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HAVRAIS-DIRE Le blog de Dan et ses amis.
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HAVRAIS-DIRE Le blog de Dan et ses amis.
  • Histoire du Havre, Sainte-Adresse, Sanvic, Bléville, quartier de l'Eure, Rouelles, etc. Illustrée avec des photos "avant-après". (Pour vous abonner cliquez sur flux RSS des messages ci-dessus)
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7 juin 2020

Journal d’un « Equipier National » François Daniel.

Les « Équipiers Nationaux », est un mouvement de jeunesse créé par le gouvernement de Vichy. Formés au secourisme les jeunes de 15 à 25 ans ont œuvré pendant la guerre auprès des personnes déplacées ou victimes des bombardements. Ils effectuaient des travaux de déblaiement et assuraient des tâches de secourisme. La cheftaine au Havre était Henriette Pesle.
Havrais-Dire vous propose un récit inédit de François Daniel, qui à 17 ans s’est enrôlé dans cette organisation.

François Daniel portrait ALG
François Daniel en 1949.

En dehors des Equipiers Nationaux on comptait trois autres organisations de secours : La Défense Passive, la Croix Rouge, et le Centre d’entre-aide Ouvrière. Toutes composées de volontaires.
François Daniel est né le 15 août 1927, il avait 17 ans en 1944 lorsqu’il s’engage sans les « Equipiers Nationaux ». Voici le récit de son engagement qu’il a écrit lui-même pour ses enfants et petits-enfants.

Deffense Passive Plan ALain Friboulet ALGLes « Equipiers Nationaux » étaient organisés de la même manière que la Défense Passive, secteur par secteur. Voici une carte des secteurs que nous devons à Alain Friboulet (petit-fils de Raoul Friboulet). © Raoul Friboulet.

Mars ou avril 1944.

Il y a 50 ans*, en mars ou avril 1944, je m’enrôle dans les "Equipes Nationales", nous apprenons quelques gestes de secourisme et de lutte contre l’incendie. Les pompiers sont nos instructeurs, je fais partie de l’équipe de Sainte Cécile, dont le chef est Rivière. Nous allons déblayer avec la DP**les décombres après les bombardements. Nous avons une combinaison kaki et un brassard. Une grande partie du mois d’août nous aidons les gens à évacuer Le Havre entre Sainte Cécile et Montivilliers. Nous avons des charrettes tirées par les chevaux. Également mettre les meubles dans une seule pièce des pavillons réquisitionnés à Sainte Cécile. Les scellés sont mis par un employé de la ville. Ensuite les gens expulsés du centre-ville occuperont le pavillon. Le soir et la nuit je suis de garde à l’hôpital du bois Cody dans un abri creusé dans la colline. Il y a d’autres galeries qui sont réservées au public. Mes parents viendront plusieurs nuits.
* écrit en 1994
**
Défense Passive.

défense passive affiche ALG
Type d’affiche distribuée partout en France pour la formation des membres de la Défense Passive et des Equipiers Nationaux. © Gallica.

Mardi 5 septembre 1944.

Je suis de garde à l’hôpital du bois Cody à Graville. A 18 h des avions anglais viennent bombarder les quartiers Saint François / Notre Dame / Le Perrey / L’Hôtel de Ville / Saint-Vincent. Pendant 2 heures c’est un déluge de feu, de bombes explosives. Les ambulances nous apportent des blessés sans arrêt. La ville est en feu, le QG (Quartier général) des équipes nationales est détruit. Les chefs sont emprisonnés sous les décombres : Filly, Dutot, Pesle, Lecerf. Nous ne dormons pas beaucoup cette nuit.

Lancaster ALGBombardier Anglais "Lancaster". © Dan.

Mercredi 6 septembre 1944.

