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HAVRAIS-DIRE Le blog de Dan et ses amis.
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23 octobre 2016

Le quai au charbon et l’affaire Jules Durand 2/3

Jusqu’au milieu des années 1880, une nombreuse main-d’œuvre, sans moyen mécanique, munie seulement de paniers, pelles et sacs, chargeait et déchargeait le charbon des navires. Ce pénible travail, s'effectuait au Havre, Quai Colbert, appelé communément quai au charbon.

 

1Une peinture de Gaston Prunier (1863-1927) intitulée « menace de grève 1903. On remarque à gauche du tableau les fusils en faisceau, et la présence de militaires surveillant le déchargement du navire. Copyright Neurdein/Roger-Violet .

2Le déchargement du charbon au Havre par des marins anglais. Collection Dan.

 

3L' avitaillement en charbon des paquebots transatlantiques. Collection Dan.

La fin du XIXe siècle voit l’émergence de la mécanisation de ce travail, elle aura pour conséquence la diminution significative du nombre de dockers.

 

4Un Tancarville, (appellation donnée, en souvenir de la première utilisation de cette machine à l’écluse du canal du même nom) Cet engin pouvait remplacer énormément de dockers, provoquant ainsi la colère des charbonniers.
Photo tous droits réservés.

 

5Un autre moyen mécanique de transvasement du charbon à l’aide de bascule.
Collection Dan.

*-*
Le quai Colbert ou quai au Charbon, est situé sur le côté nord du bassin Vauban inauguré en 1840.
 

6Une gravure du bassin Vauban lors de son inauguration en 1840 avec le navire à voiles « L’Hercule ».
Collection Dan.

7Le bassin Vauban et le quai Colbert aujourd’hui. Photo Dan.

Devant la menace du chômage que représentait ces machines, le syndicat des charbonniers est créé en juillet 1910 avec pour secrétaire Jules Durand. Les réunions de cette corporation se tenaient dans la maison du peuple, cours de la république. Voulant améliorer les conditions de travail de ses compagnons de travail, Jules Durand déclenchera, en août 1910, une grève sans précédent, ce qui, hélas, fera son malheur. Ce que nous verrons la semaine prochaine.

*-*

Le bassin Vauban figuré dans le cercle

plan bassin Vauban ALG

*-*-*-*

Merci de votre visite.

 

