le Havre, août 1918. Un film d'Albert Kahn. Par Nicéphore et DAN.
C'est un très beau document, d'une valeur historique incontestable que vous avez sûrement très apprécié.
Mais après l'avoir visualisé plusieurs fois, nous nous somme vite aperçus, Dan et moi que ces images valaient mieux qu'une simple présentation sur les réseaux sociaux. En effet, ces rushs collés bout à bout en désordre, voire inversés pour certaines prises de vue, demandaient un montage logique, des textes explicatifs et quelques avant-après dont Havrais-Dire a le secret. Et pour finir, nous avons pensé qu'une sonorisation rendrait le tout plus vivant.
C'est ce document, revu et corrigé par Havrais-dire, que nous vous proposons aujourd'hui
Quelques éléments pour mieux comprendre le film :
L'époque : Août 1918, c'est la poursuite de la contre attaque alliée, en réponse à la puissante offensive allemande du printemps-été 18 qui a faillit percer le front au sud d'Amiens. Les armées françaises et anglaises, au prix de terribles pertes, ont stoppées in extremis l'avance allemande en Picardie. Mais les armées alliées sont épuisées, seule la puissance du contingent américain (plus de 1 300 000 hommes à la date du film) est capable de faire basculer le cours de la guerre.
Le lieu : le port du Havre, base arrière des alliés à moins de 200 kms du front, est le théâtre d'une intense activité depuis déjà quatre ans. Le port est totalement saturé, les navires doivent parfois patienter plus d'une semaine dans la rade avant de pouvoir accoster. Les marchandises sont stockées à ciel ouvert un peu partout, avant d’être envoyées vers le front. La ville, elle aussi, est totalement surpeuplée, on croise dans les rues des quantités de soldats de tous les pays : Anglais, Américains, belges, australiens, néo-zélandais, canadiens, serbes, roumains, japonais et chinois et bien d'autres encore.
La base aéronavale : située au pied du sémaphore, elle abrite de frêles d'hydravions qui surveillent l'estuaire. Celui pullule de sous marins allemands. Les torpillages sont très nombreux (plusieurs centaines en quatre ans)
Le producteur : Albert Kahn, banquier et mécène français né en 1860, passionné de photographie et de cinéma, il a constitué l'un des plus importants fonds photographiques couleur du début du XXe siècle intitulé "Les archives de la planète" et conservé au Musée départemental Albert-Kahn à Boulogne-Billancourt (Haut de Seine). C'est grâce à cet homme, que nous sont parvenues ces images exceptionnelles du Havre en 1918, totalement inédites et d'une incomparable qualité pour l'époque.
Cliquez ici pour voir le film ( n'oubliez pas le son et cocher en haut de l'écran, la résolution de l'image en qualité 720 p )
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Si Galilée revenait sur terre il s’écrirait en voyant Goé : et pourtant il tourne…
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