L’immeuble cinzano, à voir sans modération.
Quand on contemple cette photo du célèbre photographe havrais Gilbert Fernez on est totalement sidéré par ce paysage d’apocalypse provoqué par les terribles bombardements de septembre 1944.
Le Havre, hiver 1944, sous son linceul de neige, vu depuis la brasserie Paillette. Photo Gilbert Fernez avec l’autorisation des ayant-droits.
Parmi ces destructions un immeuble attire notre attention. Il est situé dans le champ de la zone bombardée et pourtant presque intact. Par quel miracle est-il encore là ? Nous ne le saurons sans doute jamais.
Sur le cliché l’immeuble rescapé véritable sentinelle aux avant-postes de ce paysage lunaire.L’immeuble rescapé cerclé en rouge. Collection Dan.
Nous voici descendu au niveau même des décombres, et ô surprise, on découvre sur le pignon sud de l’immeuble une publicité, comme un pied-de-nez au cataclysme, et seule trace d’humanité dans ce paysage inhumain.
La façade sud de notre immeuble au milieu d'un paysage ravagé. Photo Gilbert Fernez avec l’autorisation des ayant-droits.
L’avenue Foch en 1944, complètement détruite, laissant apparaitre notre immeuble. (encadré à droite). Collection Dan.
Ce que nous voyons aujourd’hui au même endroit qu'en 1944. Photo Dan.
…et en comparant les deux époques. Photo montage Dan.
Tout ce secteur sera reconstruit, dont l’immeuble du garage Tanguy qui viendra s'accoler contre notre « rescapé ».
A droite, l’immeuble rescapé adossé au futur garage « Tanguy. La rue devant nous est l’actuelle rue Marais. Collection Nicéphore.
Aujourd’hui, ce véritable marqueur du passé, est maintenant totalement enclavé entre les immeubles de la reconstruction. Le garage Tanguy est aujourd’hui le siège de la CODAH. (COmmunauté De l'Agglomération Havraise).
Le siège de la C.O.D.A.H. de nos jours, vu depuis la rue Marais. Encadré en rouge l'immeuble rescapé. Photo Nicéphore.
Aujourd’hui pour observer le pignon sud de notre immeuble, il faut se placer au carrefour des rues Ancel et Maillart. Cependant la marque du célèbre apéritif n’est plus visible, elle a été remplacée par d’autres enseignes elles-mêmes en train de s’effacer.
L’immeuble rescapé (en couleur) dans son nouvel environnement La publicité est quasiment effacée, mais encore légèrement visible. Photo dan.
Article coécrit par Nicéphore et Dan.
Remerciements:
Madame Véronique Lauprête Fernez pour son autorisation de publication des photos Fernez.
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Merci de votre visite.