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HAVRAIS-DIRE Le blog de Dan et ses amis.
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HAVRAIS-DIRE Le blog de Dan et ses amis.
  • Histoire du Havre, Sainte-Adresse, Sanvic, Bléville, quartier de l'Eure, Rouelles, etc. Illustrée avec des photos "avant-après". (Pour vous abonner cliquez sur flux RSS des messages ci-dessus)
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21 février 2021

MAX BENGTSSON

Décédé le 7 février 2021, Max Bengtsson était passionné et acteur de l'histoire du Havre. Grand témoin de son époque il a écrit plusieurs ouvrages racontant l'occupation et le martyre de notre ville.

M et Mame Bengtsson ALGMax et Evelyne Bengtsson en 2016 © Dan.

Ses ouvrages sont essentiels pour comprendre les pages les plus sombres de l'histoire de la ville, mais aussi comment celle-ci s'est relevée de ses ruines.

Bibliographie MB et GB ALGQuelques-uns de ses ouvrages, dont ceux écrits avec Gilbert Betton. © Dan.

Avec le concours d'Edith Betton femme du regretté Gilbert, nous avions pu faire sa connaissance Nicéphore et moi-même. Nous avions recueilli son témoignage en compagnie de son épouse.
Homme affable et disert, il parle sans fausse pudeur de cette époque où lui-même a failli disparaître. Nous lui avons posé quelques questions au sujet de « sa » guerre, nul besoin de le pousser dans ses retranchements pour nous raconter son histoire vécue alors qu'il n'était qu'un adolescent.

Max Bengtsson (6 ter ) ALGA droite Max Bengtsson avec derrière lui Edith Betton. A gauche votre serviteur. © Nicéphore.

Né en 1926, d'un père d'origine Suédoise, et d'une mère Havraise, il a 14 ans lors de la déclaration de guerre. Il a écrit plusieurs ouvrages dont quelques-uns avec son ami Gilbert Betton.

GLes « trois mousquetaires » de l’histoire locale, de gauche à droite Gilbert Betton, Max Bengtsson et André Baly. Ce dernier était le bouquiniste du cours de la République. © Michel Fouquet.

Propos recueilli en 2014 et 2016.

Daniel Haté : en 1940, qu'elle a été la réaction de ton père d'origine suédoise, face à la menace de guerre ?

Max Bengtsson : Il craignait le pire, par contre mon frère et moi adolescents alors, prenions ça « par-dessus la jambe ». On est donc parti à pied avec trois bicyclettes, ma mère étant sur le cadre du vélo de mon père. On a embarqué sur un bateau de pêcheurs jusqu'à Trouville, ensuite nous sommes allés à Vire en passant par Cabourg et Caen, un véritable périple comme pour beaucoup de Français à cette époque. Quand tout a été terminé, l'armistice signée, nous sommes revenus au Havre en constatant que la ville était dépeuplée.

Gambetta PL occupation (MF) ALGLe Havre au début de l’occupation. © Michel Fouquet.

DH : Où travaillais-tu à cette époque ?

MB : j'ai commencé à travailler à 14 ans en 1940 avant l'exode, dans une entreprise de marine, mais du fait de la guerre j'ai interrompu mon apprentissage. Je n'ai repris mes études qu'après la guerre, mais j'y reviendrai plus tard. Puis J'ai travaillé chez Augustin Normand pendant presque un an, ensuite j'ai travaillé en cuisine, c'est pour vous dire qu'à cette époque on apprenait beaucoup de choses.

Chez Max Bengtsson 12-2016 (3)Max Bengtsson en 2016. © Dan.