Je suis en ville pour aider au déblaiement, avec les pompiers, au début de la rue d’Ingouville. Recherche hypothétique de victimes. Les décombres en ville brûlent. Il n’y a plus rien d’intact de l’Hôtel de Ville à la mer. Les pompiers ont installé des pompes sur le bassin du commerce. Mais les tuyaux sont bien fatigués et il y a de nombreuses fuites. A midi casse-croûte à la caserne des douanes où les services municipaux, la croix rouge et la DP ont installé leur PC.*
Retour aux ruines l’après-midi, arrêt à 17h30. Les allemands n’aiment pas voir du monde dans les rues. A 18 h, nouvelles vagues de bombardiers, cette fois-ci c’est l’Est de la ville qui est visé : Graville Aplemont Frileuse. Deux Heures d’horreur il n’y a pas de D.C.A.** Nous comptons les bombes, 17 à 20 par avion. A 20 h nous allons à pied jusqu’à Graville, c’est affreux. Nous cherchons des victimes dans une tranchée abri en vain. 22 h, nous rentrons pour ne pas être la cible des allemands. Des gars de la DP et des agents de police nous demandent de les aider. Il y a des gens enfouis dans leur cave (immeuble près de la mairie) nous les atteignons par la cave voisine. Comme je suis le plus mince je passe par le trou fait dans la cloison pour dégager les bras et les jambes d’une femme assez âgée. Son mari est sous elle, mort. Nous la tirons doucement. Apparemment elle n’est pas blessée mais très choquée. Pendant son transfert à l’hôpital Cody elle nous accuse de lui avoir volé son sac à main. Dans la galerie ouverte au public, je retrouve Pierrot et maman je leur donne une bouteille de rhum trouvée dans la tranchée.
Nous l’apprenons après, plus de 300 personnes mourront dans la galerie du tunnel Jenner en cours de percement.
* Poste de Commandement.
** DCA : Défense Contre Avion.

Graville (FA) ALGGraville non loin de la mairie après les bombardements. © Raoul Friboulet.

Jeudi 7 septembre 1944.

Je suis à Sainte Cécile avec le chef du secteur Rivière dont les parents tiennent la boulangerie Auger maintenant *. Nous allons rue Pierre Loti, les pavillons sont démolis. Nous ne retrouvons, hélas, que des cadavres. Nous les amenons dans la salle paroissiale de Sainte Cécile transformée en morgue. Le soir je vais au bois Cody.
Les gens sont hébétés, les 2 bombardements du 5 et du 6 ont anéanti moralement la population. Pourquoi un tel désastre et des victimes par milliers.

Mes parents sont chez tante Marie rue Aristide Briand.
* Écrit en 1994.

k6474jc4-FID4 ALGUne vue d’aplemont bombardé. © California Digital Library.

Vendredi 8 septembre 1944.

Je passe mon temps entre Sainte Cécile, corvées diverses, des gens à reloger dans des maisons abandonnées et réquisitionnées par la ville. Je fais également l’aide du curé de Sainte Cécile pour enterrer les morts. Départ de la salle paroissiale, je tiens la croix et nous allons au cimetière Sainte Marie pour enterrer les pauvres gens dans des fosses (il y a une famille entière les « Vasse » 8 personnes pour 50 kg environ de restes.)
Un autre jour, avec les Equipiers Nationaux de Sainte Cécile, nous sommes allés chercher des médicaments et des bouteilles de lait concentré pour la croix rouge (installée à la pharmacie), rue Lord Kitchener avec une charrette à bras empruntée à la Transat rue Jules Lecesne.
Nous sommes montés par la rue Pasteur et avons profité d’un camion de la ville auquel nous nous sommes accrochés. J’ai rapporté tout seul la charrette par la rue du Mont-Joly que j’ai descendue en courant. Après le dernier virage je ne pouvais plus freiner contre le trottoir.

(22) enterrement des morts place gambetta ALGDéfense Passive, enterrement des morts ici place Gambetta au pied du monument de la Victoire. © Fornallaz.

Samedi 9 septembre 1944.

Nous vivons avec les bombardements des navires de guerre qui tirent sur les défenses allemandes. Avec les Equipiers et la croix rouge du bois Cody nous allons chercher une blessée à aplemont, Melle Rebecchini. Nous sommes obligés de plonger à terre à plusieurs reprises, les obus de marine ou du mont Cabert, sifflent au-dessus de nos têtes. Le retour avec la blessée (aux jambes) se fait au pas de course. Nous nous relayons aux brancards. Je ne me souviens plus quel jour je suis allé chercher des médicaments à l’hôpital Mazeline (pour l’hôpital du bois Cody) en bicyclette. Impressionnant le boulevard d’Harfleur absolument vide, et toujours ces obus.

Abri Mazeline ALGL’abri Mazeline, ici en construction, et hôpital de secours pour la Défense Passive. © Dan.

Dimanche 10 septembre 1944.

