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HAVRAIS-DIRE Le blog de Dan et ses amis.
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  • Histoire du Havre, Sainte-Adresse, Sanvic, Bléville, quartier de l'Eure, Rouelles, etc. Illustrée avec des photos "avant-après". (Pour vous abonner cliquez sur flux RSS des messages ci-dessus)
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26 mai 2019

La caserne des douanes 1-2

Le service des douanes est une institution royale qui remonte au XVIIe siècle sous le nom de « Fermes Royales ».
En 1756, cette administration s’installe sur le Grand Quai (Southampton) dans le nouveau bâtiment conçu par l’architecte Antoine Matthieu le Carpentier.

A la Révolution, les Fermes Royales disparaissent pour laisser place en 1791, à la « Régie Nationale des Douanes ». Ses structures sont semblables à celles de l’ancien régime.

Le développement du trafic portuaire entraine une augmentation des interventions douanières. Pour faire face à cette surcharge de travail les bureaux sont agrandis une première fois en 1837, puis une seconde fois en 1845 du côté du quai Notre-Dame.

 

1ere Douane ALG (2)Grand Quai, le premier bâtiment des douanes (encadré en rouge) construit en 1754 par Le Carpentier. AMH71Fi0431.

 

Une autre vue du bâtiment des douanes (en orange sur la gravure) avant l’ajout d’un étage supplémentaire. Seule la maison de l’armateur (flèche rouge) fait encore partie du paysage.  AMH7Fi0776 & Photo Dan.

En 1875, dans l’impossibilité de s’étendre davantage au sol, on ajoute un étage au-dessus de la corniche. Ce bâtiment est connu sous le nom de « La Romaine » en raison du nom de la balance employée pour la pesée des marchandises.

Le bureau des douanes dit « La Romaine » jusqu’à la seconde guerre mondiale et le même endroit de nos jours Collection et photos Dan.

Cet édifice ne comprenait que les bureaux des douanes. Les employés célibataires étaient logés dans une vaste maison louée par l’administration. Mais le personnel marié et père de famille devait se loger en ville et à ses frais.

Au XIXe siècle, le Havre est surpeuplé, les logements pouvant accueillir les familles sont médiocres, insuffisants et très chers. En voici trois exemples, les deux premiers à l’intérieur des remparts, le troisième dans ce qui était alors le bas-Sanvic.

Habitat LH (ALG)A gauche, la rue Frédéric sauvage (au fond la Cathédrale Notre-Dame) Fi78027. A droite, la Place de la gendarmerie.8Fi3.

 

34 Sanvic maison Abbe Cochet ALGAutre exemple d’habitat médiocre au Havre, la maison natale de l’abbé Cochet (1812-1875). Elle était située dans le bas de l’actuelle rue Guillemard. © Collection privée.

Par mesure d’économie les familles des douaniers habitent le plus souvent en dehors du Havre, dans de misérables bicoques, principalement à Graville ou le quartier de l’Eure.
Cela les obligeait à parcourir une longue distance, parfois plus de 10 kilomètres, pour venir travailler au Havre.

Le docteur Lallemant, médecin chef des brigades douanières, rapporte auprès des autorités les conditions d’insalubrité dans lesquelles grandissent les enfants des douaniers.
Devant cette situation, l’administration décide en 1836 de construire une caserne pour y loger tout le personnel des douanes avec leur famille.
Suite la semaine prochaine.

Sources :
AMH série Fi.
CH. Lallemant « Les cités ouvrières ». Imprimerie Carpentier 1858 Le Havre.
Joseph Morlent : Guide du voyageur au Havre.

_________________________________________________________________________________________________________________________

Quant à Goé il va falloir qu’il utilise une autre méthode que sa bonne mine pour son commerce illicite…

GOE_HAVRAIS-DIRE_53A_douane_01

*-*-*

Merci de votre visite.