En 1941, j'avais 15 ans, j'ai travaillé dans une boulangerie comme « arpète » (apprenti). J'y ai travaillé pendant huit mois, les patrons étaient des « tocards » cela se passait rue de Bordeaux où ils avaient une boulangerie - pâtisserie. Moi j'étais le « grouillot de service » à faire divers travaux pas très intéressants. Alors un jour j'ai dit au patron : mes parents repartent à la campagne car tout va mal. Comme j'étais un adolescent il a compris que je devais les suivre. Il me répliqua que c'était dommage car il était satisfait de mes services ; en guise de travail, j'allais faire la queue dans plusieurs files d'attente pour obtenir du lait, denrée rare et précieuse, très utile en pâtisserie. Ceux qui étaient dans ces files m'avaient repéré, ce qui provoquait des remarques désobligeantes, en râlant après moi. Rappelez-vous que la pâtisserie était un grand luxe, alors que la plupart des gens venaient chercher le lait pour leur nourrisson.

rue de bordeau ALGLa rue de Bordeaux avant-guerre. © Dan.

DH : Comment occupais-tu tes loisirs à cette époque ?

MB : Je me souviens toujours rue de Bordeaux, comme on disait à l'époque, (rue louis   Brindeau aujourd’hui), il y avait dans cette artère un dancing le « mot-art » où l'orchestre André Lecoq jouait de la musique swing. A l’époque les jeunes havrais allaient dans cet établissement car à 17 ans nous avions besoin de nous distraire. Il y avait aussi des soldats allemands de la marine entre autres, qui entraient et saluaient en claquant des talons. On ne dansait pas mais nous battions la mesure sur ces airs américains, les soldats en faisaient tout autant d'ailleurs !

DH : Après la boulangerie qu'as-tu fait comme travail ?

MB : J'ai travaillé chez un parfumeur, au rond-point, il vendait aussi des vêtements pour dames. J'étais encore « arpète » et j'allais souvent à la gare chercher ou envoyer des colis avec une voiture à bras, seul moyen de transport à l'époque. Un jour j'ai été coincé par un bombardement, là j'ai vu des maisons s'écrouler et une jeune fille morte. C'est une image qui m'est restée longtemps.

Bombardement CDLRBombardements près du cours de la République. Collection Max Bengtsson.

DH : Que faisait ton frère à cette époque ?

MB : Mon frère était dans un camp de jeunesse, ce qui parfois peut être mal interprété ou quo-noté, mais c'était un endroit où l'on apprenait un métier avec un rythme et une discipline que je pourrais comparer au scoutisme. Mes parents décident donc de m'envoyer à celui de Lillebonne. Moi « forte tête » en arrivant dans ce camp je me suis dit « qu’est-ce que c'est que ça ! ». Le lendemain matin je suis reparti à pied au Havre. J'arrive à la maison, avant les gendarmes bien sûr. Mais mon arrivée posait des problèmes à mes parents car ils n'avaient pas de carte d'alimentation pour moi. Alors j'ai travaillé à bord des navires à quai avec des entreprises chargées de leur entretien. C'était un travail difficile, de plus les anglais nous bombardaient et nous étions obligés de descendre à quai pour nous abriter. Je n'appréciais guère ce travail, alors ma mère a voulu m'envoyer « encore » dans un camp de jeunesse à Mirville cette fois. Là aussi, dès le lendemain j'ai pris mon paquetage je suis retourné au Havre, en suivant la ligne de chemin de fer, là j'étais sûr d'arriver !

DH : Pourquoi quittes-tu ces camps, l'ambiance ne te plaisait pas ?

MB : Ce n'était pas l'ambiance, mais j'étais très attaché à mes parents et une séparation avec eux m'attristait. D'ailleurs après-guerre, lors de mon service militaire, j'avais la larme à l'œil de les quitter, alors tu penses à cette période...
Par contre mon frère était différent de moi à ce point de vue.

J'ai travaillé également rue Félix Faure où j'ai pu voir une partie de l'armada de navires du débarquement du 6 juin 44 sur la ligne d'horizon, un peu comme aujourd'hui quand les bateaux attendent d'entrer au port et qu'ils restent en rade. Je m'en souviendrai toujours et quand je descends cette rue j'ai toujours en mémoire le souvenir de cette période.

DH : Et quelle a été la réaction des allemands en voyant cela ?

