Alfred-Jacques-Nasousky (2/2)
Les photos permettent de détailler ses constructions, dont les principales qualités sont la légèreté et la solidité. Deux valeurs qui, ajoutées au moindre coût, n’ont pas échappées aux autorités ecclésiastiques.
Saint Léon.
La première pierre de l’église saint Léon est posée le 6 juillet 1913 par le chanoine Deleste vicaire général, elle ne sera consacrée qu’en 1916.
Pose de la première pierre avec ici le Sermon du Chanoine Jouen.
Si les murs sont construits rapidement grâce au système Nasousky, les voutes et leurs ogives le sont également. Elles ne nécessitent pas de lourdes et couteuses charpentes de soutien pour leur construction. Il en résulte un gain de temps non négligeable, ainsi qu’une économie de matériaux et de main d’œuvre.
Cette photo de la collection Michel Fouquet permet de voir la fabrication des ogives des voutes d’une église. Ici Saint Léon au Havre.
Les Colonnes sont édifiées de la même manière que les murs, sauf qu’ici ce sont des parements cylindriques qui constituent son fût. Sa base et son chapiteau sont composés, eux, d’éléments moulés.
Les deux photos ci-dessus montrent la construction des colonnes de Saint Léon. Sur la photo de gauche Nasousky discute avec ce qui semble être son contremaître, et deux maçons.
Sur celle de droite Nasousky est peut-être avec l’abbé Auvray, promoteur de cette église. Nasousky lui présente la base d’une colonne récemment construite.
Le clocher.
Commencée en 1913, l’église ne sera achevée qu’en 1924 avec la construction de son clocher.
L’aspect de l’église Saint Léon sans son clocher jusqu’au début des années 1920. Collection Michel Fouquet.
La construction du clocher au début des années 1920. Collection Michel Fouquet.
L’intérieur de l’église saint Léon à son apogée. Collection Dan.
L’église Saint Léon en 1985 vue de la rue de Mexico. Collection privée.
Le même endroit de nos jours. Photo Dan.
L'église Saint Léon actuelle, vu de la rue Bourdaloue et légèrement en retrait par rapport à son ancien emplacement. Photo Dan.
Gilbert Betton dans son livre : « Faut-il casser une église » relate l’émotion que suscita la démolition de Saint Léon en 1987. Une partie du mobilier est vendue aux habitants du quartier. Même les morceaux de pierre sont emportés comme souvenirs.
L’orgue construit par Martin Cavaille est transféré dans l’église Sainte Marie, qui sera elle-même démolie, mais on peut toujours voir cet instrument dans la nouvelle église Sainte-Marie.
L’orgue de l’église Saint Léon dans l’actuelle église sainte Marie. Photo Dan.
Gilbert Décultot dans son ouvrage « « Le Havre. Ses églises » a décrit le processus d’altération du béton composé de sable de mer. Celui-ci éclate et tombe en morceaux sous l’action conjuguée de la rouille des ferrures et du ruissellement des eaux de pluie. On peut constater ce phénomène sur certaines parties extérieures à Sainte Anne.
Les constructions de Nasousky ont le défaut de mal vieillir, et d’être difficilement réparables d’où leur disparition au fil du temps. On peut dès lors se réjouir de toujours pouvoir contempler l’église Sainte Cécile, ainsi que la façade et le clocher de Sainte-Anne.
J’évoquerai la saison prochaine l’église Sainte Cécile, et les deux églises agrandies par Nasousky, Sainte Anne et Notre-Dame des Neiges.
Le plan du Havre avec les emplacements des églises de Nasousky. 1 Notre-Dame de Bonsecours.2 Saint Léon. 3 Sainte-Anne. 4 Sainte Cécile. L’église des Neiges n’est pas représentée ici.
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Une manière humoristique de conclure provisoirement ces deux articles consacrés à Nasousky, vu par l’ami François alias Goé.
Sources et remerciements :
Alain Dehaene et François Chevalereau.
Documentation complémentaire Gallica.
Le Havre-Presse 1-10-1987.
Collection Michel Fouquet
Illustration François Vaudour.
Merci de votre visite.