans les bombardements. Combien de ceux qui y résidaient en 1939 ont-ils accepté de vivre à nouveau en ville, mais souvent dans un autre quartier ? Combien ont-ils vendu leur nouveau bien pour se loger ailleurs ? Comment a-t-on relogé les locataires ? Quel est en somme le bilan chiffré et non chiffré de l'opération de relogement ? C'est ici en effet qu'une étude serait à mener sur archives, en se laissant guider d'abord par les études ou témoignages publiés (par exemple celui de l'architecte Tournant de 1953). Je pense cependant qu'il est possible d'approcher assez la vérité sans se lancer dans de grands travaux historiques ou sociologiques.



Cordialement. B.L.

[Olivier]

L'année 2015 se termine comme elle a débuté : en beauté !

Merci pour ce nouvel article riche et dévoilant un pan particulier de la reconstruction.

Bonnes fêtes de fin d'année.

[Bernard LUTUN]

Les conditions de l'attribution du quartier Saint-François à une équipe d'architectes locaux ne sont pas bien éclaircies. Bruneau était urbaniste de l'Etat et chargé des quartiers extérieurs, beaucoup moins atteints que le centre, dont Saint-François faisait et fait toujours partie. Il se trouve qu'une partie importante des édifices de ce quartier n'était qu'endommagée et que l'on pouvait en relever les ruines comme on l'a fait au muséum. En ne gardant qu'une faible partie des bâtiments et en les écrasant par des HBM, on n'a pas fait mieux que dans les autres quartiers du centre. Quant au style, il n'a rien de local, au moins parce que le quartier était fait de maisons et d'hôtels. On pouvait le reconstruire sans le pasticher comme on a fait ailleurs. On aurait complété les parties restaurées par des immeubles bas et discrets. On l'a fait à Gien, sous l'empire d'un autre esprit il est vrai. Il ne faut pas oublier les maîtres de la France en ce temps-là. La France manquait de logements, et pas seulement pour les sinistrés, et on l'a couverte de HLM, il y en a au centre et surtout à Caucriauville. Je juge donc que le résultat d'ensemble est médiocre et préfère les immeubles de Perret, surtout quand ils sont bien propres.



Les réactions que je lis dénotent un préjugé invétéré contre Perret, qui a pourtant signé là son meilleur travail. On ne dit pas que la ville du Havre possède un plan en damier depuis le début, Saint-François compris. Le quartier Notre-Dame n'était certes pas aussi régulier au commencement, mais la rue de Paris résulte sûrement d'un alignement nord-sud fait aux instruments, comme le méridien de Paris avec l'observatoire et les deux mires. Le plan régulier du XVIIIe siècle continué ensuite a été répété par Perret et ses aides, à l'exception surtout de la partie occidentale du boulevard de Strasbourg élargie outre mesure, ce qui prouve surtout la vanité de Perret, comme les galeries de la rue de Paris, tout à fait démodées.



Enfin, Perret a exercé un certain contrôle sur le quartier Saint-François par l'intermédiaire de son premier adjoint Tournant, pour l'urbanisme et pour le relogement. Le Havre était une ville de maisons, il est devenu une ville d'immeubles. Les 40 000 sinistrés propriétaires et ayants droit devaient souvent échanger une maison détruite dans un quartier et évaluée par Tournant contre un appartement dans un autre quartier. Il n'était pas prévu d'indemnisation en argent, et ce relogement, y compris celui des locataires, pose une autre question qui n'est pas traitée dans les imprimés que j'ai lus à ce jour.



Bon courage pour la suite et cordialement. B.L.

[havrais-dire]

Joyeuses fêtes à toi aussi louis, et comme avec l'ami Phyll, avec ou sans modération :-)

[louis]

joyeuses fêtes les jeunes !!!

[lehavre76600]

salut DAN et salut Nicé,

magnifiques photos issues de la collection de l'ami Nicé et quel bonheur qu'il les partage avec nous par ton intermédiaire !!! en plus, elles sont d'une qualité exceptionnelle !!! Comme tu dois t'en douter (et tu en parles plus haut) j'ai un coup de coeur pour la Juvaquatre (j'ai la même au 1/43eme !) ainsi que la vue plus récente de la rue Dauphine (mais rien à voir avec Renault!!...) où l'on voit les fenêtres de l'appartement que j'ai occupé de 98 à 99..... sinon, globalement on pourrait résumer ce superbe article par: "quel chantier !!!"....

allez les amis, je vous souhaite une bonne fin d'année et plein de bonnes résolutions pour la suivante !!! :o :o

[françoise B]

Bonsoir Dan, que pourrais-je ajouter à tout ce qui a été dit. Ces photos sont magnifiques et me vont droit au coeur . Ce quartier a été celui qui a hébergé Marie, ma quadrisaïeule vers les années 1830. Et ces couples de photos me donne bien envie de parcourir ces rues et notamment la rue Dauphine et de faire le tour de l'église. Quelle chance d'avoir Dan et Nicéphore pour nous restituer notre passé de façon passionnante et ludique. Bonne fin d'année bien méritée. Françoise B

[jpScham]

Bonjour Dan

Toi et Nicéphore terminez l'année en beauté. De superbes photos de ces impressionnants chantiers et des avant/après. Dès à présent nous prenons rendez-vous pour l'année prochaine pour de nouvelles découvertes qui vont nous passionner.

A toi, à Nicéphore, ainsi qu'à tous vos proches, je vous souhaite une très belle fête de fin d'année. À très bientôt.

Amicalement: papy Scham

[E.C.]