MB : Il y avait au Havre un peu de tout, je ne sais pas ce qu'en ont écrit les historiens, il y avait au Havre des éléments de l'armée Vlassov (soldats volontaires russes engagés et armés par les allemands) mais aussi des polonais, et des vieux soldats ayant combattu sur d'autres fronts. Tout ça constituait une armée pas trop menaçante vis-à-vis des havrais. Il y avait aussi ceux  qu'on avait mis « à l’arrière » ici au Havre.  Pour moi ce sont surtout les marins allemands qui représentaient les militaires « purs et durs », ils étaient jeunes et bien commandés.

© François PivertMarins allemands dans une rue du Havre © François Pivert.

En septembre 1944, avant la reddition, j'ai vu dans l'abri du tunnel Jenner, 3 ou 4 soldats de la Wehrmacht, se présenter pour se rendre en donnant leurs armes. Ils prenaient des risques car si leurs chefs les avaient surpris, ils auraient été très sévèrement punis sans aucun doute.

DH : Tu étais au tunnel le 6 septembre, lors du tragique bombardement qui a fait 319 victimes?

MB : Non, je suis arrivé le 7 septembre au matin dans cet abri. Nos parents étaient partis 15 jours avant, et on aurait dû partir avec eux, car déjà les 14 et 15 juin le Havre avait subi de terribles bombardements et nous étions dessous.
Mes parents étaient partis place Saint Joseph là où il y avait encore les 2 ballons de gazogène, l'un a été frappé par une bombe provocant un déversement de tonnes d’eau, ils en sont revenus mais c'était un truc à se faire tuer ça. Moi j'étais resté dans le couloir de l'immeuble à l'abri.


Pour illustrer les propos de Max, et comprendre combien il était dangereux de se rendre place Saint Joseph, voici deux photos illustrant les lieux décrits par Max, l’une avant le désastre et l’autre juste après.

Le quartier évoqué par Max. A gauche : 1 Les Halles centrales, 2 les gazomètres, 3 la places Saint Joseph, 4 l’ancienne église Saint Joseph, 5 le pensionnat du même nom.  A droite Les gazomètres après le 5 septembre 1944. © François Vaudour & Michel Fouquet.

MB : Donc pour en revenir au 5 septembre un copain nous avait demandé de l'aider à creuser une tranchée. Il habitait à Sanvic. Nous montons là-haut à deux heures de l'après-midi pour faire ce travail. A 17 heures des obus commencent à nous passer au-dessus de la tête, c'est comme si nous étions au front. A 18 heures six vagues de bombardiers pilonnent le Havre, cela va durer deux heures.

Lancaster ALGBombardier Lancaster © Dan.

MB : Nous étions dans notre tranchée non couverte puisqu'elle n'était pas finie, alors nous sommes allés dans la tranchée couverte des voisins en attendant la fin des bombardements. Ceux-ci terminés nous avons passé la nuit chez la voisine. Le lendemain matin avec mon frère on voulait voir ce qui s'était passé. Arrivés au square Saint Roch (...) on voyait l'église Notre Dame (...)

LH 1944 MF ALGLe grand Théâtre et l’église Notre Dame, vus depuis le boulevard Foch en 1944. © Michel Fouquet.

DH : Quelle impression ressens-tu à entendre les bombardiers arriver ?

MB : Je ne dirais pas que l'on avait l'habitude, mais depuis le début de l'année 1940 on a eu 120 attaques, dont celles de harcèlement, alors nous allions dans les caves jusqu'à 3 heures du matin, et à 6 heures cela recommençait et ainsi de suite. Les plus terribles furent ceux du mois de juin 44, là on sentait bien comment cela allait se passer. Ils préparaient le terrain en lâchant des fusées éclairantes avec les avions « Mosquitos » pour signaler la zone à bombarder. Les bombardiers venaient ensuite et lâchaient leur cargaison de bombes, on pouvait en compter 16 par avion.

Mosquito_600pixAvion de Havilland DH.98 Mosquitos en 1944. © Wikipédia.

DH : Comment fais-tu pour résister à ce déluge ?

MB : On ne peut pas dire qu'il y avait accoutumance c'est un terme trop fort mais fallait s'y faire, je ne cache pas que nous avions très peur. Ce qu'il faut savoir, c'est qu'à partir du débarquement, en juin 44, il n'y avait plus d'alerte par sirène, nous n'étions plus prévenus des attaques, nous étions, en quelque sorte, en alerte permanente.

