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HAVRAIS-DIRE Le blog de Dan et ses amis.
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5 mai 2019

Le maréchal ferrant rue Kleber au Havre

Au XIXème siècle, avant la démolition des remparts, la ville est essentiellement piétonne. On y dénombre 121 chevaux de selle, et 197 chevaux de trait pour 9000 habitants environ. L’expansion de la ville, après la suppression des fortifications, aura pour conséquence l’allongement des distances pour aller d’un point à un autre de la cité. C’est l’époque de la construction du nouvel Hôtel de Ville, de l’actuel Palais de Justice, de la sous-Préfecture, de la gare de chemin de fer etc.

rue (ou impasse) du Canon (MF) RTC ALGUn cabriolet devant le 5 de la rue du Canon. Rebaptisée André Caplet en 1926, aujourd’hui c’est l’entrée nord du centre Coty. Collection Michel Fouquet.

La ligne de chemin de fer Paris-le Havre inaugurée en 1847 contribue au besoin de transport des particuliers partant dans la capitale ou arrivant au Havre. Ce besoin est assuré par les fiacres ou le tramway hippomobile inauguré en 1874.

Tramway Hypomobile (MF) RTC ALGUn tramway hippomobile rue de Paris. A droite la place Gambetta. Collection Michel Fouquet.

Les militaires, en dehors de la cavalerie bien sûr, utilisent pleinement les chevaux comme force de travail ainsi qu'en témoigne cette photographie ancienne.

Tourneville fort recto (MF) ALGUn attelage au fort de Tourneville. Collection Michel Fouquet.

Le déplacement des charges lourdes était assuré par ces braves canassons qui ne rechignaient pas à la tâche. Un exemple : celui du déplacement des statues de Casimir Delavigne et Bernardin de Saint-Pierre en 1893. Elles seront replacées place de la mâture, autrement dit place Gambetta, aujourd’hui place Charles De Gaulle.

Statue Casimir ALGUn des premiers déplacements qu’effectueront ces deux statues, ici devant la musée bibliothèque en 1893, à destination de la place de la mâture. Collection Michel Fouquet.

On le constate, les chevaux participent à l’essor économique du Havre jusqu’à l’avènement des véhicules à moteur. Cependant ils ne s’effaceront complétement de la vie Havraise qu’après la seconde guerre mondiale.
Qui dit chevaux dit maréchal ferrant-charron. Parmi ces derniers Marcel Lesueur, il exerce son art au 3 de la rue Kleber dans une maréchalerie-charronnerie fondée en 1865.
Cette maréchalerie fermera ses portes en 1950. Malgré sa disparition on peut encore voir de nos jours l’immeuble et l’entrée de l’atelier où il accomplissait son travail.

Mr Lesueur au centre ALGAu centre, en chandail clair, Marcel Lesueur. Photo presse havraise collection Dan.

La maréchalerie au 3 rue Kleber. collection P. Alinand.

 

Un chariot plat face à l’atelier de Lesueur. Derrière l’homme à gauche la boutique « Banque privée » n’existe plus, seul le bâtiment de couleur claire est visible de nos jours. A droite le cours de la République. Collection P. Alinand.

 

Plan de situationLe 3 de la rue Kleber, (carré rouge), dans le Havre.

Havrais-Dire ne paraîtra pas dimanche prochain 12 mai, je vous retrouve le dimanche 19 mai. D’ici là bonne quinzaine à toutes et à tous.

Sources :
Archives Municipales du Havre.
Charles Vesques. Histoire des rues du Havre.
Jean Legoy : le peuple du Havre et son histoire édition Ville du Havre 1982.
La presse Havraise.

Remerciements :
Collection Michel Fouquet.
Collection Pascal Alinand.

_________________________________________________________

Quant à Goé ce n’est pas un mauvais cheval, tant qu’il ne monte pas sur ses grands chevaux…

 

GOE_HAVRAIS-DIRE_50A_rue_Kleber

 

 Merci de votre visite.