Je suis à Sainte Cécile, corvée de bois et farine pour le boulanger Rivière. L’après-midi terrible bombardement qui démarre sur le bord de mer, Sainte-Adresse, Ignauval, Octeville. Puis progressivement vers l’est, Fontaine la Mallet, Caucriauville, Graville. Nous voyons des colonnes de soldats remonter l’avenue Rouget de L’Isle le long des maisons - ce seraient des prisonniers Italiens - Tout à coup des avions anglais surgissent - des Typhoons ? -  qui lancent des bombes qui éclatent en gerbe. Nous sommes projeté au bas de l’escalier de la cave - sans mal -. Retour sur la place, il y a des blessés que nous acheminons à l’antenne de la pharmacie. L’abbé Montier, curé de Sainte Cécile meurt de ses blessures. Encore des victimes civiles.

François Daniel 22-05- 1949 ALG
François Daniel en 1949.

Lundi 11 septembre 1944.

Je suis en ville pour déblaiement, il n’y a plus de chance de retrouver des victimes vivantes. Avec les pompiers nous allons à l’hôtel Tortoni où ils ont installé des tuyaux, on domine les ruines fumantes du grand théâtre où, parait-il, il y a de nombreuses victimes. Nous ne voyons que des ruines c’est hallucinant. L’après-midi nous sommes à la caserne des douanes lorsque les avions réapparaissent et laissent tomber leurs signaux sur Sanvic et la place Thiers. Nous avons peur d’un autre bombardement, mais curieusement rien ne se passe, plus d’avion. Les Canadiens ont averti qu’ils avaient franchi les lignes de défenses. 19h, je reviens vers la rue Aristide Briand lorsque je passe devant la boucherie Cartenet, je me fais embaucher pour chercher des armes au Mont Joly. Nous sommes une équipe de 10 à 12 personnes. Nous montons la rue de l’observatoire et en haut juste après le virage nous entendons un coup de feu. Nous nous arrêtons pour nous protéger, je suis derrière un camion. M’apercevant que je suis seul je reviens en arrière et je reçois une balle dans la poitrine tirée par un du groupe qui a cru que c’était un allemand. S’apercevant de son erreur, il me ramène et je suis transporté d’abord à l’hôtel du Cheval Bai pour les premiers soins. Et ensuite à l’hôpital général où le chirurgien s’aperçoit que la balle déviée par mon portefeuille a glissé le long des côtes.
J’en suis quitte pour 15 jours d’hôpital.

Théâtre 1944 (3) (VS) ALGLe grand théâtre après les bombardements. © Vincent Senault.

 

Mardi 12 septembre 1944.

Le Havre est libéré mais je ne le vois pas, je suis à l’hôpital. Ma mère prévenue par Pierrot et Marie est venue me voir, elle a eu peur mais elle est rassurée par mon état.
Dans l’après-midi je suis transféré à l’hôpital installé dans le château de Notre Dame du Bec, il y a de grands blessés, brûlés par des pièges dans les blockhaus du port et de la jetée. On les entend hurler de douleur.
Je resterai à cet hôpital 15 jours, le temps que la blessure se cicatrise. A côté de moi il y a un jeune Paul qui a été blessé par une grenade à la jambe, et un noir que je connaissais avant 1940 Attali, un colosse qui était à Jean Macé. Nous avions du lait en provenance de la ferme du château et je l’ai vu boire un litre sans s’arrêter.

Je suis rentré au Havre dans l’appartement réquisitionné par mes parents au 342 rue Aristide Briand, juste à côté de tante Marie (336). Mon père n’a su que le jour de mon retour que j’avais été blessé.

Notre Dame du Bec ALGLe château de Notre Dame du Bec situé à une quinzaine de kilomètre du Havre. © Dan.

François Daniel est décédé en novembre 2003.

Remerciements :

Michèle Tourbatez.
Jean, Gérard et Michel Daniel

Crédit photos et plan :
Jean, Gérard et Michel Daniel.
Raoul Friboulet.
Vincent Senault.
Fornallaz.

