Les Pompiers au Havre 3-4
Dès le début de la guerre les pompiers sont confrontés aux multiples ravages que la guerre ne manque pas de provoquer. L’effectif n’étant pas suffisant on fait appel à des renforts, notamment aux hommes de la défense passive.
Un des nombreux incendies que Le Havre connut à cette époque. Au premier plan la voiture des pompiers. Collection Vincent Senault. Colorisée par Dan.
Devant l’ampleur de la tâche les pompiers ne peuvent intervenir partout. Ainsi le 9 juin 1940, alors que la municipalité donne l’ordre d’évacuer la ville (même pour les pompiers) les réserves de pétrole de la C.I.M. sont volontairement mises à feu. Ce sabotage provoque un énorme embrasement.Tous ces évènements peuvent expliquer l’absence des pompiers ce même jour dans l’incendie provoqué par un avion tombé sur un immeuble quai George V.
En haut à gauche, une des photos les plus spectaculaire de ce 9 juin 1940. les bacs de la C.I.M. en feu. Remarquez dans le cercle rouge l’incendie du quai George V dont nous voyons le résultat sur la photo de droite. Collection P. Dieulafait & F. Vaudour.
D’autres incendies marqueront cette période à l’exemple de celui du 26 septembre 1940 qui détruit les Nouvelles Galeries du Havre rue de Paris. Ils ne seront que 6 pompiers pour le combattre .
Le magasin des galeries en feu. Collection F. Vaudour colorisé par Dan.
Les galeries au lendemain de l’incendie. Collection privée.
Le matériel des pompiers, ici la moto-Pompe Laffly devant l’entrée des Galeries. Collection François Pivert.
C’est en août puis le 15 septembre 1941 que le magasin « Le printemps » est la proie des flammes. Cette nuit-là ce ne sera pas moins de 34 incendies que les pompiers devront affronter.
La grande échelle déployée devant Monoprix. Collection François Pivert, colorisée par Dan.
Et ça ne faisait que commencer, comme l’a écrit Bernard Esdras-Gosse, c’est pierre par pierre, maison par maison, que Le Havre sera détruit par les bombes et les incendies.
Durant cette période les pompiers auront des secours venant des pompiers de Montivilliers, de Bolbec de Rouen ou d’Amiens.
Un des innombrables incendies cette année-là, ici sur le port du Havre. Collection François Pivert.
Le point culminant des incendies sera atteint en 1944 avec les bombardements de juin et surtout de septembre. Ils seront tels que la ville brûlera pendant plusieurs jours sans qu’on ne puisse intervenir, les rues ayant été complètement obstruées par les gravats. Vue du ciel Le havre n’est plus qu’une immense fournaise.
Le Havre en feu après les bombardements de septembre. Collection François Pivert.
Chaque matin un détachement de pompiers partait retirer les cadavres échoués pendant la nuit sur la plage devant l’Hôtel Frascati. Ce qui témoigne de la violence des bombardements.
Lors de la parade du 8 mai 1945 au Havre, les pompiers défilèrent dans les rues du Havre, notamment rue Maréchal Joffre où la foule était venue les applaudir, ce qu’ils avaient amplement mérités.
Le défilé du 8 mai 1945 au Havre, rue Maréchal Joffre. Collection Vincent Senault. Colorisée par Dan.
Sources :
Jean-Pierre Houllemare : « Les Sapeurs-Pompiers de la ville du Havre 1855-2005, édité par l’amicale des Sapeurs-Pompiers du Havre. 2005.
Soldats du feu 1939-1944. Ouvrage collectif. Réédition de 1948.
Bernard Esdras-Gosse Le Havre 1939 1944.
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Quant à Goé malgré les circonstances, il a sauté sur l’occasion pour faire parler la poudre.
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