Bonjour Dan,même si "le travail c'est la santé",l'effort fait en alliance avec Nicéphore doit être parfois bien difficille,mais tellement passionnant:pour vous comme pour nous ! Ce second numéro sur St François clôture superbement l'année.Que 2016 soit à la demande de vos voeux,pour tous les deux,et votre famille. E.C.

[C&B]

Superbe fin d'année 2015 !

C'est intéressant de nous montrer ces phases de reconstruction de cette "bonne ville du Havre-de-Grâce" qui renaît de ses cendres comme la salamandre de François 1er !

Bonnes fêtes de fin d'année et à l'année prochaine...

Amitiés et encore bravo à vous 2. C&B

[Mousse]

Bonjour cher Dan,

Tu finis l'année en beauté !

J'imagine le travail que cela représente pour nous régaler !

Bravo, très joli reportage.

J'aime les nouvelles photos, toujours un coup de coeur pour les anciennes.

Passe un beau dimanche, mes amitiés.

[GEDE]

Bonjour,

Belle idée que de clôturer cette année 2015 par un tour à Saint François. C'est bien que ce quartier, berceau de la vie havraise, est échappé au style Perret . Il garde ainsi son caractère insulaire et son cachet ancien. Ainsi, il sent l'histoire et quand on s'y promène dans les rues, on imagine facilement ce qui y fut la vie autrefois, avec ses familles de marins, ses péripatéticiennes, ses marins en goguette et aussi le dénuement dans lequel vivaient les habitants...

Ces photos sont superbes et nous montrent bien ce que fut l'épisode de la reconstruction. Et bonne idée, la juvaquatre !!! Certainement que ça plaira beaucoup à Phyll...

Je te souhaite une bonne fin d'année, ainsi qu'à Nicephore et une année prochaine encore florissante de documents de ce cachet !

[MOMO]

Magnifique travail de recherches suivi d'une très belle présentation.

Chapeau messieurs !

[eva]

C'est toujours assez sidérant de voir les photos avant et après, surtout lorsque ça concerne les bombardements... J'ai un petit pincement de coeur pour la Juva 4 ! Ma mère en avait une dans les années 50...

[FAH]

Bonjour Dan et Nicéphore,

Inestimables photos !

Je signale un petit opuscule de Julien Guillemard (entre autres ouvrages "L'Enfer du Havre 1940-1944"), écrit en 1933: "Haro ! Seigneurs ! Saint-François est sacré". (consultable à la bibliothèque Salacrou: R 2102). Il y ajoute des notes manuscrites, surement après la guerre: "J'ai visité les décombres de Saint-François , suis monté dans le bel immeuble du 3 quai de l'Ile, la maison Thibault [du nom de son architecte - appelée dnj Maison de l'Armateur] . Salon du 1er étage effondré, salle à manger préservée en rotonde, hauts panneaux en staff d'une finesse toute grecque, représentant des personnages".

Quelle chance que ces "personnages" aient survécu, mais combien d'autres ornaient les maisons des riches négociants?

Bonne dimanche à tous,, à l'an prochain !

FAH

[Boboce]

Salut Dan



Il y a longtemps que j'ai laissé un commentaire entre ta panne d'ordinateur et mon déplacement à Nantes. Toujours aussi intéressant de remonter le temps avec havrais-dire et de voir petit à petit ces ensembles d'immeubles prendre forme.



J'en profite pour souhaiter les meilleurs vœux à Dan et Nicéphore ainsi qu'à la blogosphère havraise.



A+

[Otto Graf]

C'était véritablement table rase !

Les vues aériennes par c-p du quartier ont tjrs été saisissantes. Du premier regard et encore aujourd'hui, ce quartier vu du ciel me fait penser à une ville scandinave.

La reconstruction fait évidemment aussi penser au type HBM comme on le voit sur la ceinture de Paris le long (extérieur) des Bds des Maréchaux.

Magnifique reportage, comme d'hab'. !

Otto.

[Jean michel L]

Bonjour,

Ce reportage est comme le bouquet final d'un feu d'artifices. Magnifique! Il termine une année riche en belles images et commentaires toujours ciselés !

Merci à vous deux, Dan et Nicephore.

Je vous souhaite de passer de très bonnes fêtes de fin d'année. Mais ne vous endormez pas trop , on vous attend déjà pour l'année 2016 :-)



A bientôt



Jean michel L

[buddy2259]

Ce dernier reportage de l'année est vraiment superbe,les photos de notre ami Nicéphore sont magnifiques et de grande qualité.Nous découvrons ainsi comment s'est faite la reconstruction de ce sympathique quartier..Merci pour ce splendide travail d'équipe....Bonne fin d'année Dan et Nicéphore ,rendez-vous le 10 janvier.

[François R.]

Bonjour Dan & Nicéphore,

J'ai travaillé tard et j'ai l'honneur d'être le premier commentateur de cette dernière rubrique de l'année 2015.

Quel merveilleux documents du coeur de cette gigantesque reconstruction, j'en suis d'autant plus touché,ayant vécu dans ces immeubles.

St François offre une ambiance architecturale particulière avec ses voutes, et la résurgence de l'ancien qui rompt avec la monotonie de la trame de la reconstruction. J'aime toujours, par exemple, aimé faire le tour de l'église. Tourner dans la rue Bellarmato qui a conservé ses pavés et son aspect tres anciens.

C'est une chance que la reconstruction de St François ait pu bénéficier aussi de cette reconstruction différente, lui conservant un aspect "insulaire".

Merci pour le partage de ces magnifiques documents, (avec une tendresse particulière pour celui avec la Juva.)

Tres bonne fin d'année à vous