Commentaires
A
Bonjour !<br /> <br /> mon père a fait partie de la DP de Sanvic...je me souviens, enfant, de l'avoir accompagné aux repas annuels des Anciens... mais ce que je sais de ses missions de DP, c'est en écoutant ses camarades en parler... il n'a jamais écrit ses souvenirs.<br /> <br /> Il est décédé il y a maintenant une vingtaine d'années, et j'essaie de reconstituer sa vie à cette époque... plus de témoins directs, peut-être des archives à la Mairie de Sanvic ? Vous évoquez un ami historien, aurait-il des possibilités d'accès aux documents de l'époque ?<br /> <br /> Il habitait à cette époque au Parc d'Or, rue de la Cavée Verte, et son "chef de groupe" était Monsieur Tocqueville...<br /> <br /> Merci de ce que vous pourrez faire pour cette quête !
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M
bonjour Dan<br /> <br /> Je viens de lire tous les commentaires concernant cette époque j'ai 87 ans donc je suis de cette génération , oui il y a eu des hommes et femmes qui ont oeuvrés pour porter secours au risque d'etre pris dans une rafle , de recevoir "une balle"de sauter sur une mine etc... de la dénonciation , malgré les l écrits les récits faits les films et les photos de cette époque les éleves aiment que l'on parle de cette époque , je suis allée au mémorial de caen avec des collégiens et un ancien résistant dans le cas d'une visite concernant cette époque , mon collègue bénévole leur a dit " plus jamais çà " et les enfants comprenaient mais se demandaient es ce possible d'ou la réaction d'une petite en pleurs c'est la faute à " Voltaire" je ne peux oublier cette ambiance si chaleureuse fraternelle à la libération , nous avions vécu 4 années de privation d'angoisse l'accordéon dans la rue les bals populaires ; ...<br /> <br /> marraine
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S
Très beau récit qui me laisse entrevoir la vie qu'a pu avoir ma grand mère, Louise Le Meur, également équipière nationale dès l'âge de 16 ans au Havre. Aujourd'hui elle est âgée de 92ans, mais victime de la maladie d'alzheimer depuis plus d'une dizaine d'années.<br /> <br /> Merci Dan pour tes magnifiques articles que je partage à tout le monde. Au plaisir de te recroiser.<br /> <br /> Solène Germond.
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G
Tout mon respect à cet homme et aux siens…<br /> <br /> Mes petits enfants habitant Saint Cécile, à l'école Bouchor, ils ont parfois parlé de leur quartier bombardé. Des habitants du quartier sont venus témoigner, dans leur classe, de leur vie pendant ces années 42 - 44.. Ce témoignage d'un homme qui a sauvé des vies avec des équipes volontaires est très intéressant. je vais leur transmettre.
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J
Merci à vous pour ce témoignage. Ma maman a été également sous les bombardements elle encore de ce monde, hélas avec un sévère Altzeimer. Elle a pris 92 ans le 1er mai et elle s'est engagée aux équipiés nationaux début 1944, elle n'avait pas encore 16 ans, elle s'appelle Louise LE MEUR
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E
Précieux témoignage d'un jeune homme courageux et généreux... Qu'il soit remercié (même à titre posthume) ainsi que sa famille pour nous permettre de le lire.
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P
Bonsoir Dan<br /> <br /> Merci pour cet émouvant témoignage de ce jeune garçon confronté aux affres de la guerre, accompagné de superbes photos montrant les spectacles de désolation des bombardements qu'a subi votre région. Un bel exemple pour nos générations futures. Bravo pour cet extraordinaire partage. Bonne soirée et belle semaine. Bises à MJ. Amicalement: papy Scham
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T
Salut Dan,<br /> <br /> Ah, la Protection Civile du fiston n'existait pas encore puisqu'elle a mon âge !<br /> <br /> A part ça, je suis toujours impressionné par toutes ces images de destruction de notre ville.<br /> <br /> Merci pour ce superbe billet, fort bien documenté comme d'habitude.<br /> <br /> Bonne soirée.
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E
