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HAVRAIS-DIRE Le blog de Dan et ses amis.
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11 octobre 2020

Le jeune Havrais André Malandain.

Tout comme au centre-ville, le secteur du boulevard de Strasbourg proche de la gare ferroviaire, a été touché par les bombardements. Le garage Candé et l’hôtel Kleber, seront parmi les premiers détruits. Par la suite ce sera jusqu’au carrefour avec le Cours de la République que ces destructions se poursuivront.

La destruction du garage Candé et de l’hôtel Kleber. Notez le bâtiment indiqué par une flèche j’y reviendrai plus loin.  © Dan.


Deux vues du même lieu en sens inverse © F. Pivert & Dan.

Après la guerre, sur l’emplacement des immeubles démolis, seront construits des baraquements provisoires pour les commerces dont celui du boulanger Monsieur Malandain. C’est là que le jeune André Malandain, né en 1934, passera quelques années.

Mais revenons au 8 mai 1945, où les parents d’André ont pu voir et photographier le défilé des troupes alliées, notamment américaines basées au Havre. Ce cortège marquait la fin des hostilités. Voici trois photos du père d’André prises ce jour-là, au tournant du boulevard de Strasbourg et du cours de la République.

Bld de strasbourg Coll ALes Troupes anglo-canadiennes. © A. Malandain.

Les troupes américaines :

Nous retrouvons sur la photo de gauche, le bâtiment marqué d’une flèche rouge. L’immeuble désigné d’un point bleu sur la photo de droite, a été démoli peu après, sans doute ne pouvait-il pas être réhabilité ?

La paix revenue, la reconstruction pouvait commencer. Mais en attendant des jours meilleurs il fallait vivre et se nourrir. C’est pourquoi les parents d’André ouvriront leur boulangerie au 205 boulevard de Strasbourg avec au 207 l’épicerie tenue par M et Mme Simon.

IGN 1947 ALGUne photo aérienne de 1947 où sont indiqués les deux commerces provisoires. © I.G.N.

Sur les photos ci-dessous le jeune André figure en blouse grise avec à ses côtés le jeune Simon en veste sombre. Ils sont respectivement devant la vitrine des Simon, et dans la boulangerie des Malandain.


Les deux commerces aux 205 et 207 du boulevard de Strasbourg. Le jeune André pose fièrement pour le photographe. © A. Malandain.

La vie reprenait avec son lot de soucis quotidiens. Et des soucis les parents d’André en ont eu ce jour de 1951 où il est monté sur le toit de ce qui est aujourd’hui la salle des ventes. Fragilisée par les bombardements la verrière cède sous son poids et il tombe de plusieurs mètres en atterrissant dans les gravats occasionnés par sa chute.

détail salle des ventes Coll AL’actuelle salle des ventes, qui à l’époque était à remettre en état. © A. Malandain.

Secouru par la police, il ne se réveillera qu’à l’hôpital avec une fracture de l’humérus qui lui vaudra 3 mois d’hospitalisation, mais comme ce n’était pas suffisant il a dû partir un an en préventorium à Chamonix. Aujourd’hui ce n’est plus qu’un mauvais souvenir n’ayant jamais eu de séquelles de sa chute.

Avec la reconstruction des nouveaux immeubles, l’épicerie des Simon déménagera pour s’installer définitivement rue Casimir Delavigne. Aujourd’hui le magasin est devenu un appartement comme c’est le cas bien trop souvent dans les villes aujourd'hui.

Le 14 Rue Casimir Delavigne à 65 ans d’écart. Photos A. Malandain et Dan.

Havrais-Dire remercie très chaleureusement Monsieur André Malandain pour son témoignage et ses photos illustrant cet article.  

L’emplacement des deux commerces dans Le Havre est figuré par le cercle et rectangle rouge.

La page Goé ou la libre expression d’un caricaturiste sur les sujets traités ici.

GOE_HAVRAIS-DIRE_091A_hotel_kleber

*  *  *

Merci de votre visite.

