Les courses hippiques au Havre 2/2
La première guerre mondiale interrompt les courses hippiques à Graville. Mais avant cette interruption, l’industrialisation envahissante de la plaine de l’Eure et l’activité du canal de Tancarville obligèrent les sociétés de courses à trouver un nouvel emplacement pour un champ de courses.
Les projets sur Sainte-Adresse, Bléville ou Caucriauville sont rejetés en raison des difficultés avec les propriétaires des terrains.
En 1909, les pourparlers sont engagés avec la municipalité du Havre. Elles ont pour résultat l’attribution aux sociétés de courses d’une concession dans la forêt de Montgeon.
La ville du Havre avait déjà un projet d’aménagement non réalisé. Cependant l’idée de l'agencer n’est pas abandonnée, et pourquoi pas un hippodrome ?
Le projet non réalisé de l’architecte paysagiste M. E. André pour la forêt de Montgeon. M. R. André 1909. Coll Dan.
L’hippodrome ne sera aménagé qu’en 1921-1922. Le circuit est contigu au terrain d’exercices pour les militaires qui hors saison des courses pouvaient l’utiliser pour leurs manœuvres.
Les tribunes face au terrain. © AMH.
L’arrière des tribunes avec le pesage © AMH.
Les conventions passées entre la ville et les sociétés de courses, permettaient à la municipalité de disposer de l’hippodrome pour des exercices ou des fêtes à caractère sportif en dehors de la saison des courses.
L’hippodrome de la forêt de Montgeon © Gallica.
Les premières réunions eurent lieu en 1922, les 30-31 juillet et 1er août, d’abord sous la pluie, puis sous le soleil. Une foule nombreuse était venue assister aux courses de chevaux. Les réunions hippiques se maintiendront ainsi jusqu’en 1939.
Les tribunes avec la haie mobile sur la piste © AMH.
Après la seconde guerre mondiale, dans la forêt de Montgeon, le génie militaire américain construit le camp cigarette « Herbert Tareyton » comprenant l’hippodrome.
Sur ce dernier ils déversent 5000 mètres cubes de galets pour renforcer son sol. Les soldats US y restent jusqu’en 1946. Puis, le camp vidé de ses occupants, ce sont les sinistrés Havrais qui prennent leur place.
Baraquement en demi-lune dans la forêt de Montgeon. Collection P. Alinand.
En 1949 malgré la convention signée avec les sociétés de courses, celles-ci ne reprennent pas. La raison principale est imputable à la non réhabilitation du terrain de courses par la municipalité.
De plus beaucoup de Havrais résidaient encore dans la forêt. Ce n’est qu’en 1962 qu’ils seront relogés ailleurs notamment à Caucriauville. Mais ceci est une autre histoire…
Sources :
Sports hippiques 1938 du Commandant G-H-Maréchal.
B. Nicolle. Les amis du Vieux Havre 1991.
Revue L’illustration 1868.
Almanach Illustré du courrier du Havre 1886.
Chronique d’Albert Herrenschmidt 1909.
Jean Legoy, le peuple et son histoire volume II 1800-1914 & III 1914-1940.
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