Le Havre. Les émigrants 2-3
Emigrants aux 19 et 20ème siècles
Après bien des vicissitudes, les émigrants arrivent enfin au Havre et sont dirigés vers les quais du bassin de la Citadelle ou de l’Eure.
Beaucoup de cartes postales seront éditées retraçant l’arrivée des trains d’émigrants au Havre. Malheureusement pour les historiens le nom des quais n’y est pas indiqué. On ne sait pas d’où ces photos sont prises. Aussi un minutieux travail de recherches est nécessaire afin de les reconnaitre.
Voici le résultat de cette recherche obtenue avec l’aide d’amis de Havrais-Dire (*)
L’arrivée des émigrants au Havre. Collection Dan.
A leur arrivée des vendeurs ambulants leur fournissaient de quoi se restaurer. Sur les deux photos ci-dessus on observe leurs étals (points vert) où sont présentés les marchandises. Il faut préciser que pendant le voyage ces passagers à part étaient confinés dans leur wagon avec l’interdiction d’en descendre.
Ces photos sont prises depuis le bassin de la Citadelle, la position du photographe est indiquée par une croix sur la carte postale ci-dessous, où l’on retrouve la cabane de l’octroi désignée par une flèche.
Le bassin de la Citadelle au début du XXème siècle. La croix désigne la position du photographe et la flèche la cabane de l’octroi. (Point N° 2 sur le plan) Collection Dan.
La principale ligne de chemin de fer venait de Bâle en Suisse, ville de regroupement des émigrants venant du centre de l’Europe, d’Italie, ou des pays méditerranéens. Leur point de chute au Havre pouvait être près du quai Lamandé comme en témoigne la carte postale ci-dessous.
Là aussi ils sont accueillis par les marchands ambulants leur proposant de quoi manger. Notez la caserne Kleber dans de la carte postale ancienne.
Le quai Lamandé au début du XXème siècle et le même endroit de nos jours. (Point N° 1 sur le plan). Photos collection Dan.
Le quai de New-York proche de l’écluse des Transatlantiques, voyait lui aussi le passage de trains d’émigrants. Difficile de nos jours de se mettre sur la même position que le photographe d’antan, l’avenue Lucien Corbeau ayant depuis été creusée à cet endroit. Mais la position du photographe d’aujourd’hui est très proche de celle du début du XXème siècle.
Le quai de New-York à la jonction avec le quai Auguste Brostrom. (Point N° 4 sur le plan). Collection privée & Photo Dan.
Dans le bassin de la Citadelle les trains d’émigrants aboutissaient aussi aux quais de Londres et d’Anvers, tous deux proches du quai des Transatlantiques. Là aussi une multitude de marchands ambulants proposaient leurs denrées alimentaires. La comparaison entre 1910 et de nos jours est difficile à réaliser à cause des barrières de barbelés qui fleurissent au terminal de Grande Bretagne, un aspect sur l’émigration qui n’est pas nouveau au Havre et sur lequel je reviendrai la semaine prochaine.
Le même endroit à 109 ans de distance. (Point N° 3 sur le plan). Photos collection Dan.
Les quatre points sur un plan du début du XXème siècle.
Le quai Auguste Brostrom accueillait aussi les émigrants, il fera l’objet d’un article ici même ultérieurement.
(*) C’est-à-dire messieurs Patrick Bertrand, Roland Arzul, Jean-Michel Lecordier, Laurent Le Boutilly, Nicéphore.
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Quant à Goé il a trop entendu la chanson de Joe Dassin : « l’Amérique je veux l’avoir »…mais l’aura-t-il ?
Merci de votre visite.