Les Journaux de guerre sont des témoignages précis de ce qui s'est passé, à un moment donné. Le récit que vous publiez est très fort. Les familles qui les partagent nous aident beaucoup à comprendre les événements. La mort, les mouvements de populations, les maisons et bâtiments complètement rasés, tout ceci est terrible. Mon grand père paternel a écrit le sien lors de la Grande Guerre 14-18. Je possède ce journal de guerre et j'ai publié quelques extraits sur mon blog, il y a quelques années.Ensuite j'ai voulu garder une trace dans le livre que j'ai écrit (Arthur et Madeleine), afin d'ajouter un témoignage de plus, pour que l'on n'oublie pas les ravages et traumatismes que les guerres engendrent. Merci pour cette note. Bonne semaine.
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N
Bonjour Dan,<br /> <br /> J'ai le coeur serré en lisant ce récit si poignant et tellement explicatif sur cette période douloureuse. <br /> <br /> Je viens de dire adieu définitivement à ma mère, qui s'est éteinte la semaine dernière, et il n'y a pas si longtemps elle me parlait de sa peur des bombardements et des traumatismes que cela a crée.<br /> <br /> Que de tristesse dans ces événements.<br /> <br /> Un moment bien difficile pour la vie du Havre et toujours aussi incompréhensible.
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C
Ce témoignage est poignant ! Et les photos terribles ! Mais ce fût la réalité provoquée par les hommes (avec un petit h)<br /> <br /> C'était probablement salvateur pour l'esprit de cet Homme (avec un grand H) que de parler de ce qu'il vécût ?<br /> <br /> Merci pour ce partage. Amitiés. C&B
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L
Bonjour Dan,<br /> <br /> Merci pour cette publication très émouvante.<br /> <br /> Juste une précision : la carte au début de l'article date d'avant 1944 (cf. ancienne Digue Sud déplacée à partir de 1931-32).<br /> <br /> Lucien
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G
Ces journaux même postérieurs aux événements sont un trésor. Que de souvenirs perdus car non relatés même dans l'histoire récente. Bien-sur ces écrits sont toujours à relativiser car forcement modifiés par le ressenti du narrateur, ils restent une source historique précieuse.
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M
Salut Dan,<br /> <br /> "Chronique d'un héros ordinaire"... Quel récit émouvant de ce gamin de 17 ans confronté à la mort et la désolation. Excellente idée de l'avoir publié d'un seul jet. <br /> <br /> Tu nous indiques que François Daniel est décédé en 2003. Mais sais-tu quel a été son parcours après la guerre ?<br /> <br /> Merci pour ce partage. Grâce à toi, je découvre progressivement l'histoire havraise. Et je crois que je n'ai pas fini !!! <br /> <br /> Marc
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B
Bonjour Dan<br /> <br /> <br /> <br /> Beau témoignage sur ces équipes nationales. Ca devait être très dur à vivre et on ne peut pas l'imaginer. Les témoignages, les images ne pourront jamais nous mettre à la place de ces personnes qui étaient victimes de ces bombardements terribles. <br /> <br /> J'étais en train de me dire, tu recherches ce qui c'est produit en bas, de mon côté je cherche ce qui s'est passé en haut et je découvre. Les bombardements auraient pu être encore plus terrible si il n'y avait pas eu la mauvaise météo durant les quatre jours à partir du 6 septembre.<br /> <br /> <br /> <br /> A+
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E
C'est tellement émouvant de lire ce qu'a écrit François Daniel ! : en plus , c'est précis et l'on imagine ces jours ,du 5 au 12 septembre 44 , qui ont concerné tant de Havrais ! On imagine aussi ses parents ,qui n'ont appris ses blessures qu'au retour de l'hôpital , installé à Notre Dame du Bec .Ces faits personnels évoquent une partie de l'ambiance vécue par les habitants de notre ville ,attachante , mais martyrisée .Cela rappellerait ,aussi ,des souvenirs à nos parents et aux tiens ! ... Merci à sa famille , et à toi , de nous avoir rappelé cette historique . Bonsoir à vous deux ..E.C.
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L
salut mon pote,<br /> <br /> avec cet article je peux te dire que tu m'as fais passer un long mais bon moment devant mon écran !! ce récit est très émouvant et aussi une belle preuve d'altruisme de la part de ces jeunes !! et les photos accompagnent très bien cette histoire.<br /> <br /> bonne fin de journée DAN et bises à MJ !!<br /> <br /> à bientôt ! :o
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J