Commentaires
B
Je profite encore plus de ces balades dans le temps dans l'histoire du Havre.<br /> <br /> En effet, Le Havre fait partie de mon histoire familiale 11ans et quitté en 2012 déjà :-(<br /> <br /> Merci
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P
Superbe rétrospective que cette histoire d'André Malandain. Cela nous ramène effectivement des années en arrière , à une époque que nos parents et grands parents ont vécue. Une époque difficile que la génération précédente a finalement (et globalement) <br /> <br /> réussi à surmonter.....<br /> <br /> <br /> <br /> Bon dimanche <br /> <br /> Pavo
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E
Un petit bout de la vie de quelques personnes qui ont marqué le quartier d'une ville. Pour ceux qui s'intéressent à la vie des autres, c'est du bonheur de lire cette note. Bonne soirée ou plutôt bonne nuit car il est presque 23 h.
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L
oups la bavure ! excuse pour le dérangement, je suis passé trop vite<br /> <br /> la bise à vous 2
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L
Oh, mais c'est quoi ce souk ? Tu as trop bu de beaujolais à Lyon ? Ils sont où les jeunes André ou Simon ? Sur la photo je ne vois que des femmes !!!<br /> <br /> Vite, des explications avant que je déboule au Havre !!!
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P
Bonsoir Dan<br /> <br /> Je ne peux que te féliciter pour ce superbe article avec ces avant/après qui, je le dis souvent, sont étonnants et tellement parlants. Un grand bravo à toi et des remerciements à M. Malandain pour ces instantanés qui nous rajeunissent pas mais que nous n'étions pas loin de connaître (comme le souligne Jeff). Bref, une reprise sur les chapeaux de roue. Belle soirée Dan et bises à MJ. Excellente semaine. Amicalement: papy Scham
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G
Encore une tranche de vie révélée ici avec les images de désolation, puis la liesse et les fastes pour applaudir les libérateurs. Tout le monde se retrousse les manches, reconstruit et revit pour un monde meilleur espérant ne pas revivre ces malheurs.
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J
Il est vrai que pour bien avoir connu cette époque il fallait être né avant guerre. Même si nous sommes trop jeunes pour avoir le souvenir de certaines citées provisoires du centre de la ville, je me souviens de celle de Kléber, des commerçants de la cité Genestal, celle de la forêt de Montgeon, celle de Gainneville, celle de Soquence située côté Est du stade Deschaseaux qui est restée présente jusqu’au milieu des années 60’s (et peut-être une des dernières). J’ai fait une année scolaire à l’école d’Harfleur Beaulieu (école André Gide de nos jours). Les baraquements de l’école étaient en planches avec un poêle à bois comme chauffage placé au centre des classes. Au temps où les élèves portaient la blouse, noire, bleue et grise pour moi, l’époque où on devait boire à la récréation un verre de lait tiède servi dans un verre Duralex. Bonne journée
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T
Salut Dan,<br /> <br /> Encore un super article qui détaille les évolutions de la ville.<br /> <br /> Merci à A.Malandain pour son témoignage précieux.<br /> <br /> Bonne soirée.
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G
Quand je recupérerai J'accuse, on pourra regarder ensemble dans ta boîte mail si tu veux. A plus
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L
salut DAN,<br /> <br /> superbe témoignage de M. Malandain et qu'il en soit remercié !<br /> <br /> on est ici "au coeur de l'action" et ce récit permet aux plus jeunes (dont moi, si si...) de partager quelque peu la vie difficile qu'avaient ces personnes à cette époque... tout était à refaire !! y compris une vie normale... et les photos sont superbes !!!<br /> <br /> bonne fin de journée poto et à + !! :o
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E
Bonjour Dan , comme le dit Agnès ,tes photos "avant-après" nous remettent tout de suite dans l'ambiance des rue et des magasins ... Cette histoire de boulangerie - patisserie est intéressante ,et merci donc à André Malandain pour cette historique , qui doit rappeler , à tant d'autres , ce qu'ils ont vécu pendant cette période difficile ! Bonne fin de journée à toi et M.J. Merci pour cet article .E.C.
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G
Salut Dan, ou se trouvait la boulangerie Malandain avant la guerre ? A-t-elle été détruite ? Sur la photo, j'y retrouve l'ambiance que l'on trouvait encore dans les années 70 dans ce genre de boutique.
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C
Comme le disent Alain et Lydie c'est une petite histoire dans la grande. <br /> <br /> Mais la grande histoire, ne serait-ce pas celle d'André et de sa famille qui ne se sont pas résignés ? Une grande leçon de courage pour les générations suivantes...<br /> <br /> Merci à André pour le partage de ses photos saisissantes de réalisme, sans oublier Havrais-Dire pour cet article.<br /> <br /> Il est toujours bon de connaître le passé pour avancer vers notre futur.<br /> <br /> Bon dimanche. C&B
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G
Bonjour Dan,<br /> <br /> C'est ici la petite histoire de notre ville. Mais souvent la petite histoire peut être importante, comme ici, qui nous montre un épisode de "l'aussitôt après guerre" où on voit un exemple de havrais déterminés à retrouver une vie détruite par cet épouvantable guerre.<br /> <br /> Malandain est un nom bien connu au Havre, j'en ai eu dans ma famille (je ne pense pas que ces Malandain là en firent partie). C'était aussi le nom du charcutier rue d'Etretat, en bas de la rue Commandant Bicheray.<br /> <br /> Bon dimanche
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M
Merci de mettre à notre disposition ces souvenirs de la "petite histoire"qui a mes yeux sont indissociables de la "grande" et la complètent. Bravo.
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A
Bonjour Dan,<br /> <br /> <br /> <br /> Un "épisode" chargé d'émotion...Que j'aime tes "avant/après"...on glisse d'une époque à l'autre d'un coup de souris et tu nous as gâtés avec les superbes documents de M. Malandain...Je te souhaite un bon dimanche Dan, à la semaine prochaine !
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A
bonjour Dan<br /> <br /> quel bonheur de retrouver vos articles. Cette semaine il s'agit de raconter à travers des photos la détermination de 2 familles de commerçants qui donnaient tout pour pouvoir s'en sortir. Nous adorons la petite histoire dans la grande, c'est très parlant pour toutes les générations.<br /> <br /> Merci car à travers ces reportages, vous suscitez les conversations de vos lecteurs<br /> <br /> et c'est très important particulièrement en ce moment. Nous avons besoin de communiquer.<br /> <br /> Bon dimanche<br /> <br /> Alain Lydie de Nantes
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J
Bonjour Daniel<br /> <br /> <br /> <br /> Merci, encore un bel article sur les évolutions de notre ville.<br /> <br /> Quelle chance tu as de pouvoir compter dans tes contacts, des gens qui ont aussi leur bout d'histoire à raconter. Avec, et cela ne gâche rien, des clichés d'époque.<br /> <br /> Bon dimanche à vous deux<br /> <br /> <br /> <br /> Jean michel
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