Commentaires
E
Braves chevaux qui ont rendu tant de services au cours des siècles, à la campagne et dans les villes. Je me demande si on ne devrait pas revenir au temps des charrettes (à cause de la pollution automobile), mais cela est trop rétrograde et puis les chevaux salissent les rues... il faut passer derrière eux pour nettoyer. Bonne soirée.
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C
Cette rétrospective de l'époque " hippique et même épique " du Havre me ramène moi aussi ( comme Phyll ) dans mon quartier d'enfance...Né rue Fontenoy et également élève dans cette même école maternelle rue " Kléber " ( avec autre accès, directement sur le Cours de la République ) que l'on peut encore voir de nos jours.<br /> <br /> <br /> <br /> Compte tenu de la date de disparition de l'atelier cité, j'ai dû le connaitre , mais je n'en ai pas vraiment de souvenirs hélas.<br /> <br /> <br /> <br /> En revanche , je me souviens très bien de la traction hippomobile ( Paillette , charbons, etc )....et surtout beaucoup plus présente longtemps encore en matière de tractions portuaires avec la présence de nombreuses entreprises de " brouettage " selon le terme employé... <br /> <br /> <br /> <br /> Mais c'est bien loin tout ça....Merci de nous le remettre en mémoire... :) Le tout accompagné de photos inédites...<br /> <br /> <br /> <br /> Bon repos....et à bientôt.. :)
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E
Dans la rue où j'habite, il y avait un maréchal-ferrant, et je me souviens très bien l'avoir vu oeuvrer à cet endroit lorsque j'était toute-petite. J'ai encore l'odeur des cornes brûlées dans le nez... et j'entends le marteau sur les clous des fers des chevaux...
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O
Quand j'étais jeune, je lisais dans Spirou "Les belles histoires de l'oncle Paul" ... seul le prénom change puisque je me régale chaque semaine avec "les belles histoires de l'oncle Dan". Merci, une fois encore
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G
Il y aurait eu au Havre beaucoup plus de chevaux et de besoin en maréchaux-ferrants si le projet d'installation d'un régiment de cavalerie avait abouti à la fin du XIX ième.
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J
Concernant la traction hippomobile mon père évoquait les chevaux de la brasserie Paillette. RUIZ livrait le charbon chez mes parents. Le cheval tractait un tombereau constitué juste d'un plateau sans ridelles. Les sacs de boulets ou d'anthracite étaient bien alignés sur cette remorque. Le gars qui livrait mettait une pouque (un sac de charbon en jute ouvert en deux) sur sa tête pour se protéger de la poussière. Il avait quand même le visage bien charbonneux comme celui d'un mineur de fond. Il prenait les sacs un à un, Il en roulait les deux extrémités supérieures pour constituer deux oreilles qu'il agrippait, puis il se courbait un peu vers l'avant pour faire basculer le sac du plateau de la charrette sur son dos. Il vidait le sac le plus souvent dans la cave des maisons mais aussi dans le grenier pour celles qui ne possédaient pas. Pendant ce temps au bord du trottoir, entre les deux bras de la charrette, le cheval piaffer d'impatience tout le temps de la livraison. Il existait dans le centre de Graville une boucherie chevaline, on peut imaginer le devenir plein d'ingratitude de nos chevaux après guerre, avec l'avènement des tracteurs, canadiens ou américains, favorisé par le plan Marshall. On évoque le cheval, le charbon, on parle temps que les moins de ... n'ont pas pu connaître, Le Havre en ce temps là... Bonne soirée.
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L
salut mon pote,<br /> <br /> ... le quartier de ma petite enfance où bien sûr le maréchal ferrant n'existait plus mais je fréquentais la rue Kléber pour aller à l'école maternelle "de la république" et pour le magasin de jouets (G. Selle).... par contre dans ces années là un de mes arrière-grand père était palefrenier chez un marchand de charbon situé à coté de l'église St Léon... mais ça c'est une autre histoire.... <br /> <br /> bonne quinzaine de repos poto, à+ !!! :o
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G
Dan tu connais toujours le livreur de Carte Vermeil :D lui est plutôt à cheval sur l'âge canonique pour rester dans l'esprit bistrot
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L
très bien les gones !<br /> <br /> Malgré mon jeune age j'ai connu le maréchal-ferrant (et l'abattoir) dans mon village. Et à Lyon dans les années 60, les livraisons de "Cep Vermeil" (le vin de base) se faisait encore avec des chevaux.<br /> <br /> Ça ne nous rajeunit pas tes articles !!!<br /> <br /> la bises
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G
J'aime bien le terme "cabriolet" qui de nos jours a une toute autre physionomie inspirant un art de vivre une classe au dessus des autres.<br /> <br /> On voit là encore une sacrée évolution des modes de déplacements.
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P