DH : Les havrais qui devaient se déplacer, comme toi pour aller au travail, comment faisaient-ils pour se protéger ?

MB : Il y avait des Havrais qui fuyaient leur quartier afin de ne pas être aux « premières loges » comme dans le quartier du perrey, et d'autres faisaient l'inverse. Nous, nous étions partis le 5 septembre à 2 heures de l'après-midi, alors que notre voisine restait en nous disant, « les garçons ne revenez pas trop tard », malheureusement elle a été tuée dans ces bombardements.

L’entrée du boulevard Foch après les bombardements. Le grand immeuble à droite existe toujours, désigné par la flèche rouge sur les deux photos.  Collection Max Bengtsson & Google Earth.  

DH : Tu as donc survécu à ces bombardements, mais ensuite qu'est-ce qui t’a poussé à écrire tes souvenirs concernant cette période ?

MB : A la retraite je ne me voyais pas rester sans rien faire ou à ne regarder que la télévision, alors comme j'avais pris des notes durant et après la guerre, je me suis replongé dedans, c'est ainsi que j'ai pu écrire ces deux livres en m'appuyant sur ce que j'avais noté au moment des évènements ou peu après.
Sur ces cahiers j'écrivais un peu tout ce qui se passait autour de moi, depuis l'occupation jusqu'à la libération sans omettre l'épuration qu'il y eut après-guerre.

Max Bengtsson (14)Max Bengtsson feuillette ses cahiers pour Havrais-Dire. © Dan.

DH : Justement tu ne parles pas beaucoup de cette épuration dans tes livres ?

MB : Il n'y en a pas eu beaucoup au Havre, il y a bien eu les journalistes du Petit-Havre, bien sûr. Il y a eu ceux qui avaient dénoncé à la gestapo, mais pour ce que j'ai pu en voir, il n'y a pas eu de femmes tondues par exemple. Il faut dire qu'ici avec les bombardements quasi quotidiens, les havrais avaient autre chose à penser.
A la fin de l'occupation du Havre, donc le 12 septembre, au contraire de bien d'autres villes, nous ne dansions pas pour fêter cela, par contre nous le ferons à la libération c'est à dire en mai 1945.

12-07-1944 ALGDocument du 12 septembre 1944, que Max avait annoté pour ses travaux de recherches. Collection Max Bengtsson.

MB : Une anecdote concernant la fin de la guerre, avec mon frère et un copain nous sommes descendus à la gare, et en remontant, nous voyons dans un blockhaus des fusils que nous récupérons. Sur le chemin du retour nous rencontrons des personnes (des résistants peut être ?) avec, eux aussi, des fusils à l'épaule. Ils ont dû penser que nous étions nous aussi des résistants. Arrivés chez les parents de notre ami, sa mère s'écrie « mais qu'est-ce que vous avez fait, qu'est-ce qu'on va devenir ? ». Le lendemain nous sommes repartis avec les fusils (des Mauser allemands) pour les vendre aux noirs de l'armée américaine qui occupaient le bâtiment des officiers de l'ancienne caserne Kleber boulevard de Strasbourg. Les noirs voulant des souvenirs de la guerre, ils achetaient aux havrais tout ce qui concernait l'occupation allemande. C'est ainsi que nous sommes repartis avec chacun un carton de cigarettes.
N'oublions pas qu'à cette époque le matériel et les denrées américaines arrivaient en masse au Havre ce qui, inévitablement, engendrait toutes sortes de trafics entre les havrais et l'armée américaine.

7-10-1944 ALGDocument du 7 octobre 1944, annoté par Max pour ses travaux de recherches. Collection Max Bengtsson.

A la même période je travaillais pour eux avec l'uniforme américain, j'étais au fort de Tourneville où les prisonniers allemands étaient réunis, et je servais d'interprète auprès des autorités américaines. Je suis en train d'écrire justement un livre qui racontera cette période de l'après-guerre avec les noirs américains qui travaillaient un peu partout dans les camps « cigarettes », mais aussi le fait que le Havre était la base d'où venaient les soldats allant vers le front ou en revenaient après mai 1945. C'est plus de 3 millions de soldats qui ont ainsi transités dans notre ville.