 

 

Commentaires
L
Merci beaucoup grâce à vous j’ai pu voir où a vécu ma grand-mère ainsi que ses parents et apprendre comment ils ont vécu avant de partir par obligation de ww2.
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F
Bonjour Dan Nicéphore et Goé,<br /> <br /> Quel bel article encore aujourd'hui, et à mon avis ce n'est encore qu'une introduction ! Je ne me lasse pas de voir ces belles images - même si en réalité elles montrent des maisons où nous n'oserions même pas entrer maintenant. Et pourtant les gens y vivaient !<br /> <br /> Bonne semaine à chacun<br /> <br /> FAH
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C
....Après la " saga " à propos des pompiers ( et leurs différentes casernes ) ...Voici les douaniers...Hasard ( ou non ) de l'histoire les casernes de ces deux corporations se sont retrouvées proches l'une de l'autre à un moment de leur histoire.. :)<br /> <br /> <br /> <br /> Très intéressant reportage , bien illustré comme à l'habitude de photos rares..!<br /> <br /> <br /> <br /> Bon week-end et bon vide-greniers .. :)
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P
Bonsoir Dan<br /> <br /> Article très intéressant et surtout des photos étonnantes. On n'arrive pas à s'imaginer que des familles aient pu vivre dans ces taudis. La maison natale de l'abbé Cochet est la plus impressionnante. Les douaniers ne gagnaient-ils pas bien leur vie pour vivre dans des habitations insalubres ? Hâte de lire la suite. Bonne soirée et excellente semaine à toi et MJ. Amicalement: papy Scham
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L
salut les compères,<br /> <br /> je ne passerai pas en fraude sur cet article car je déclare qu'il est très intéressant !! :o<br /> <br /> "fermes royales"...certes, mais vu la vétusté des logements, les douaniers devaient préférer être au "bureau" qu'à leur domicile ! ceci dit, comme d'autres lecteurs l'ont indiqué, le "coté Honfleur" de ces maisons est très sympa, visuellement bien sûr !!<br /> <br /> le métier de "gablou" n'est pas toujours apprécié (surtout sur le port) mais respect à eux car ce ne doit pas être facile tous les jours !... surtout à cette époque !!!<br /> <br /> allez, "boujou", certifié d'origine !!! :o
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B
Cher Dan,<br /> <br /> <br /> <br /> Les recensements de la population donnent sans se lever de sa chaise un encadrement de celle du Havre dans ses premières limites, puis de 1851 à 1919, et ainsi de suite. La population, dans les limites actuelles (1971-1973), a atteint son maximum en1975, soit 218 000 habitants, la diminution est continuelle depuis lors ; elle est de 172 000 habitants en 2015, éparpillés sur 80 km2. <br /> <br /> <br /> <br /> Si l'on trace un périmètre d'étude de la population de la ville, par exemple celui qui résulte de l'agrandissement de 1852, on trouvera à peu près les résultats des recensements depuis 1856 archivés ou imprimés, et facilement si les limites se correspondent.<br /> <br /> <br /> <br /> Cordialement. B.L.
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F
Bonjour Dan, Nicéphore et Goé,<br /> <br /> Superbe sujet encore cette fois - et qui m'intéresse beaucoup, un des fondateurs de la SHED, Charles Massas, ayant été douanier, et écrivain.<br /> <br /> Bonne journée à tous !<br /> <br /> FAH
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H
Oui oui, je pense savoir qui s’est, d’ailleurs tu la salueras de ma part ;-)
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N
Chiffres vérifiés, j' ai une spécialiste à la maison !
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L
Très intéressée par les photos anciennes du vieux Havre, le Havre des origines. Ces photos sont rares et d' autant plus précieuses. Où se trouve cette unique maison de l' époque encore debout ? Avez-vous prévu, dans le futur, de parler de la rue St Julien qui n' existe plus et, peut-être, pourriez-vous avoir une photo des archives municipales. Pour revenir au présent, bon vide grenier (j' en fais aussi) et à dimanche prochain le plaisir de vous lire.
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G
Et bien, la toiture de la maison de l'abbé Cochet n'était pas trop étanche, à moins que ce soit pour récupérer l'eau bénite venant du ciel. Blague à part, je ne vois rien d'autre à déclarer!!!
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A
