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HAVRAIS-DIRE Le blog de Dan et ses amis.
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30 octobre 2016

Le quai au charbon et l’affaire Jules Durand 3/3

L’affaire Jules Durand, fut considérée comme une « nouvelle affaire Dreyfus ». Elle a donné lieu à une littérature importante, pièces de théâtre, ou films. N’ayant pas la prétention ici de tout évoquer, voici une courte biographie de J. Durand : (1)

 

1-3

Jules Durand avant son incarcération. En médaillon son avocat René Coty (ici lorsqu’il était président de la République). Collection Dan.

Jules Durand est né en 1880 au 73 rue Saint Thibault (aujourd’hui Gustave Flaubert) au Havre.

2-3Le 73 de la rue Gustave Flaubert aujourd'hui. Rue Saint Thibault Autrefois. Photo Dan.

 

Après son licenciement des docks Entrepôts, il travaille au déchargement du charbon quai Colbert. Il devient le secrétaire du syndicat de cette corporation en 1910.
Le 18 août de la même année débute la grève des charbonniers. Le 9 septembre une bagarre éclate, entre deux grévistes ivres, rixe au cours de laquelle le contremaître Louis Dongé est blessé mortellement. Il décédera le lendemain.
Le 11 septembre 1910, Jules Durand est arrêté à son domicile quai de Saône, et Inculpé de complicité morale d’assassinat. Il est incarcéré à la prison du Havre.

3-3La maison où fut arrêté J. Durand, quai de Saône. Photo Dan.

 

4-3La plaque apposée sur cette maison quai de Saône. Photo Dan.

L’avocat de Jules Durand est René Coty futur président de la république.
Le 29 septembre 1910 le juge d’instruction Georges Vernis mène une instruction criminelle, malgré le témoignage à décharge du commissaire Henry chef de la sureté du Havre.
Le 25 novembre 1910 Jules Durand est envoyé, avec six autres accusés, devant la Cour d’Assises de Rouen, où il est le seul à être condamné à mort.
Le 22 décembre 1910 son pourvoi en cassation est rejeté
Le 31 décembre 1910, Armand Fallières président de la République,  commue la peine de mort en sept ans de réclusion criminelle.
15 février 1911, un pourvoi en révision est déposé devant la Cour de cassation. Jules Durand quitte la prison Bonne Nouvelle de Rouen. De retour au Havre il est acclamé par la foule.
Le 30 mars 1911, il est hospitalisé en urgence au service Pinel de l’hôpital pour malades mentaux du Havre.
Le 4 avril 1911 il est transféré à l’asile des Quatre-mares, à Sotteville-lès-Rouen où il restera interné jusqu’à son décès.
Le 15 juin 1918 la Cour de cassation reconnait l’innocence de Jules Durand condamné sur la base de faux témoignages.
Le 20 février 1926 Jules Durand décède sans avoir quitté l’asile des Quatre-Mares.

*-* *-*

Un des lieux au Havre qui vit passer Jules Durand, le 162 cours de la République où se tenaient les réunions du syndicat des charbonniers.

5-3

Quatre photos du même endroit le 158 & 162 du cours de la République :
1 : Au début du siècle, c’est un magasin d’ameublement.
2 : Le magasin d’ameublement est devenu « la maison du Peuple, où l’arrière salle servait aux réunions du syndicat des charbonniers.
3 : à cette adresse après-guerre le cinéma Eden.
4 :  Le magasin « Tati ».  ex Parunis. Ces deux enseignes ont absorbé les numéros 152 à 162   du cours de la République.
Photos et collection Dan

La grève conduite par Jules Durand, avait mobilisé la troupe, comme en témoigne cet écrit sur une carte postale de l’époque.

6-3Sur la photo elle-même :
"Souvenirs de la grève des charbonniers. Sept 1910".