DH : Quel travail as-tu fait après la guerre ?

MB : J'ai appris plusieurs langues, l'anglais, l'allemand, mais également fait des études de droit. Avec ces bagages je suis entré à la Compagnie Générale Transatlantique, où j'ai fait une demi-douzaine de services, exerçant chaque fois un nouveau métier. Au début j'étais aux bagages, ensuite le camionnage, j'ai même fait de la manutention technique, pour finir sur un parc de véhicules de conteneurs pendant mes dix dernières années de travail.

Bengtsson mars 1945 ALGMax Bengtsson (dans le cercle rouge) en 1945. Photo annotée par lui-même. Collection Max Bengtsson.

DH : Que penses-tu de la ville reconstruite par Auguste Perret ?

MB : J'en parlais justement ce matin, les anciens, parents et grands-parents, ont mal vécu cette reconstruction. Il nous a fallu deux décennies avant de nous y habituer, car nous gardions l'image du Havre avant la catastrophe. Aujourd'hui nous apprécions ses grandes artères, cette lumière qui vient de tous côtés éclairer la cité. Mais si on regarde par exemple l'animation qu'il peut y avoir autour des halles centrales, il a fallu plus de 30 ans avant que cette animation se mette en place et perdure. Après-guerre il n'y avait pas grand monde dans les rues car l'activité et les loisirs se situaient plutôt du côté du rond-point.

Les Halles centrales hier et aujourd’hui au même emplacement. © Dan.

DH : Comment as-tu rencontré Gilbert Betton ?

MB : Je l'ai rencontré la première fois chez Dombre le libraire de la place de l'Hôtel de ville, il était venu pour me demander une dédicace de mon livre « Les années noires », mais peut-être était-ce au club cartophile de Montivilliers, il faut dire que ces deux manifestations étaient très proches dans le temps, alors à savoir si c'était l'une ou l'autre où j'ai connu mon ami Gilbert.

*     *    *    *

Je n’ai hélas pour diverses raisons, pu terminer cette série d’entretiens avec Max. Je l’ai revu à plusieurs reprises dans sa maison de retraite au Havre avec son épouse. Il avait accroché aux murs de sa chambre quelques-uns des tableaux qu’il a peints, car en plus de toutes ses occupations c’était un peintre non dénué de talent. Voici l’une de ses œuvres.

tableau de Max Bengtsson 1994 ALGToile de Max Bengtsson 1994. Collection privée.

Quand il me voyait il ne m’appelait pas par mon prénom, mais il me saluait de cette manière : « tiens v’la la relève ».
Ces deux hommes, Max et Gilbert, m’ont indiqué le chemin à suivre, chemin que j’essaie de poursuivre le mieux possible avec ce blog.
Max m’a dédicacé son dernier ouvrage de cette manière.

Dédicace Max ALGLa dédicace de max sur son livre « Le Coffre aux Souvenirs ».

En mon nom et de celui des amis de Havrais-Dire ayant connu Max, nous présentons nos sincères condoléances à sa famille.

L'hommage de Goé à Max Bengtsson :

hommage de Goé à Max (02)


*     *    *    *

 

Prochain article le dimanche 7 mars 2021. Merci de votre visite et commentaire.