Commentaires
C
.....Chaaarbon chaaarbon..!! , C'était le cri des livreurs à domicile de ce précieux combustible que l'on pouvait entendre à l'époque .<br /> <br /> <br /> <br /> Une autre corporation de cette filière "charbon" ..J'ai connu ça ..avec des charrettes tirées par des chevaux...!! Et oui mon bon Monsieur....c'était..avant..!! ..Des maisons comme " Pedrosa " ( dans le quartier de l'Eure ) par exemple..<br /> <br /> <br /> <br /> À la veille de la parution du dernier épisode de cette intéressante série , je tenais à rappeler ces souvenirs.<br /> <br /> <br /> <br /> Bonne nuit et bon week-end à toutes et tous .
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E
Bonsoir tout le monde. C'était un travail dur, un travail d'homme et donc de force. Quelle époque ! merci beaucoup pour cet historique intéressant.
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J
Bonsoir Dan<br /> <br /> Très belles images sur la pénibilité de ce métier de charbonnier. Des conditions de travail exécrables: sûr que ces ouvriers n'ont pas fait de vieux os. La mécanisation n'aura pas tout réglé. Déjà à cette époque, la CGT (comme celle que nous connaissons en ce moment, mais n'ayant pas la même signification) était très puissante... Bizarre.<br /> <br /> Belle soirée et toutes mes amitiés.<br /> <br /> Papy Scham
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M
Bonsoir cher Dan,<br /> <br /> La peinture est très belle !<br /> <br /> Les gravures aussi.<br /> <br /> Bref, quel beau billet, la documentation, j'en suis baba !<br /> <br /> Que ces gens avaient du mal, on ne se rend pas compte, c'était dur.<br /> <br /> Merci pour ce beau partage.<br /> <br /> Bonne semaine, bonne soirée, mes amitiés.
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L
la suite, la suite !!! Quel suspens.<br /> <br /> Superbe les gravures ou les dessins. Merci<br /> <br /> La bises
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G
Un moment d'histoire qui a marqué le Havre. Vous nous le faites désirer en nous présentant les documents qui nous font bien mieux connaître les conditions de travail de ces années. Il ont du en recevoir des sacs de charbon sur la tête, et des poussières dans les yeux, et des dos cassés, ceux qui chargeaient les paquebots, et les camions, qu'ils soient Français ou Anglais ! et tous sans casques, sans gants, sans chaussures, ni lunettes...<br /> <br /> Les conditions de vie ont changé uniquement grâce à la lutte des ouvriers... <br /> <br /> mais malheureusement, chaque fois qu'on a amélioré une condition de travail, on a supprimé des salariés ! (ou on les a remplacé par des gens venus de l'émigration qui acceptaient certaines conditions de vie par obligation) Et c'est encore vrai aujourd'hui, chez nous comme dans les pays comme la Chine ou l'Inde.<br /> <br /> La robotisation avance, gourmande, car elle apporte un chiffre d'affaires aux actionnaires... <br /> <br /> Mais pourquoi donc, dès le début des robots, on n'a pas su voir qu'il fallait "faire cotiser" ces robots à la place des salariés manquants. Nos caisses de retraite, comme nos caisses d'Allocations Familiales seraient peut-être en meilleure santé aujourd'hui !
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C
Bonjour D&N<br /> <br /> Nous voilà "recalés" dans le fuseau horaire français..<br /> <br /> Cet article me remémore mon enfance, époque (années 60) où mon père, après sa journée de travail où bien un samedi "s'offrait" une corvée de charbon comme docker occasionnel, avec son croc, pour le charbonnier Brunet si je me rappelle bien ? Histoire de mettre un peu de beurre dans les épinards (et du charbon dans le poêle) <br /> <br /> C'était une autre vie, faite de travail, de travail et encore de travail car après il y avait le jardin à entretenir, où le père se rendait à vélo. Cela ne l'a pas empêché de vivre jusqu'à 89 ans. Quant au père de C, il se rendait en solex du Havre à Aumale (et retour), le temps d'une fin de semaine, pour voir son épouse en convalescence (décédé à 89 ans aussi) Ces hommes là sont un exemple qu'il faut saluer au travers de cet article.<br /> <br /> Que dire du peu d'entrain de certains jeunes aujourd'hui ? Pas tous fort heureusement ! Mais... C et moi nous demandons parfois, si certains jeunes ne devraient pas faire certaines missions de travaux manuels (comme ramasser les fruits) ou aller marcher sur les chemins de Compostelle avec le sac à dos sur le dos (pas de portage c'est trop facile) afin de s'endurcir un peu. Peur-être que cela les rendrait plus aptes à affronter la vraie vie ?<br /> <br /> Amitiés. C&B
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L
salut mon pote,<br /> <br /> effectivement la manutention du charbon nécessitait bon nombre d'ouvriers dockers puis la mécanisation est arrivée....... moins d'un siècle plus tard, il est arrivé la même chose avec la conteneurisation !... maintenant sur les quais plus un docker en vue mais des "boîtes" presque à perte de vue !!......<br /> <br /> à un de ces jours poto !! :o
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E
Bonjour Dan,outre l'aspect social, bien décrit par vous et les blogueurs, qu'on ne peut oublier,cet article est intéressant par ses photos rares:par exemple la No 2,"les sauteurs Anglais" débarquant le charbon au Havre, celle de l'inauguration du bassin Vauban en 1840,et celle de la technologie du" Tancarville",entre-autres.Merci et vivement le 3/3.E.C.
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G
Oui Dan c'est tout a fait vrai, et il faudrait que les entreprises de la plus petite à la plus grande se rendent compte qu'ils sont lié intimement au coté "social" de leurs actions il n'y a pas que le profit dans la vie heureusement, et si on licencie plus de gens on en aura forcément qui seront laissés sur le carreau, et qu'on retrouvera pour certains dans des vols, braquages, trafics en tout genre (il faut bien vivre), ce qui aussi engendre des allocations chômage à verser, et par ce fait des augmentations d'impôts... Mais comment faire comprendre ça à nos dirigeants ? <br /> <br /> Bon dimanche Dan et bises à Marie jo
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J
Les grêves de 1910 à 1914 correspondent aussi à une période d'inflation des prix, les salaires n'étaient pas à cette époque indexes sur le coût de la vie. Les mouvements sociaux ne concernèrent pas seulement les charbonniers mais aussi d'autres corporations comme celle des métallos. Il y aura d'autres périodes d'inflation dans les années 20's qui seront elles aussi à l'origine de grêves. Les ouvriers s'organisent aussi en syndicats de défense de leurs intérêts. D'autres revendications se grefferont à celles des salaires comme le temps et les conditions de travail. Les images de votre document montrent l'évolution positive des conditions de travail, l'invention de machines diminue la pénibilité du travail en améliorant la productivité au détriment de l'emploi. Le sujet est toujours d'actualité, ne parle-t-on pas de numérisation de robotisation. Les progrès des techniques sont inéluctables et sûrement nécessaires tant qu'ils ne perturbent pas l'équilibre de la société par une injustice sociale.<br /> <br /> Nous avons hâte de connaître la suite de l'histoire des charbonniers Havrais. Bonne journée.
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G
Bonjour,<br /> <br /> Plein les yeux de ces documents. Surtout les deux premiers qui nous ramènent à la une des journaux de l'époque, où, sur la totalité de la page s'étalait un dessin relatant l’événement du jour.<br /> <br /> Les années ont passé. La société a évolué. Mais une préoccupation est constante : Sauvez son emploi.Parce qu'on n'a pas su négocier le virage du remplacement de l'homme par la machine. Il aurait du profité à tous alors que la main d'oeuvre a été "oubliée".<br /> <br /> Bon dimanche
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E
C'est vraiment poignant cette volonté (chez les miséreux) de vouloir faire perdurer un travail qui est leur seul gagne-pain, mais qui, en même temps est pénible au-delà de ce qu'on peut imaginer.... ça s'appelle "perdre sa vie à la gagner"... Bon dimanche Dan
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G
j'ai beaucoup d'admiration pour ces mineurs de fonds dont le travail était véritablement épouvantable, mais ils aimaient leur travail malgré sa dureté. Germinal (le roman de Zola) et le film ont très bien retracé ces difficultés. On imagine mal aujourd'hui des hommes et des femmes faire ce métier tellement dur ! Bravo pour cette page d'histoire !
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G
Les conditions de travail étaient quand même des plus précaires et il se trouvaient quand même des gens pour refuser le progrès.
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G
Salut Dan,<br /> <br /> <br /> <br /> Je n'avais jamais vu la gravure de l'inauguration du bassin Vauban. On voit bien ou c'est et cela situé bien la porte royal. Pardonner je ne vois quelles sont les fortifications derriere le navire.
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