Au dos de la photo :
"Le Havre le 16/9/10
Chers parents.
Voici l’endroit où j’ai passé 2 nuits à monter la garde. La grève est finie d’hier. Quel sale métier. On viendra prendre la jumelle à la maison 170 fr avec 20% soit196 fr. & 8fr50 à ajouter à mon mois car je suis dans la dèche. J’ai perdu mon porte-monnaie aux grèves dans la paille, il a été trouvé par un fantassin, mais qui s’est soulé avec le contenu, 12 fr50. Il est maintenant en prison, il reste 6 fr, mais je ne peux les toucher comme il nie maintenant. J’ai retrouvé hier le portemonnaie vide derrière une porte. Suis content que vous ayez trouvé une affaire avantageuse pour la maison. Vous récrirais demain. Vous embrasse bien fort ainsi qu’Hélène. Victor".

 

Plan de situation des lieux où s’est déroulé une partie de la vie de Jules Durand :

 

Plan de situation ALG1 Lieu de naissance rue Saint Thibault (G. Flaubert aujourd’hui).
2 Le cours de la République avec la maison du peuple où se tenaient les réunions du syndicat des charbonniers.
3 Le quai Colbert où quai au charbon.
4 le quai de Saône et la maison où habitait J. Durand lors de son arrestation.

*-*-*-*-*-*-*

 (1) Les pages de ce blog ne sauraient évoquer tout ce dossier qui mérite davantage que quelques lignes, aussi je vous recommande la lecture du livre écrit sous la direction de John Barzman et Jean-Pierre Castelain. : Jules Durand, Un crime social et judiciaire édité chez l’Harmattan ISBN 978-2-343-07941-7

7-3

La couverture du livre.

*-*-*-*
Merci de votre visite.

 