Commentaires
T
Salut Dan,<br /> <br /> Quand je dis que tu es historien...<br /> <br /> Un article hommage de haut vol.<br /> <br /> Félicitations.<br /> <br /> J'imagine que tu as enregistré cette conversation pour la retranscrire par écrit?<br /> <br /> Bonne soirée.
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M
J'ai une lettre, témoignage de mon grand-père, René Locar, écrite quand il a fui les bombardements du Havre et qu'il a pris un car à Honfleur. Si cela vous intéresse, je peux vous transmettre une copie......<br /> <br /> Bonne soirée
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M
Bien qu' ayant passé mon enfance à Marseille, j' ai toujours été très intéressée par l' histoire du Havre, mes parents étant tous les deux havrais. Alors là, j' ai trouvé le témoignage de Monsieur Bengtsson véritablement passionnant et infiniment précieux ! Merci de nous l' avoir communiqué. Ses publications, sur la Transatlantique, le quartier Notre Dame, et autres......permettront aux jeunes générations de mieux connaitre l' histoire de cette ville qui a tellement souffert ! Ce Monsieur méritait bien l' hommage que vous lui avez rendu.<br /> <br /> Toujours autant de plaisir à vous lire.......
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G
Bonjour, Daniel,<br /> <br /> Je n'ai pas eu la chance et le privilège de le connaître personnellement, mais, bien sûr, son œuvre considérable m'a souvent accompagné dans mes différentes recherches sur l'Histoire de notre ville. C'était incontestablement un grand bonhomme, un témoin exceptionnel de cette période sombre que je n'ai pas connue, étant né en 1947. Je tenais à m'associer à cet hommage amplement mérité. Reposez en paix, Monsieur Bengtsson.
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J
Très bel hommage rendu à la mémoire Monsieur Bengtsson. Emouvant de voir disparaître un témoin de la destruction et de la reconstruction de notre ville natale. Il avait l'âge de mes parents. Ses écrits resteront. Certains comme vous, auront eu la chance de le côtoyer. Nous comptons tous sur "la relève", sur vous pour entretenir la mémoire de cette belle ville. Bonne journée
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K
Bonjour Dan, très intéressant cet article sur ce monsieur. Bonne journée Kévin
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S
Bel hommage <br /> <br /> Une relève a assurée DAN .
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G
Je ne le connaissais pas personnellement, mais j'ai eu, comme beaucoup, l'occasion de consulter certains de ses ouvrages. Quand on cherche quelque chose sur le Havre, on a de bonnes chances de trouver des infos intéressantes dans tout ce qu'il a écrit. Il était dans la lignée de plusieurs historiens émérites qui ont eu le souci de porter à la connaissance de tous des repères essentiels pour que les successeurs comprennent les changements de notre ville et ses alentours. <br /> <br /> Ton dossier est une véritable reconnaissance de sa passion et des souvenirs heureux et malheureux qu'il a partagés.
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E
C'est un grand hommage et très émouvant après la disparition de ce monsieur, mémoire du Havre. Heureusement qu'il a écrit tous ces livres. Ainsi ses divers témoignages précieux restent. Bonne nuit.
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F
Bonsoir Daniel,<br /> <br /> Certains historiens sont d'un aplomb incroyable et croient qu'ils détiennent la vérité absolu concernant certains faits qui se sont déroulés au Havre pendant la deuxième guerre mondiale, d'ailleurs on en avait parlé tous les deux. Le Havre est en alerte permanente a partir du 6 juin 44 mais bon attention eux ont fait des études, ils sont très forts... J'avais eu il y a quelques années maille a partir avec ce même genre d'individu croyant en leur connaissance basée sur quoi ?? Remettre en question des faits vécus par M. Bengtsson c'est d'un ridicule. Pour moi cette personne n'a que le titre d'historienne mais ça s'arrête là. <br /> <br /> Bonne soirée, François.
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J