Témoignage très réaliste. La génération de François Daniel n’a pas connu l’insouciance de sa jeunesse, et elle n’a attendu d’être trentenaire ou plus pour affronter la réalité de la vie. Le récit de François Daniel concerne une histoire récente, celle qui a bercé l’enfance des baby boomers par les récits de leurs parents et grands-parents. On peut conseiller la lecture ou relecture de livres comme Le Havre 44 à feu et à sang d’Eddy Florentin celui de Bernard Esdras Gosse Pierre par pierre Maison par maison ou les ouvrages Jean-Paul et Jean-Claude Dubosq leur deux gros volumes Le Havre 39-45 et aussi celui concernant les abris sanitaires pour s’imprégner de ce qu’ont subit les nôtres sous les bombardements, sans oublier le film Table rase de Zafarian. Dans mon enfance j’ai connu un monsieur de l’équipe de la défense passive du poste Paul Bert. Il avait fait la guerre de 14-18 et notamment il avait participé à la bataille de Verdun. Les secouristes affrontaient le danger pour sauver des vies, ils avaient l’humilité et la discrétion de ceux qui ne s’affichaient pas comme des héros. La connaissance de l’histoire est nécessaire à la jeunesse pour mieux comprendre le présent et pour mieux envisager son avenir. De nos jours il ne doit plus subsister de vestiges de l’abris du bois Cody. En tout cas super article bien documenté. Bonne journée.
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M
Salut Daniel , très beau témoignage, et surtout fait preuve que la transmission doit se faire pour les générations qui n'ont pas connues ces évènements ( dont je fais partie ). Cette transmission doit aussi avoir lieu sur des périodes de vie moins tragiques pour nos descendants , il est important de transmettre .<br /> <br /> Bonne journée .
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A
Bonjour Dan,<br /> <br /> Au fur et à mesure de la lecture mes yeux se sont embués tellement le témoignage de ce jeune François Daniel est émouvant et courageux....Il cite les endroits, les rues, des lieux que nous connaissons et ainsi nous nous représentons bien ce qu'il explique...Tous ces engagés, ces jeunes qui voulaient agir par la conviction que d'aider son prochain est la meilleur chose à faire sont extraordinaires....Merci beaucoup pour cette lecture qui m'a laissée admirative...<br /> <br /> Passe un bon dimanche (de fête des mères) Dan....je m'absente jusqu'à fin juin mais je te lirai...Bisous
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G
Bonjour Dan,<br /> <br /> Un témoignage poignant et précieux. Il faut garder ces écrits pour se souvenir. On a du mal à penser que nos parents ont vécu cette époque et pourtant. De mon côté, j'ai gardé précieusement le journal qu'a tenu jour par jour, ma mère lors de l'exode de 1940.<br /> <br /> Bon dimanche
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J
Bonjour Dan et Nicéphore,<br /> <br /> <br /> <br /> C'est une chose de le savoir et de l'imaginer un peu, c'en est une autre de le lire !<br /> <br /> <br /> <br /> Les bombardements alliés ont fait plus de 60.000 morts civils en Normandie et dans les ports d' Aquitaine et de Bretagne !<br /> <br /> <br /> <br /> Il est important que l'histoire commence à s'en souvenir !<br /> <br /> <br /> <br /> Bravo<br /> <br /> et bon week-end<br /> <br /> <br /> <br /> Jacques
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G
Très beau récit de cet équipier national dévoué dans cette période calamiteuse.<br /> <br /> Quelques passages concernant Aplemont Sainte Cécile Le Bois Cody peuvent être utiles pour compléter la mémoire du quartier. La photo de la maison bombardée d'Aplemont est de très bonne qualité et montre à quel point ce quartier a aussi tant souffert. Y'a t'il d'autres vues semblables et comment y accéder.
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F
Bonjour Dan et Nicéphore<br /> <br /> Merci d 'avoir publié ce témoignage en ces jours qui nous rappellent tant de souffrances ..<br /> <br /> Bon dimanche<br /> <br /> FAH
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A
bonjour Dan<br /> <br /> quel récit !!! Quels moments dans la vie d'une personne !!! <br /> <br /> Ce n'est pas étonnant que beaucoup ne voulaient pas en parler, mais pour certains le fait de pouvoir les évoquer étaient une véritable délivrance. Ces lignes sont bouleversantes..<br /> <br /> Je pense que pendant encore quelques années après cette guerre, les havrais devaient vivre avec tous ces cauchemars, les images devaient ressurgir.<br /> <br /> Merci Dan de nous avoir fait parvenir ce témoignage, il est précieux dans un souci de transmission aux jeunes générations.<br /> <br /> Bonne journée <br /> <br /> Lydie Alain de Nantes
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