Commentaires
F
Daniel;<br /> <br /> Je reviens sur cette parution, cette semaine sur Europe 1 une émission consacrée au Havre et à Jules Durand.<br /> <br /> à cette adresse: http://www.europe1.fr/emissions/au-coeur-de-l-histoire/le-recit-laffaire-jules-durand-2971919<br /> <br /> Bonne ecoute....Philippe (ex Dépt 52)...
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E
Bonjour tout le monde. Une histoire bien triste. On dit quelquefois qu'il n'y a plus de justice. Mais ce sont les hommes qui jugent qui sont responsables des décisions de justice comme celle-là. Ce sont les hommes avec leurs manigances, leurs idées bien arrêtées pour à tout prix faire condamner une personne à qui ils en veulent. Alors quand il y a des faux témoignages et qu'on ne peut pas trouver de réplique à ces faux témoignages... on est foutu. Bon week end.
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J
Bonjour<br /> <br /> Merci pour cette série d'articles sur Jules Durand. On s'approche davantage de la "vérité" ou tout au moins de la réalité quand il y a une grande quantité de témoignages de toutes sortes. C'est touchant de voir les petits-enfants relater ce que disaient leurs grands-parents. On parle souvent en droit de "vérité judiciaire" : les juges évoquent une vérité qui ne correspond pas forcément à la réalité de ce qui s'est passé...
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T
Ci dessous, extrait du livre dont je t'ai parlé au bigophone, moussaillon : <br /> <br /> <br /> <br /> Le 9 Septembre 1910 vers 20h30, Quai d'Orléans, une altercation se produit entre des ouvriers charbonniers. L'un d'eux, Donge, est frappé mortellement. Ses agresseurs sont arrêtés. Quelques jours plus tard, 2 membres du Syndicat ouvrier, les frères Boyer, et le secrétaire de ce syndicat, Jules Durand, sont également inculpés de complicité d'assassinat. L'affaire est renvoyée devant la cour d'assise de la Seine Inférieure. L'Instruction et l'audition des témoins n'élucideront pas la genèse de la bagarre. Un fait est certain : les agresseurs sont des repris de justice sur le compte sequels les renseignements sont déplorables. S'agit-il d'une simple rixe entre ivrognes, d'un fait divers tel qu'il s'en rencontre parfois dans les ports ?<br /> <br /> <br /> <br /> L'inculpation des frères Boyer et surtout de Jules Durand va donner à l'affaire une toute autre ampleur, un caractère de " crime social ".<br /> <br /> <br /> <br /> Septembre 1910 : c'est la grève des ouvriers charbonniers du Port du Havre.<br /> <br /> <br /> <br /> L'acte d'accusation fait état de leur animosité à l'encontre de leur camarade Donge qui avait repris le travail. LesfrèresBoyer auraient proposé de lui infliger " une bonne correction ". Jules Durand aurait renchéri, disant qu'il fallait " s'en séparer et le faire disparaître ". Sur proposition de Durand, des motions de mort auraient été votées ; il aurait été recommandé de se mettre à plusieurs pour l'entourer et le frapper, afin d'éviter qu'on puisse être identifiés. L'accusation repose sur les témoignages de dix ouvriers qui ne s'étaient pas associés à la grève et qui faisaient partie d'une même équipe. L'avocat général requiert en demandant une peine sévère contre Durand qui, selon lui, a provoqué les motions.<br /> <br /> <br /> <br /> La défense rétorque que soixante quinze autres ouvriers sont venus dire : " Dans les réunions du Syndicat, on n'a voté la mort de personne, on a été calme et modéré ".<br /> <br /> <br /> <br /> Maitre René Coty fait valoir la partialité des déclarations du groupe des dix ouvriers non grévistes. Leurs témoignages sont imprécis. Ils se contredisent. Ils ne sont pas d'accord sur le rôle des accusés. On ne sait pas si les syndiqués ont voté la mort. Les policiers -- qui pourtant avaient certainement des " indicateurs " -- n'ont jamais entendu dire que Jules Durand ait tenu les propos qu'on lui prête. Au contraire, il prêchait le calme ; c'est un homme bien considéré, sérieux, un apôtre de la lutte contre l'alcoolisme. Il n'y a pas eu de complot à l'origine de ce crime commis par de mauvais sujets. Pour le moins, il y a doute. L'acquittement s'impose.<br /> <br /> <br /> <br /> Les jurés -- qui, à l'époque, délibéraient seuls -- répondent affirmativement à la question de savoir si Jules Durand s'est rendu coupable de complicité par provocation de l'assassinat de Donge. Ils lui refusent les circonstances atténuantes alors qu'ils les accordent aux agresseurs. Liée par cette réponse, la Cour d'Assises condamne Durand à la peine de mort. Les agresseurs sont condamnés à des peines de travaux forcés ; les frères Boyer sont acquittés.