Bonjour Dan, Nicephore et Géo<br /> <br /> <br /> <br /> Cela fait.une vingtaine d'années que je connaissais Max. Je n ai pu hélas aller à la cérémonie à Saint-Vincent pour des raisons professionnelles et je pense à sa famille à laquelle vont mes condoléances.<br /> <br /> <br /> <br /> Max et moi avons fait connaissance par l'intermédiaire de la Scandinavie puisque nous avions un intérêt commun pour ce sujet. Il s'intéressait bien sûr à ce domaine pour des raisons familiales proches.<br /> <br /> <br /> <br /> De mémoire, sa notoriété est née en publiant régulièrement des extraits de son journal dans la presse locale. Oserais-je dire que c'était alors une grande époque de la Presse?<br /> <br /> <br /> <br /> Max reprit l'ensemble de ses articles dans un livre qui connut un beau succès d'édition. Je le voyais régulièrement aux archives municipales où il venait toujours accompagné. Il était studieux, très sage et étudiait les documents de l'époque. <br /> <br /> <br /> <br /> Le ton de sa voix était calme, doux et assez bas. Il avait un joli sourire et, comme beaucoup l'ont dit, une gentillesse et même une bienveillance. Il avait de l'humour et aimait bien rire. <br /> <br /> <br /> <br /> Il a travaillé en tandem avec Gilbert Betton et ce serait intéressant de mieux connaître la collaboration entre ces deux hommes. Leur manière de raconter l'histoire d'un quartier à partir de la mémoire orale demeure remarquable.<br /> <br /> <br /> <br /> Je pense que Max Bengtsson est une mémoire orale de la Seconde Guerre mondiale comme Daniel Haté est une mémoire orale de la Reconstruction. Je simplifie mais l'idée de continuité et relève est là.<br /> <br /> <br /> <br /> Bien à vous.<br /> <br /> Jean-Michel Harel
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C
Bonsoir à toutes et à tous; l'amitié, c'est être loyal, sincère, authentique et surtout fidèle. C'est ce que Max a réussi à offrir à Dan et son équipe. La plus grande joie de la vie, c'est de se sentir utile aux autres c'est-ce que tu fais avec passion. « tiens v'là la relève » qui te va comme un gant. Bonsoir à tout le monde. Au revoir Max
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P
Bonsoir Dan<br /> <br /> Une interview de belle facture et bravo à toi pour cet immense hommage. Une mémoire de la vie havraise s'est éteinte mais la relève est bien là et je sais que tu y parviendras à perpétuer cette histoire. Belle dédicace que ce grand monsieur t'a faite. Une biographie émouvante illustrée de superbes documents. Paix à son âme. Félicitations pour cet énorme partage qui a dû te prendre pas mal de temps. Je te souhaite une excellente soirée et une belle semaine. Bises à MJ. Amicalement: papy Scham
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E
Ce bel hommage est émouvant et on en apprend tellement sur Max Bengtsson ,mais aussi sur Le Havre 39/45...Il avait 14 ans quand cela a démarré ...On est très heureux que tu prennes la suite étant ,comme il le dit : " Ecrivain de l'histoire Havraise " . Ses livres sont à trouver et / ou à relire , sans oublier Gilbert Betton .Une fois de plus le "Blog Dan Nicéphore et Goé " nous intéresse tous et nous fait connaître , ainsi , de nombreux Havrais ,quelle qu'en soit la date . Nous pensons à toute sa famille pour sa disparition , certes Physique , mais pas Historique .Merci ,et bonne fin de soirée Dan et Marie Jo .
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L
salut la relève,<br /> <br /> très bel hommage que tu rends là à Max !!.... bien sûr je possède ses ouvrages qui sont autant de références pour moi.... et j'aurai toujours à l'esprit la visite que nous lui avions rendue... lui et son épouse nous avaient accueilli chaleureusement et en toute simplicité et bien qu'un peu impressionné j'avais passé une partie d'après-midi fort sympathique !!<br /> <br /> voilà... Max n'est plus, mais il sera toujours présent dans mes pensées !<br /> <br /> à + mon pote...
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G
Bonjour Dan,<br /> <br /> Je n'ai pas eu le privilège de rencontrer ce MONSIEUR, mais j'ai lu quelques uns de ses livres, ce qui me permet de ne pas être trop nul quand on me parle de l'histoire de ma ville.<br /> <br /> J'ai été surpris de devoir attendre qu'il soit enterré pour que la presse locale lui rende un hommage plutôt discret. Mais heureusement, tu es là pour le faire avec la dimension qu'il mérite. Cet entretien est passionnant. <br /> <br /> Il est évident que tu es son héritier et tout les visiteurs de ton blog seront unanimes : tu dois pérenniser cette histoire de notre ville. Alors, prends soin de toi.<br /> <br /> Non dimanche.