Bonjour à tous, <br /> <br /> je ne veux pas anticiper sur le prochain article que Dan développera... <br /> <br /> Certains repères peuvent être trompeurs. Je crois utile de rappeler que la commune du Havre était ''étriquée'' à cette époque, jusqu'à que ce que la côte et la plaine marécageuse soient redistribuées au bénéfice du Havre sous Napoléon III. <br /> <br /> Sur les cartes d'époque on voit que la limite du Havre à l'Est avec la commune de Graville-Leure (limite grossièrement orientée Nord-Sud) descendait de Bléville et passait au niveau de la rue Lesueur pour arriver là où se situe actuellement le carrefour de la gare!<br /> <br /> https://www.noelshack.com/2019-21-7-1558882651-havre-canvas.jpeg <br /> <br /> (document BNF).<br /> <br /> Mon arrière-grand-père né en 1853 à la caserne des douanes a été déclaré à Graville-Leure.<br /> <br /> Je suis impatient de lire la suite. Bon courage Dan.<br /> <br /> <br /> <br /> Alain
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J
Le pignon de la maison située à l’angle de la rue Frédéric Sauvage, mis à nu, sans protection, découvre une structure de bois typique des maison normandes. On devait sûrement utiliser la bauge pour combler les vides mais on voit plutôt des galets dans le colombage de bois. Pour protéger ces murs de l’eau et du vent on recourait à la chaux ou à l’ardoise. Honfleur donne une bonne idée de ce à quoi pouvait ressembler LH avant guerre. <br /> <br /> Les remparts contraignaient l’espace habitable de la ville. L’essor industriel de la ville et de son port de commerce ont permis le développement d’Ingouville et de Graville et du haut Sanvic, le chemin de fer pouvant rapidement acheminer une armée sur place on décida la destruction des remparts. La contrainte de logement est hélas réapparue après 1944, par le bombardement du centre historique, la ville manquait à nouveau cruellement de logements. Au passage félicitations au rugby normand avec l’accession historique de Rouen à la pro D2. Bonne journée.
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A
Bonjour Dan, encore un article bien "fouillé" avec une documentation extraordinaire...je découvre chaque semaine grâce à vous....Moi aussi j'ai de la famille dans les douanes...Au Havre et en Guadeloupe...merci pour toutes ces explications et ces lieux que je ne connaissais pas, à la semaine prochaine pour la suite !!!!
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G
Si les douaniers de l'époque vivaient dans ces conditions insalubres on se demande bien comment vivaient ceux qui n'avaient même pas un travail ! <br /> <br /> Vos montages sont vraiment très agréables à consulter… on retrouve d'un coup l'ancienne ville et celle d'aujourd'hui… toute récente !<br /> <br /> Les familles de douaners seront heureuses de retrouver leur histoire.<br /> <br /> Bon dimanche
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E
Bonjour Dan , c'est amusant se savoir que le service des douanes s'appelait autrefois " les fermes royales " : sait-on pourquoi ?...Quels beaux bâtiments anciens ! Heureusement il reste la maison de l'armateur ,que tu nous montres et qui donne une idée de l'ambiance de l'époque .Mais ,par contre , cette maison natale du célèbre abbé Cochet ,rappelle ,en effet , aussi les côtés difficiles .Tu nous apprends aussi ce nom de "la Romaine ",astucieux pour la douane , décrit aussi par Goé. On attend la suite de ces douanes dimanche prochain .Merci .Bon dimanche , dit de votation ...E.C.
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C
Bel article avec de jolies vues anciennes. Au fait, AMH = Archives municipales du Havre ?<br /> <br /> Bon dimanche. C&B
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G
Bonjour,<br /> <br /> J'ai commencé ma carrière professionnelle par être coursier, puis commis de dehors et déclarant en douanes. Mais déjà à mon époque, très peu de personnel des douanes habitaient la caserne. Mais j'anticipe, sans doute ce volet de l'histoire douanière havraise sera l'objet de ta page la semaine prochaine.<br /> <br /> Bon dimanche.
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M
j'attends avec impatience le prochainreportage qui me plongera dans mon enfance car ma belle-soeur vivait à la caserne ainsi que toute sa famille (cousins cousines)tous bretons mais quels souvenirs ...
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V
Un petit côté Honfleur avec ces maisons avec essentage.....Les bassins sont vivants avec les voiliers majestueux.....je ne connaissais pas l'existence du bâtiment de la douane ...Très beau montage pour facilement se repérer dans la ville ancienne et contemporaine. ...Très bel article sur la douane , et les conditions de vie de ses douaniers....
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K
La dernière maison en bas, vraiment insalubre j'imagine les hivers froid et humide.
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G
Sur la photo de la gendarmerie, on se croirait presque dans le seigneur des anneaux, les maisons semblent être faits pour des hobbits. Les constructions sont totalement différentes de celles du boulevard François Iier modernes et mieux construites.
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