<br /> <br /> <br /> <br /> Le chroniqueur du Journal de Rouen écrit que le Jurés ont été les premiers surpris de ce verdict en ce qui concerne Jules Durand. " Certains ne s'en cachent pas et le disent assez haut ; ils ne croyaient pas que le complice soit puni de la même peine que l'auteur principal : d'où leur erreur ". aussi ont-ils été unanimes à signer un recours en grâce en faveur de Jules Durand.<br /> <br /> <br /> <br /> A l'annonce de la condamnation, Durand répètera comme il l'a fait tout au long de l'Instruction et des débats de la Cour d'Assises : <br /> <br /> <br /> <br /> " Vous pouvez dire que vous condamnez un innocent. Jamais je n'ai fait cela ".<br /> <br /> <br /> <br /> En France et à l'étranger, l'opinion fut secouée par cette affaire. Le 9 Août 1912, la Cour de Cassation cassa l'arrêt de Rouenen estimant notamment qu'on ne saurait faire ètat des témoignages non syndiqués " dont l'autorité a été gravement atteinte ".<br /> <br /> <br /> <br /> Durand est libéré.<br /> <br /> <br /> <br /> Hélas ! Sa raison ne put supporter ni l'injustice qui lui avait été faite, ni les souffrances de la captivité. A peine libéré, il dut être réinterné à l'asile d'aliénés de Rouen où il mourut quelques temps après sans avoir recouvré la raison.<br /> <br /> <br /> <br /> Le Havre a donné son nom à l'un de ses boulevards.<br /> <br /> <br /> <br /> Armand Salacrou a fait la chronique de ce procès dans une pièce de théâtre. Au prologue, dans le décor noir du port, s'avance un homme : " Juste avant la Grande Guerre, des hommes et des femmes furent les témoins de la tragédie qui va s'ouvrir devant vous, mais ils s'efforcèrent de fermer les yeux et de se boucher les oreilles afin de vivre en paix avec leur conscience. Certains même firent semblant de dormir. Peut-être dormaient-ils en vérité, vivant ainsi tout à fait tranquilles ! ".<br /> <br /> <br /> <br /> Il serait faux de chercher dans sa pièce le compte rendu exact du procès. C'est par son caractère humain qu'elle s'impose à nous. dépassant la simple narration, Salacrou suscite notre angoisse, pose des questions. <br /> <br /> <br /> <br /> Le Président René Coty devait plusieurs fois rencontrer Armand Salacrou. Selon le témoignage de celui-ci, jamais le Président Coty n'avait voulu s'entretenir avec lui de cette affaire. Ce n'est que lors de la sortie de la pièce au Havre qu'Armand Salacrou, présentant à René Coty la fille de Jules Durand, eût l'impression que cette affaire avait profondément marqué, pendant toute son existence, le Président.<br /> <br /> <br /> <br /> " L'affaire Durand n'avait pas été pour lui une cause parmi d'autres mais un des grands évènements de son expérience " ( Armand Salacrou, le Figaro Littéraire 01/12/1962 ).<br /> <br /> <br /> <br /> " Le Président Coty nous a dit que Jules Durand était condamné d'avance, que les jurés ruinés par la grève n'avaient voulu voir en lui qu'un révolutionnaire. Le pauvre Monsieur Coty a bien essayé de le défendre, mais c'était trop dur ( Interview de Juliette Benard, fille de Jules Durand / Paris-Jour 26/11/1962<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> ( " René Coty " de Jean Jacques Chevalier et Patrice Gelard )
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C
Passionnant ! <br /> <br /> Moi qui suis havrais (ou presque) je ne connaissais pas la vie de Jules Durand comme tu nous l'a racontée.<br /> <br /> Un grand merci pour ce gros travail, et pour la recommandation de lecture.<br /> <br /> Comme je te l'avais dit je voudrais, un de ces jours, faire un petit documentaire sur Jules Durand.<br /> <br /> Mais peut être est ce là un sujet encore un peu épineux.<br /> <br /> Quoi qu'il en soit, j'ai adoré suivre ce triptyque d'article.<br /> <br /> Merci,<br /> <br /> Max
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M
Bonsoir cher Dan,<br /> <br /> Quelle vie mouvementée ce monsieur, les salopards qui ont menti c'est une honte.<br /> <br /> Il a perdu les pédales, il y a de quoi.<br /> <br /> Tu vois, à chaque époque il y a les dénonciateurs, les menteurs. Ca ne change pas.<br /> <br /> Merci pour cette histoire et ta documentation toujours très intéressante.<br /> <br /> Tiens, mon fils s'appelle Thibaud !<br /> <br /> Bonne soirée, bonne semaine et mes amitiés.
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E
quelle horreur ! briser les fortes têtes... c'est tout ce qu'ils savent faire (et ça n'a pas changé à bien des niveaux...)
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L
Ah tu me rassures !!!!<br /> <br /> Mon coté militant saignait !!!
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L