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G
Salut Dan, bel article ! le récit est très vivant on s'y croirait avec les photos. Je ne l'ai rencontré qu'une fois au CHRH sans discuter avec lui. Sais-tu s'il avait toujours des liens avec la Suède. A-t-il des enfants qui pourrait prendre sa suite ? Je suis désolé de ne pas l'avoir connu pour que Goé lui rende hommage.
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F
c'était au salon des collections, cartes postales, documents, fossiles au début des années 2000, après la Belle-étoile dans la descente sur Montivilliers...
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F
Ses livres sont pour moi une source de renseignements surtout "les années noires" et "un été 44". Je me rappelle de Max Bengsston et de Gilbert betton à Montivilliers quand il y avait le salon de cartophilie le dimanche matin assis tous les deux côte à côte et jamais avare d'un renseignement et d'un sourire... <br /> <br /> François.
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F
Bonjour Daniel,<br /> <br /> Oui bel hommage que voila, tu m'avais proposé de rencontrer Max Bengtsson il y a quelques années déjà, j'avais décliné l'invitation car tu m'avais dis qu'il était malade et étant de nature discrète je n'avais pas voulu déranger. Les nombreux ouvrages qu'il a consacré à notre ville restent et resteront indispensables a ceux et celles qui veulent connaitre l'histoire du Havre. La passation de flambeau de l'histoire de notre ville est entre de bonnes mains, je te souhaite un bon dimanche, à bientôt, François.
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C
Bonjour Dan, et à toutes l’équipe <br /> <br /> <br /> <br /> Bel hommage touchant ,Condoléances à sa famille. <br /> <br /> <br /> <br /> Oui le « tiens v’la la relève » te vas très bien , tu nous le prouve régulièrement sur ton blog .<br /> <br /> <br /> <br /> Chapeau les Artistes.<br /> <br /> <br /> <br /> Bon dimanche <br /> <br /> <br /> <br /> Merci<br /> <br /> <br /> <br /> Coukaill
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A
Bonjour Dan,<br /> <br /> <br /> <br /> Quand j'ai lu dans le journal que ce grand monsieur avait quitté ce monde j'ai pensé que tu allais en dire quelques mots dans ton blog....et tu l'as fait. Pas par quelques mots mais par un magnifique et émouvant hommage comme il le mérite. Il est parti mais il nous laisse tellement de témoignages qu'il sera toujours présent. C'est formidable votre rencontre et tu dois en garder de mémorables souvenirs. Merci à toi pour ton grand coup de chapeau à Max Bengtsson et bon dimanche Dan .
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M
Salut Daniel ,<br /> <br /> <br /> <br /> Je ne connaissais pas personnellement ce Monsieur , juste de réputation . A l'annonce de son décés par la Presse j'ai tout de suite pensé que tu lui rendrais HOMMAGE .Je ne me suis pas trompé un HOMMAGE émouvant je n'en doutais pas un instant.<br /> <br /> Les amoureux de notre Ville que vous étes nous rendent nous aussi attachés à l'Histoire mais aussi aux Femmes et Hommes qui font en sorte que l'on n'oublie pas . Merci pour lui et son épouse .<br /> <br /> <br /> <br /> A+
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F
Bonjour Dan, Nicéphore et Goé,<br /> <br /> Quel bel hommage à cet homme si amoureux de notre ville, comme tu l'es aussi !<br /> <br /> Chapeau les hommes au chapeau !<br /> <br /> Bon dimanche à chacun<br /> <br /> FAH
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C
Témoignage touchant ! Un bel hommage rendu...<br /> <br /> Bon dimanche. C&B
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J
Bonjour Daniel.<br /> <br /> Quel magnifique hommage, merci. J'ai eu la chance de rencontrer Max (surement grace à toi) et tu viens d'écrire ce que j'ai ressenti à cette occasion. Un homme d'une grande gentillesse.<br /> <br /> Nous avons eu l'occasion d'en discuter lors du dernier hommage qu'on se devait de lui rendre.<br /> <br /> Reposez en Paix, Max.<br /> <br /> <br /> <br /> Ps: comme il te l'a dit, tu es la relève. Et à ce titre, il t'es interdit de quitter la ville, le territoire, la vie....<br /> <br /> Bon dimanche l'ami<br /> <br /> Jean michel
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