Bonsoir Dan<br /> <br /> Superbe reportage illustré sur ce vieux métier et qui me rappelle des souvenirs. Dans les années 50, notre ville comptait un forgeron-maréchal ferrant. Son "atelier" se trouvait à quelques pas de chez moi. Bonjour les coups de marteau sur l'enclume tout au long de la journée, l'odeur de la corne brûlée des sabots de cheval ou de bœuf. Il faut dire que dans notre vallée, il y avait pas mal de fermiers. Dommage que je n'avais pas encore d'APN à cette époque-là pour immortaliser ce dur labeur. De nos jours, lors de fêtes paysannes, on fait la démonstration de ferrage mais l'ambiance n'est plus la même. Merci de m'avoir rajeuni de quelques décennies. Je te souhaite une bonne soirée et une excellente semaine (même deux, mais tu ne chômeras pas). A dans quinze jours. Amicalement: papy Scham
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G
Bonjour Dan<br /> <br /> ... et l odeur... je me rappellerai toujours de l'odeur et du feu, et de la couenne grillée,, et des chevaux : enfant, dans ma région, je traversais la rue pour ne pas être incommodee. .. maintenant c'est devenu un bon souvenir... on regretterait même.<br /> <br /> J'aime beaucoup vos photos "mobiles"... il y a toujours un effet surprise. .. "et qu'est ce qui se cache derrière ?" et on retrouve la ville ancienne ou la ville d'aujourd'hui. ..<br /> <br /> Bon dimanche.
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L
Bonjour<br /> <br /> Les maréchaux-ferrants faisaient également beaucoup de bruit à tapper toute la journée sur les fers. Quand celui qui était établit en face de chez nous s'est transformé en plombier ; quel silence !... Mais les allers & venues des chevaux dont les fers martelaient les pavés nous ont vite manqués. Maintenant c'est les scooters & les automobiles qui ont remplacé tout cela pour le bruit & l'odeur de nos rues ;-)<br /> <br /> Extra les vues avant / après à rideau<br /> <br /> MERCI pour vos articles, clairs, documentés & concis
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L
Cher Dan,<br /> <br /> <br /> <br /> Il ne faut pas exagérer l'importance des chevaux dans l'essor du Havre. Il y en avait dans toutes les villes et pour les mêmes tâches. Je pense que la suppression des fortifications a donné de l'air à une ville qui en manquait beaucoup pour sa population et pour son industrie, la métallurgie et l'armement maritime en premier lieu.<br /> <br /> <br /> <br /> Même à la campagne, l'utilisation des chevaux a été momentanée et limitée à certaines régions de la France, sauf pour le transport des personnes. Dans la mienne, on s'en est servi à la place des boeufs de 1840 à 1960 environ pour les travaux des champs. Les chevaux coûtant plus cher, ils ont souvent servi aux terres les plus riches. Ailleurs, on est passé directement des boeufs aux tracteurs, comme dans le pays Basque où l'on voit encore des attelages dans des fêtes voire des travaux agricoles.<br /> <br /> <br /> <br /> Cordialement. Bernard LUTUN.
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E
Retour à l'ambiance dans ces rues du Havre ,d 'avant les années 40 : c'est parfois bien sympathique ,et ,une fois encore ,tes explications traduisent bien ces photos de tes amis ,et leur localisation : ce qui nous met tout de suite dans l'histoire locale . Merci à toi et à tes sources , complétées par Goé. A dans 15 jours .E.C.
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G
Salut Dan, belle photo du fort de Tourneville situé juste devant la casemate enterrée qui ne l'est plus maintenant.
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G
Bonjour Dan,<br /> <br /> Disparu en 1950, je n'ai donc jamais connu ce maréchal ferrand. Par contre, à Vattetot, il y a une cinquante d'années, le maréchal ferrand était toujours là et ferrait le jeudi matin. C'était toujours un spectacle. Dommage qu'on ne puisse pas ajouter de photos à ces commentaires, je t'aurais joins une photo d'UNE maréchal ferrand qui avait opéré à l'occasion d'une je ne sais qu'elle manifestation campagnarde.<br /> <br /> Bon dimanche
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A
Bonjour Dan,<br /> <br /> Je me demande où étaient gardés ces chevaux ? des écuries en ville ?<br /> <br /> Les rues devaient être jonchées de crottin....En tout cas le cheval qui est la plus belle conquête de l'homme a bien fait sa tâche avant "le cheval vapeur"...Vous nous aviez montré aussi qu'il était employé par les pompiers....De beaux documents de P. Alinand (qui lui aussi a des trésors) et de M. Fouquet dont la collection se disperse ça et là...merci à Goé et à vous...le petit rendez-vous plaisir du dimanche... à dans 15 jours !
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C
Goé a bien soigné tes abdominaux ! Il est vrai que le métier de maréchal-ferrant favorise le développement musculaire. <br /> <br /> A noter aussi le nombreux personnel de l'époque. Que d'emplois disparus ! Seule l'activité bancaire subsiste...<br /> <br /> Bon dimanche. C&B
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C
Toujours un travail fabuleux de fourmi. Bravo Daniel.
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G
Merci Dan, j'en suis persuadé également ! C'était comme toi un passionné et c'est en quelque sorte grâce à lui que nous nous sommes connus ! Sur que si nous nous étions connus plus jeunes on aurait fait une belle bande à nous trois ! Bon dimanche et continue c'est super, bises
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G
Belles photos de la collection de mon ami Michel Fouquet hélas trop tôt disparu...Merci Dan !
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