Un petit complément à mon com : Même si j'essaye toujours de glisser un peu d'humour dans mes com (parfois un peu lourd) je lis toujours avec intérêt ce blog même si le pivot central (Le Havre) m'est, il faut bien l'avouer relativement indifférent !!! Signe de votre grande classe, les deux compères.<br /> <br /> Une question : Un des premier commentaire parle du rôle dégueulasse tenu par la CGT dans cette affaire, mais parle-t-on de la même CGT que celle d'aujourd'hui ?<br /> <br /> la bise
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M
Salut Daniel ,<br /> <br /> <br /> <br /> J'ai acquis de nombreuses connaissances sur l'affaire J Durand grace à ton blog , mes lectures , la visite au cimetière Nord etc etc ...,reste l'énigme du portrait .<br /> <br /> Je t'envoie le retour de courrier de l'association J Durand.<br /> <br /> J'avais oublié d'acheter le bouquin 500 ans anecdotes sur le Havre , merci de l'avoir cité.<br /> <br /> A+<br /> <br /> Bonne journée,
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G
Encore une belle évocation relatée ici, richement documentée et renforcée par une multitude de commentaires des lecteurs. c'est fabuleux
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L
Eh ben, quelle affaire !!! Vous les Havrais êtes impayables : Entre deux bombardements vous vous payez une petite affaire Dreyfus. Trop fort. Non sérieusement, c'est dégueulasse cette histoire. Donne un peu de légèreté à ton blog : Raconte nous le HAC en 30 o 40 épisodes. La bise.
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T
Salut DAN<br /> <br /> De retour de vacances. (Tu as du lire mes déboires du dernier jour) je reprends les visites. Nous nous as encore fait là un superbes billet historique.<br /> <br /> Bravo et merci pour toutes ces précisions.<br /> <br /> Bonne soirée.
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E
Bonsoir Dan : le mot de Makara,et le contenu de la carte postale sont particulièrement émouvants ,et bien mis en valeur par vos recherches et votre iconographie.On en apprend tous les jours ! (au moins tous les dimanches ! )Merci .E.C.
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C
Bravo pour ces 3 pages d'histoire du Havre qui permettent de faire revivre Jules Durand dans son véritable combat de syndicaliste, contrepouvoir souvent dénigré par ceux que cela gêne. <br /> <br /> La généalogie nous montre souvent que nous sommes cousins, et tant pis ou tant mieux selon le (la) cousin(e) ! Tiens d'ailleurs, le congrès de généalogie aura lieu au Havre du 8 au 10 septembre 2017...<br /> <br /> http://lehavregenealogie2017.fr/Page/Accueil.aspx<br /> <br /> Bonne poirée. C&B
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P
Bonjour Dan<br /> <br /> Belle biographie de Jules Durand que tu nous a échafaudée. Justice lui a été rendue trop tard et à l'époque, bien des affaires similaires se sont produites, comme tu le dis si bien "des affaires Dreyfus", dont Mulhouse a fêté cette année la mémoire de ce Mulhousien d'origine. Belle fin de journée et excellente semaine.<br /> <br /> Amicalement: papy Scham
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L
salut mon pote,<br /> <br /> quelle honte ces accusations !!! je viens justement de finir de lire "Les docks assassinés- l'affaire Jules Durand" de Roger Martin et Mako..... à l'époque, il n'était pas bon d'avoir des démêlés avec la justice !!!<br /> <br /> bon, m'en va mettre mes pendules à l'heure !... pfff...<br /> <br /> à+ DAN !! :o
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G
Bonjour, <br /> <br /> Pour beaucoup de nos jeunes, Jules Durand, c'est un boulevard. Peut-être que quelques uns verrons ton blog et saurons ce qu'était la lutte ouvrière d'alors. Ils s'agissait à cette époque, pour beaucoup, de survivre à l'esclavagisme en vigueur dans certaines usines, d'être des hommes debouts. Les temps ont bien changé et aujourd'hui on défile dans la rue plus dans un but politique que dans un but social. Suivez mon regard.<br /> <br /> Mais cela n'est que mon avis. Mais je le partage avec qui veut !<br /> <br /> Bon dimanche les blogueurs.
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T
Faudrait p'têt ben qu'j'aille au charbon sur Havrais-Dire... j'ai du retard à l'allumage. Aucun commentaire sur les trois volets de cette, ô combien, remarquable trilogie sur ces activités portuaires liées au charbon et à la tristement célèbre " Affaire Durand " ? M'en va m'faire remarquer par les deux tauliers, faudrait p'têt que je pointe... j'ai du boulot pour rattraper le temps perdu à de plus vaines occupations, car il y a là matière à réflexion et sans aucun doute enrichissement culturel et historique, comme d'hab, ici sur ce remarquable outil aidant à connaître l'histoire de notre ville et de notre port... alors, je vais prendre le temps de lire attentivement ces trois articles ainsi que les nombreux commentaires qui les éclairent brillamment et essayer cette semaine d'en tirer toute la substantifique moelle... ensuite et enfin, laisser un commentaire qui ressemble à quelque chose, m'enfin !
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H
Bonjour Daniel , Excellente trilogie sur cette activité portuaire et l'affaire qui en a découlé . en aparté je me souviens bien rue Charles Lafitte de la gare des autocars gris de chez Arcangioli et du bistrot à coté ,rendez vous des chauffeurs.<br /> <br /> Je n'ai pas reçu ton blog ce matin ?<br /> <br /> Bon dimanche.
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J
Bonjour Dan,<br /> <br /> Bel éclairage (avec le commentaire de Makara en sus) sur cette sombre affaire , noire comme le charbon.<br /> <br /> Le monde a changé, la justice aussi. Quand je lis : "Inculpé de complicité morale d’assassinat." et "condamné à mort" ..........<br /> <br /> Aujourd'hui, il ne prendrait qu une peine avec sursis, et encore.<br /> <br /> Bref, je ne vais pas refaire le monde, la nuit serait trop courte.<br /> <br /> Bon dimanche l'ami.<br /> <br /> <br /> <br /> Jean michel L
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M
Bonjour, ca fait longtemps je n'ai pas commenté ici. Mais j'ai continué à lire ce blog.<br /> <br /> Cet affaire; mon grandpère me l'a raconté. Son grand père a été présent lors le procès de Durand. Immigrant Gallois, devenu docker au dock Café au Havre, avec ses collègues, ils ont soutenu Durand et les Charbonnier. En fait ce procès, c'est une arrangement entre CGT ( CGM aujourd'hui) et le procureur puis les jurés ( qui sont composé des personnes bourgeois, paysans mais bourgeois) pour "casser"la gréve" des charbonniers. Ils ont "acheté" les faux témoins ain de condamner Durand. Comme Durand est le sécrétaire des Charbonnier, ils veulent éliminer le leader. Durand n'est seulement qu'une victime collatérale.<br /> <br /> <br /> <br /> Malheureusement, ils ont sous estimé la solidarité chez le monde ouvrier Français et Internationnal. Les dockers Havrais ont fait la grêve général qui a paralysée le Havre, Rouen,, Paris, Caen, Bretagne, Ile de France .... EH oui, a cet époque,, Paris a besoin Charbon et surtout c'est en pleine Hiver. sans parler les moyens de transport comme le train, les bateaux, les machines pour les usines.... sans charbon.... ouh la ! Mon grand père m'a dit que ces charbonniers sont comme les routiers d'aujourd'hui ! Quand il y a une paralyse, il n'a rien qui marche,<br /> <br /> <br /> <br /> Donc ce qui oblige au Président de la république d'intervenir en personne pour calmer les choses.<br /> <br /> CGT a perdu beaucoup d'argent donc il a fait cet arrangement pour rien. Il y a la cupidité chez les patrons.<br /> <br /> Pour mon ancêtre, la justice et CGT ont tué Durand. <br /> <br /> <br /> <br /> Durand est mort jeune à cause la justice. Je ne sais plus quel affaire, une victime d'erreur judiciaire, lors interview dans les années 2000 que j'ai vu à la TV, a dit que la justice, c'est une machine de broyage : elle te broie physiquement, mentalement et elle te harcèle en permanence jusque attend que tu craques. surtout quand on est innocent. Et tu te fais vieillir 30 ans. <br /> <br /> Ce qui m'étonne le plus dans ces erreurs judiciaires, ils ont des points communs : , il y a un tjs quelqu'un d'extérieur qui cherche à arranger avec la justice pour faire plier la personne par intérêt ou quelque chose comme ca. <br /> <br /> Sinon, je me demande si les Havrais ont aimé et pardonné René Coty ? Cet affaire est quand même traumatisante pour les Havrais<br /> <br /> <br /> <br /> Sinon je ne pensais pas que le Quai Colbert est le quai des Charbonniers, c'est parce qu'il y a la gare qui est tout près ?<br /> <br /> Bien que le charbon est un bien très important pour la ville, les industries etc... au même titre que le pétrole d'aujourd'hui mais j'ai l'impression que, en lisant ce blog, le métier charbonnier est le plus mal vu au Havre. Dans le Nord et à Lyon le mineur est mal vu. ca explique pourquoi les Lyonnais et les Stéphanois ( Saint Etienne) se détestent à mort !<br /> <br /> <br /> <br /> Sinon je suis content que mon grand père m'a raconté ca parce que à part ca, il ne me raconte très rarement l'histoire du Havre, ce qu'il a vécu. La guerre l'a broyé comme la justice a fait pour Durand.
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